La Chronique Agora

Lutte euro/dollar : l'or n'est pas seulement alimenté par "la crise du jour"

▪ Comme nous aurions pu le prévoir, ce n’était pas la fin du régime. Kadhafi en Libye veut un cessez-le-feu. Et tandis qu’un autre séisme a frappé le nord-est du Japon, il ne semble pas avoir démoli quelque chose qui ne soit déjà détruit.

Pourtant, l’argent-métal a atteint à nouveau un plus haut depuis 1980. Aux dernières nouvelles, il était à 41,27 $. Le cours spot de l’or a atteint un record en intraday de 1 476 $ en trading overnight.

Ces métaux sont hissés par quelque chose de plus que la crise « du jour ». En termes relatifs, « l’or est meilleur marché aujourd’hui qu’en 1999 ; il était alors à 252 $ », observe notre chroniqueur Marc Faber pour nous aider à bien saisir ce qui se passe.

« Si l’or était dans une bulle, beaucoup de gens en posséderaient », affirme-t-il. « Le monde entier échangerait de l’or 24 heures par jour. Mais je ne crois pas qu’il s’agisse réellement d’une bulle ». Pas lorsque lors d’une récente conférence réunissant des professionnels de l’investissement, il a demandé si quelqu’un possédait plus de 5% de ses actifs en or… et que le résultat s’est révélé négatif.

La politique de la Réserve Fédérale contribue plus probablement à renforcer le marché des métaux.

▪ Et si cette politique fait grimper l’or, elle fait baisser les bons du Trésor américains — ou du moins, c’est le pari de Bill Gross.

N’oublions pas que le mois dernier, M. Gross a vendu la totalité des obligations d’Etat américaines détenues par le Total Return Fund géré par PIMCO. Aujourd’hui, selon les chiffres les plus récents analysés par Zero Hedge, il s’est rangé du côté vendeur (de notre « Transaction de la Décennie ») et a pris une position à découvert de sept milliards de dollars sur des bons du Trésor.

De même, l’indice du dollar se cramponne de toutes ses forces à 75. Depuis vendredi, il avoisine ce chiffre psychologiquement puissant après avoir chuté la semaine dernière à son plus bas depuis quinze mois.

Sur le long terme, les perspectives sont de plus en plus baissières. Même CNBC a rapporté le buzz des salles de marché : « les banques centrales du Moyen-Orient pourraient obliger leurs concurrents asiatiques à conduire le dollar plus agressivement vers le bas ».

Ceci étant, les pays du Moyen-Orient convertissent en euro les dollars qu’ils récoltent grâce à la vente de pétrole.

« Les mouvements extrêmes, quel que soit le marché, sont difficiles à maintenir », conseille notre expert en devises Abe Cofnas, qui voit un rebond du dollar cette semaine. « Les gagnants prennent leurs bénéfices et le marché fait une pause en attendant les nouvelles informations et l’énergie pour avancer. Il semble que cela sera le cas pour certaines devises cette semaine ».

Abe a conseillé aux lecteurs de sa newsletter Strategic Currency Trader de parier sur un rebond du dollar sur le franc suisse cette semaine.

 
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