1984 + 40 voleurs = 2024 ; le compte est bon !
Bon je sais, tous les médias financiers ne parlent plus que de ça depuis le communiqué final du FOMC, ce mercredi 13 décembre à 20h01.
Après avoir allumé un somptueux feu d’artifices haussier il y a sept semaines (les trois principaux indices US engrangent de 12% à 16,5% de gains sans la moindre consolidation… du jamais-vu !), la Fed vient de déclencher le tir du bouquet final à 48h de la séance des « Quatre sorcières ».
Record absolu sur le Dow Jones à 37 090 points, records annuels sur le S&P 500 à 4 700 points, sur le Nasdaq 100 à 16 580 points… dont le gain annuel franchit la barre des 50% (à +51,4%).
Et il reste dix séances pour pulvériser le record des +53% de l’année 2009. C’est presque une formalité au rythme observé depuis le 1er décembre.
L’euphorie est maintenant totale, la confiance dans l’avenir plus resplendissante qu’en décembre 1999, avec des niveaux de surachat sur les leaders du NASDAQ encore plus vertigineux qu’à l’apogée des « dot.com ». C’est le « meilleur des mondes » devenu réalité.
Mais le « meilleur des mondes », c’est aussi une dystopie : pendant que les banques centrales et la Fed mettent les marchés – et les plus riches d’entre les plus riches – en extase, elles préparent des lendemains de cauchemar pour le citoyen lambda.
Les marchés ne se préoccupent que de ce que pourrait dire Christine Lagarde ce jeudi vers 14h30, pour propulser le CAC 40 vers 8 000 points.
Il y a une semaine, elle a fait une annonce qui aurait dû faire la « une » des médias financiers : elle a officialisé le lancement de la monnaie numérique européenne (CBDC) par la banque centrale, accessible à tous. L’euro numérique va donc voir le jour et ne constituera au départ qu’une réserve d’épargne très marginale, sur la base du volontariat pour ses détenteurs.
Mais nous savons d’expérience que les technocrates non élus et inamovibles de la BCE – tout comme les « hauts fonctionnaires » de Bruxelles, et les commissaires qui les supervisent et n’ont pas davantage de comptes à rendre aux électeurs – ont une conception très particulière du « volontariat ».
Nous savons tous ce qu’est advenu le « consentement libre et éclairé » à la vaccination en 2021/2022 : une extorsion de consentement sur la base d’une propagande si mensongère que le nuage de Tchernobyl bloqué par la barrière infranchissable des Vosges et du Jura font figure de petits arrangements avec la réalité, niveau amateur.
Nous savons que depuis l’avènement de l’euro, tout ce qui était facultatif est devenu à la longue obligatoire, que tout ce qui relève de la volonté populaire et du contrôle démocratique est balayé (comme le vote de 2005 sur le rejet de la Constitution européenne), que la BCE s’est affranchie de tous les interdits figurant en caractères gras dans son mandat (monétisation de la dette, rachat de plus de 30% des émissions souveraines de n’importe quel pays adhérent à l’euro, génération de pertes abyssales sur ses encours, etc.).
Bien sûr, elle a transgressé toutes les règles « pour la bonne cause », pour sauver l’euro, pour sauver les banques, pour sauver notre épargne, car la crise menaçait de tous nous engloutir.
Que se passera-t-il à la prochaine crise ?
Et imaginez que cette crise affecte précisément la confiance dans l’euro, ce qui signifierait une fuite éperdue vers d’autres devises jugées plus « sûres »… ou des classes d’actifs tels que l’or ou les matières premières.
Le risque de désintégration façon livre libanaise ne sera pas toléré : la convertibilité de l’euro sera suspendue, la détention de CBDC passera instantanément d’optionnelle à obligatoire.
La BCE – sur requête des hauts commissaires européens – se verra autorisée à programmer comment, quand, où, en quoi et par qui l’argent numérique peut être dépensé.
La BCE pourra décréter la disparition du cash en bloquant les retraits, limiter temporairement son usage à l’achat de « biens essentiels » (aucun achat immobilier ou en « pierre papier »), interdire de le convertir en or ou en cryptos (pour se débarrasser d’un euro dont le véritable propriétaire tout puissant devient la « superstructure technocratique »).
Et inversement, si l’économie menace d’entrer en récession, elle pourrait imposer – comme en Chine – qu’une partie de l’épargne doit être dépensée sous un délai prédéfini, notamment celle provenant de subsides offerts par l’Etat.
L’euro numérique permettrait de confisquer l’épargne des ménages ayant une ardoise auprès du FISC, des PV impayés, des pensions alimentaires non versées, sans oublier des pénalités pour dépassement de quotas de carbone.
La CBDC ne permettra pas de détenir plus d’un véhicule par famille, obligatoirement électrique, un seul voyage en avion tous les quatre ans, pas d’animal de compagnie de plus de 5,2 kg, délivrance de billets de transport liée à la détention d’un passeport vaccinal, impossibilité de dépenser plus de quelques centaines d’euros à l’étranger, puis – c’est dans les tuyaux – blocage des achats et des déplacements en dehors du périmètre d’origine une fois adopté le système de la « ville de 15 minutes » dès que le « crédit social » tombe en dessous de 90%. A 89,88, ça ne passe plus, à moins de faire immédiatement un don de 135 € aux services sociaux de la mairie (c’est-à-dire aux fonctionnaires qui vous contrôlent) ou à un média inféodé au pouvoir.
En cas de crise, vous pouvez être absolument certain que des technocrates mégalomanes s’empresseront d’éliminer l’argent liquide, transférant le contrôle sur votre richesse au même genre de politiciens qui vous ont emprisonné dans vos propres maisons et vous ont empêché d’acheter des jouets mais pas des rillettes dans les supermarchés, vous ont interdit de vous déplacer de plus de 100 km, quel que soit le moyen de transport et ont imposé les « plages dynamique » (interdiction de s’asseoir), mais imposé la consommation du café en position assise (le virus flottant nonchalamment à plus de 1m20 à l’intérieur des cafés/restaurants, mais stagnant sournoisement sous 80 cm en forêt et le long de la promenade des Anglais).
Bref, vous l’avez compris, 1984 + 40 voleurs = 2024, le compte est bon… et l’euro sera rebaptisé pour l’occasion « l’Eurwell » !