La Chambre des représentants US a ajourné le vote du projet de loi des républicains sur l’assurance-maladie.
Vendredi 24 mars, les actions ont à peine frémi.
Le mois dernier, le prix des voitures d’occasion a enregistré sa plus forte baisse depuis 2008.
L’accession à la propriété a atteint son plus bas niveau sur 50 ans. Il se pourrait que les magasins Sears ne soient plus « une affaire qui tourne ».
Payless, le vendeur de chaussures « discount » est au bord de la faillite.
En outre, dans les nouvelles d’hier figurait un nouvel article publié par des économistes de Princeton, Anne Case et Angus Deaton, les premiers à avoir attiré l’attention sur l’augmentation impressionnante du taux de décès chez les hommes blancs âgés de la cinquantaine.
Selon les derniers chiffres, le taux de mortalité des hommes blancs âgés de 45 à 54 ans, non diplômés, augmente plus vite que celui de tous les autres groupes démographiques.
Et le taux de mortalité chez les hommes noirs et d’origine latino-américaine de cet âge continue de baisser.
Oubliez le terrorisme et les meurtriers mexicains : un homme blanc de la cinquantaine a plus de chances de se tuer lui-même que de mourir aux mains d’étrangers.
Les « décès liés au désespoir » – par abus d’alcool, de drogue ou par suicide – ont plus que doublé au cours de ces 20 dernières années. Le taux de mortalité a augmenté de plus de 900 pour 100 000.
L’un des comtés de Virginie occidentale est tellement submergé par ces décès que les chambres funéraires ne peuvent faire face.
Ceux qui ont de l’argent en quantité illimitée volent ceux qui n’ont que leur temps à vendre
La dernière fois que nous sommes allés dans la ville natale de notre père, Donora (Pennsylvanie), centre métallurgique ayant connu son apogée dans les années 1960, nous avons été stupéfait.
Pas qu’un si grand nombre d’hommes se soient tués, mais qu’un si grand nombre soient toujours en vie.
Nous aussi, nous serions devenu alcoolique, si nous avions dû vivre ici. Des bâtiments vides. Des maisons délabrées. On se serait cru à Baltimore ouest.
Les économistes, les bons samaritains, et les militants engagés dans le social avancent toutes sortes de causes. On ne dépense pas assez en faveur de l’éducation et de la formation professionnelle, déclare l’un. C’est la mondialisation, dit l’autre. Non c’est l’inégalité de la répartition des revenus, affirme un troisième.
Mais nous pensons savoir quelle est la véritable cause : les monstres du marigot.
Ils s’en prennent aux hommes blancs. En 1971, l’Etat a modifié le système monétaire. Depuis, l’argent est devenu presque illimité. Mais un travailleur vend toujours son temps à l’heure. Or le temps est limité.
Les bestioles du marigot tirent leur argent du secteur du crédit… de Wall Street… et de l’Etat.
Actuellement, l’argent est presque gratuit, pour eux. Ils l’utilisent pour racheter des actions, faire du trafic d’influence, suborner les électeurs… et surtout pour détourner la richesse réelle des citoyens ordinaires.
Au cours de ces 35 dernières années, les actions qu’ils possèdent ont progressé trois fois plus vite que l’économie qui les soutient.
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Par exemple, Steven Mnuchin, le secrétaire du Trésor, et son copain de hedge fund, Eddie Lampert (tous deux ex-salariés de Goldman Sachs) ont gagné des millions en laminant Sears, en se servant de l’argent pas cher de l’Etat pour financer leurs intrigues.
Mais les pauvres gens qui faisaient leurs courses chez Sears et Kmart, ou ceux qui travaillaient pour ces détaillants, sont devenus encore plus pauvres et plus déprimés. Sur les rayons, l’offre est devenue limitée et la société s’est retrouvée au bord de la faillite.
Ce n’est pas de la faute des Mexicains. Ni des Chinois. C’est de notre faute.
La traînée visqueuse laissée par les monstres du marigot mène de Donora, en Pennsylvanie, jusqu’au siège de la Réserve fédérale à Washington (DC), en passant par Wall Street.
Mais elle est tellement occultée par les fausses informations qu’elle est difficile à suivre.