La richesse créée par les marchés actions atteint des niveaux record en janvier 2018 mais Citigroup prévoit une chute de 50% à mi 2019.
Selon Citigroup, d’ici à la mi-2019, les actions seront confrontées à une chute de 50% du fait de la réduction des bilans des banques centrales.
Selon Bloomberg, 2 000 Mds$ de richesse ont été créés par les actions américaines sur ce premier mois de l’année. Un nouveau record.
Il se pourrait bien que cette « richesse » et celle des mois précédents échappe à ses détenteurs.
Pour le moment, ces milliers de milliards de dollars existent parce que personne ne veut vendre des actions. Mais dès que certains « voudront leur argent », cette richesse risque bien de leur glisser entre les doigts comme une savonnette glisse des mains de celui qui veut s’en emparer sous la douche.
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La mécanique évoquée par Citigroup pour prédire ce krach est classique : la hausse des taux d’intérêt qu’enregistre déjà le marché des obligations de la Fed va se propager au reste du marché obligataire, puis aux actions.
Depuis 2009, la « richesse » créée par les marchés actions n’est pas adossée à la progression des résultats des entreprises mais aux rachats de titres obligataires par les banques centrales qui, en forçant les taux d’intérêt à la baisse, ont poussé les prix des actifs financiers à la hausse.
Puisque les banques centrales se livrent désormais à la manœuvre inverse, les prix des actifs financiers devraient baisser. A commencer par les obligations d’entreprises bien notées qui réagissent de façon très corrélée aux rachats des banques centrales.
Source Citigroup research
La ligne pointillée noire correspond aux projections de Citigroup. Les taux d’emprunt des grandes entreprises bien notées devraient donc augmenter de 200 points de base. Là où Apple empruntait à 0,5%, l’entreprise empruntera à 2,5%, par exemple.
Fini les rachats d’actions par les entreprises pour faire monter leur cours, les refinancements faciles lorsque les retours sur investissement escomptés ne sont pas au rendez-vous.
Pour le moment, personne ne cherche à saisir la savonnette, à resserrer les doigts sur la richesse créée.
Les baisses d’impôts passées par le gouvernement Trump et la perspective de milliers de milliards de dollars de dépenses d’infrastructure dopent les marchés actions sur lesquels les investisseurs particuliers sont revenus en masse.
Mais, selon Citi, plus le retard de réaction à la hausse des taux s’accumule, plus la chute sera violente. D’où les -50% en 2019.
A moins bien sûr que les banques centrales ne renversent la vapeur et reprennent leur rachats obligataires. Auquel cas nous aurons droit à une crise monétaire d’une ampleur encore jamais vue.