La Chronique Agora

Où est passée la main invisible du marché ?

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La baisse des marchés obligataires mondiaux a creusé des pertes dans les bilans de banques que l’on peut estimer à 6 800 milliards de dollars.

Mais il est probable que nous ne les verrons jamais apparaître dans les résultats des banques européennes. Qui n’a pas vendu n’a pas perdu et s’il faut vraiment vendre, comme la Banque centrale européenne rachète tout, tout ira bien…

Après 1 400 milliards d’euros injectés, la BCE va prolonger ses opérations de rachats obligataire d’avril à décembre, neuf mois de plus, et au rythme de 60 milliards d’euros par mois (au lieu de 80 milliards). En outre, Mario Draghi a prononcé les mots magiques d’open end, c’est à dire pas de fin prévisible. La politique monétaire de l’Europe deviendrait ainsi celle du Japon.

Monsieur le Marché a salué sa propre mise sous soins palliatifs dans un feu d’artifice de performances sur la semaine : +6,6% pour les indices boursiers allemand et espagnol, +5,2% pour la France, +5,1% pour le Portugal, +43% pour l’Irlande et la Grèce.

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Seule petite ombre au tableau : la cotation de la banque italienne Monte dei Paschi di Siena a été interrompue. La BCE a refusé d’accorder encore un délai supplémentaire à la vénérable institution pour trouver quatre milliards d’euros et les actions ont dévissé. Il est vrai que les investisseurs institutionnels ne sont pas follement attirés par cette banque dont le portefeuille de créances douteuses représente 34,8% des encours de crédit…

Les Echos de ce matin indique que 60 000 déposants seraient concernés par le renflouement selon les nouvelles procédures et taxés de 2,1 milliards d’euros. Derrière Monte dei Paschi, UniCredit doit trouver sur les marchés 13 milliards d’euros et devait communiquer sur son opération demain. Si le gouvernement italien « sauve » BMPS, il lui faut alors mettre la main à la poche pour Veneto Banca et Popolare di Vicenza.

En quoi les malheurs des banques italiennes nous concernent-ils, nous déposants et épargnants français ? Parce qu’ils risquent de semer la zizanie dans l’Union monétaire. La prolongation éternelle des opérations de quantitative easing affaiblit l’euro avec tout ce que cela implique pour notre pouvoir d’achat, ce dont les Allemands sont conscients et n’apprécient pas du tout.

La voie japonaise de l’euthanasie du marché et des épargnants est possible dans un pays à la population vieillissante, très homogène et sans immigration.

Le Japon est un des pays où l’espérance de vie est la plus importante du monde. Les usines japonaises produisent avec un degré très élevé de robotisation.

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Les retraités-rentiers japonais arrivent à survivre avec les rentes des placements réalisés à l’étranger par leurs fonds de pension.

Le cas de l’Europe, avec sa population hétérogène, des systèmes de retraite par répartition dans de nombreux pays, est différent. Attendez-vous prochainement à de la zizanie en Zone euro.

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