▪ Vous avez remarqué la mode bien française des "universités d’été". Cette expression désigne un regroupement de politiciens-zombies et d’experts-zombies vivant de l’argent des autres, préparant leur rentrée médiatique et espérant un large public se pressant à leurs conférences.
Ceci nous donne droit à des informations de la plus haute importance telle que celle du Figaro : Macron assistera à l’université d’été du Medef, pas à celle du PS avec le ragot suivant : L’ancien banquier d’affaires et actuel ministre de l’Economie, en poste depuis un an à Bercy, n’a pas été invité au rendez-vous annuel de la majorité prévu ce week-end à La Rochelle.
Le Monde n’est pas en reste avec des titres palpitants : A l’université d’été du Medef, les patrons restent sur le qui-vive.
Comme je suis d’un naturel jaloux et envieux, il m’est venu l’idée de faire ma propre université d’été |
Comme je suis d’un naturel jaloux et envieux, il m’est venu l’idée de faire ma propre université d’été sur le thème de l’économie-zombie. Non, non, ne me remerciez pas…
Aujourd’hui, je vous propose d’examiner un grand principe des économistes-zombies :
▪ Principe # 1 : les dévaluations sont utiles
Les pays dévaluent leur monnaie pour être plus compétitifs et exporter plus.
Lorsque l’économiste-zombie qui s’exprime est un ressortissant du pays qui dévalue, alors, cette dévaluation est bonne. En revanche, lorsque l’économiste-zombie évoque la dévaluation d’un autre pays, des expressions comme "concurrence déloyale", "dumping", "protectionnisme" reviennent. La Chine a récemment dévalué, cela ne vous aura pas échappé. Mon sujet est donc d’une actualité brûlante.
Quittons un moment le monde zombie (oui, je sais, c’est difficile, mais faites un effort).
— AVIS — Etes-vous prêt pour le casse d'un coffre d'une valeur 6 800 fois supérieure aux réserves de la Banque de France ? Pour faire partie de l'équipe, cliquez ici et… attachez votre ceinture ! |
Dans la vraie économie, là où les gens s’efforcent de gagner leur argent, tout le monde s’efforce d’acheter bon marché et de vendre cher. Soyons audacieux et poussons le raisonnement : plus vous achetez bon marché et plus vous vendez cher, plus vos profits seront importants.
Evidemment, nous ne parlons pas de profits arrachés de façon déloyale, par abus de faiblesse en escroquant des fournisseurs ou en exploitant des employés pour acheter bon marché et en profitant de la naïveté ou de la désinformation des acheteurs pour vendre cher. Non, nous parlons de profits honnêtes, obtenus car nos fournisseurs nous ont librement et sans contrainte vendu et nos acheteurs ont volontiers payé le prix demandé.
Donc dans la vraie économie, l’astuce consiste à acheter pas cher et vendre cher |
Donc dans la vraie économie, l’astuce consiste à acheter pas cher et vendre cher.
Mais lorsqu’un pays dévalue, il va acheter plus cher tout ce qui vient de l’étranger (ses importations) et il va vendre moins cher tout ce qui repart à l’étranger (ses importations).
Le principe des bienfaits de la dévaluation des économistes-zombies est donc contraire au principe de la vie réelle. Or il semble qu’un principe juste devrait pouvoir traverser les frontières. Etrange, n’est-ce pas ? On dirait que les économistes-zombies n’ont aucun scrupule à brader la valeur ajoutée, le travail, des citoyens de leur pays tout en invoquant l’intérêt général.
Il est vrai qu’ils ont peu de souci de véritable création de richesse. N’oubliez pas, ils vivent avec l’argent des autres, celui des contribuables.
C’est justement pour cela que nous les appelons économistes-zombies.
[NDLR : Retrouvez Simone Wapler jour après jour dans La Stratégie de Simone Wapler, pour plus d’analyses affûtées et de conseils profitables : il suffit de cliquer ici.]