La Chronique Agora

Le vent tourne pour les métaux précieux…

étalon or, lingot, gold, métaux précieux

Pour les métaux précieux, le premier trimestre 2016 a été le meilleur depuis 30 ans et pourrait être le prélude d’une tendance durable à la hausse. Depuis le début de l’année, le prix de l’once d’or a augmenté de 20% et celui de l’once d’argent de 24%.

Après une accalmie de cinq ans, les investisseurs sont devenus peu à peu inquiets vis-à-vis de la politique monétaire des principales banques centrales, réalisant que les taux zéro, taux négatifs et autre QE pourraient déstabiliser l’ensemble du système financier.

Les banques centrales veulent plus d’inflation et elles l’obtiendront. Pas encore visible sur les prix à la consommation, elle est manifeste sur les marchés actions, obligataire, immobilier et maintenant sur celui des métaux précieux. Les investisseurs financiers reviennent sur le marché.

Ces dernières années, les métaux précieux ont été boudés par les investisseurs institutionnels, en particulier en Europe occidentale et en Amérique du Nord. Les raisons couramment invoquées dans les médias pour justifier cette attitude ont été que les métaux précieux ne rapportent pas d’intérêt et que, par ailleurs, il n’y avait aucune menace d’inflation.

Multiplié par 10… du jour au lendemain ?

Découvrez l’actif qui pourrait connaître une envolée fulgurante sur simple décision des autorités économiques et monétaires — et comment en profiter en vous positionnant maintenant.

Cliquez ici pour tout savoir.

Il est devenu plus intéressant d’avoir des métaux précieux sous forme physique que de la liquidité sur un compte courant

Entre temps, il est devenu plus intéressant d’avoir des métaux précieux sous forme physique que de la liquidité sur un compte courant. A cause du développement récent des prix, les gestionnaires des investisseurs institutionnels sont contraints d’augmenter leurs avoirs en métaux précieux, trop faibles dans l’ensemble, s’ils ne veulent pas se trouver avec leur performance en perte de vitesse.

Les ETF en haut du podium

La dynamique élevée du premier trimestre est due, d’après le World Gold Council (WGC), à la forte demande des Exchange Traded Funds (ETF). Avec le plus haut afflux de capitaux depuis le premier trimestre 2009, ils ont achetés 363 tonnes d’or après avoir dû s’alléger substantiellement au cours des trois dernières années. Les flux entrants ont atteint le même niveau qu’au début de la crise financière.

Le WGC a également constaté une croissance exponentielle des ETF en Asie, en particulier en Chine dont les stocks sont encore très faibles par rapport à l’Occident. A noter que la demande d’or physique existe aussi sous forme de pièces de monnaie et de lingots, alors que la demande de l’industrie bijoutière a fortement chuté et que celle du secteur de la technologie a légèrement baissé.

Depuis 2010, les banques centrales sont des acheteurs nets d’or

Les banques centrales ont augmenté leurs réserves d’or au quatrième trimestre 2015 de 158,8 tonnes et de 109,4 tonnes de plus au premier trimestre 2016. Depuis 2010, les banques centrales sont des acheteurs nets d’or. La Chine et la Russie ont considérablement augmenté leur stock d’or dans leurs réserves au cours des derniers trimestres.

Mais alors que les Etats-Unis détiennent 8 133 tonnes ou 74,9% de leurs réserves en or, la Chine n’a officiellement que 1 797 tonnes soit seulement 2,2% (source : WGC).

La demande totale d’or a augmenté au premier trimestre 2016 de 1 134,9 tonnes, soit 5% de plus comparé au premier trimestre de l’année précédente. Le recyclage de l’or joue un rôle important dans la demande.

Conclusion

L’or reste attrayant car il représente une valeur universellement reconnue. Alors que le monde se noie dans un océan de dette, notre système de papier monnaie est au bord du gouffre et n’est plus fiable.

Les réformes de la politique budgétaire sont au point mort dans presque tous les pays parce qu’il est impossible de les faire accepter par les parlements. Le monde croit toujours à la toute-puissance des banques centrales qui essaient de stimuler l’économie avec des instruments monétaires toujours plus aventureux.

Mais malgré les milliers de milliards de nouvelle monnaie imprimée, les nuages s’accumulent dans le ciel économique et les risques de nouveaux violents orages s’accroissent.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile