Poussez-vous, politiciens stupides… il y a un nouveau shérif en ville !
Bloomberg présente les dernières nouvelles :
« Les métaux n’ont pas connu un tel effondrement depuis la Grande Récession.
Les métaux industriels sont en passe de connaître le pire trimestre depuis la crise financière de 2008, les prix étant martelés par les craintes de récession. Le cuivre, le grand indicateur économique, a ricoché dans un marché baissier après avoir atteint un record il y a quatre mois, tandis que l’étain vient de chuter de 21 % au cours de sa pire semaine depuis la crise de 1980, lorsque les échanges à Londres avaient été gelés pendant quatre ans. »
M. le Marché fait ce qu’il fait toujours. Lorsque les produits sont trop chers, il les dévalorise. Quand ils sont trop bon marché, il les fait monter. S’il y a une pénurie, il augmente leur prix pour augmenter la production. S’il y a un excédent, les prix s’effondrent et les producteurs réduisent leur production.
M. le Marché fait toujours la bonne chose au bon moment. S’il y a un boom, il le refroidit à l’eau froide. En cas de crise, il apporte une bouteille de Jameson, et un pistolet chargé.
Il dégonfle les bulles… mais insuffle de l’air aux industries aplaties.
Gonfler les bulles
La bulle des cryptomonnaies, par exemple, a perdu 2 000 Mds$ de valeur depuis novembre dernier. Les cryptophiles espèrent avoir vu la fin de la déflation. Le bitcoin se maintient au-dessus de 19 000 $ – pour l’instant. Ils attendent un peu d’oxygène. Mais les cryptomonnaies font-elles partie d’une industrie qui mérite d’être sauvée… ou ne sont-elles qu’une spéculation à la mode ? Nous attendrons de voir.
Après avoir atteint des sommets, les frais du transport de marchandise baissent également. Les gens n’achètent pas autant de choses, il y a donc moins besoin de réapprovisionner les étagères. Et le prix du pétrole est également en baisse.
La hausse des taux hypothécaires a frappé le secteur du logement. Les ventes de maisons existantes sont en baisse. Et le secteur de la construction fait moins retentir ses outils. Markets Insider fait le point :
« Les prix du bois ont diminué [le 23 juin], marquant la première baisse depuis plus d’une semaine, alors que les taux hypothécaires ont atteint leur plus haut niveau depuis novembre 2008.
Les prix ont baissé de 2,3% après six séances consécutives de hausse. Au début du mois, le bois de charpente a atteint son niveau le plus bas depuis neuf mois en raison de l’accumulation d’indicateurs inquiétants sur le logement. »
Oui, M. le Marché s’est mis au travail… il arrange les choses… les remet en ordre.
Mais vous pouvez compter sur les idiots du Congrès pour tout mal interpréter.
Elizabeth Warren s’est manifestée mercredi. En s’adressant à Jerome Powell. Le HuffPost rapporte :
« La sénatrice Elizabeth Warren a dit au président de la Réserve fédérale Jerome Powell qu’il devait faire attention à ne pas ‘faire basculer l’économie dans une récession’ avec des hausses de taux d’intérêt.
Mme Warren a expliqué à M. Powell : ‘L’inflation est comme une maladie, et le médicament doit être adapté au problème spécifique, sinon vous pourriez aggraver les choses.’
Warren a demandé ce qui était pire qu’une inflation élevée et un faible taux de chômage, puis a donné une réponse à Powell : une inflation élevée avec une récession et des millions de personnes sans emploi.
‘J’espère que vous y réfléchirez avant de conduire cette économie au bord d’une falaise’, a-t-elle déclaré. »
Un idiot de plus
Le pauvre M. Powell a grimacé. En face de lui se trouvait une idiote… qui lui faisait la leçon sur l’inflation.
Ne le sait-elle pas ? C’est M. le Marché qui est aux commandes désormais. C’est lui qui nous conduit vers la falaise. Mais une falaise n’est pas la fin du monde ; juste une correction.
Et qu’est-ce que c’est que ce baratin « l’inflation est une maladie » ? Elle pense qu’il y a une pilule que la Fed peut prescrire… et qu’après quelques jours d’alitement, l’économie sera comme neuve ?
Quelle idiote !
M. Powell sait qu’il n’a que deux choix. Il peut laisser M. Marché vaquer à ses occupations – corriger l’erreur de la Fed… redresser les marchés… et ramener les choses à un semblant de « normalité ».
Mais dans ce cas, il devra s’opposer à des personnes qui croient tout savoir, comme Mme Warren. Aura-t-il le courage de le faire ? Ce ne sera pas simple. Alors que l’économie s’enfonce, elle parlera encore plus fort, à la recherche de gros titres. Elle dira que lui, Jerome Powell, a poussé l’économie au bord du gouffre.
Et ensuite, que fera-t-il ?
C’est son deuxième choix : il peut intervenir, arrêter la correction et recommencer à imprimer de l’argent. Le résultat sera un désastre total… pas seulement pour l’économie, mais pour la nation et tous ses habitants – hyperinflation, guerre, révolution, faim, froid, pauvreté… tout le toutim. Mais cela ne se verra pas tout de suite. Et, pendant ce temps, il se débarrassera de Madame Warren… et sera traité comme un héros. Il prouvera que lui aussi, (suivant les traces de ce crétin insupportable, Ben Bernanke) a le « courage d’agir ».
Ces pensées ont dû traverser l’esprit du président de la Fed…
Mais c’est bien trop tôt pour l’option n°2. Alors, que pourrait-il dire ?
La voie à suivre, a-t-il dit à la commission du Sénat, sera « très difficile ».