La Chronique Agora

Quand la littérature s’en mêle

▪ La littérature se range aux côtés de la Chronique Agora : après Bill Bonner citant Margaret Atwood… C’est ma soeur qui m’a envoyé avant-hier cette citation extraite du roman de science-fiction Hypérion, signé Dan Simmons :

« Si notre société optait un jour pour l’approche Big Brother d’Orwell, l’instrument de choix pour l’oppression serait sans aucun doute la carte bancaire. Dans une économie entièrement sans cash, avec uniquement des vestiges de marché noir et de troc, les activités d’une personne pourraient être suivies en temps réel ».

Le fait est — sans vouloir basculer dans la paranoïa et les complots dissimulés partout — qu’il y a de quoi être un peu nerveux.

Entre les caméras de surveillance à chaque coin de rue, les puces et dispositifs permettant de tracer nos divers appareils électroniques, les réseaux sociaux qui livrent abondance de données parfois très personnelles au premier venu ou presque…

… La confidentialité commence à être un concept de plus en plus fluctuant.

« Pour l’instant tout va bien », comme le dit l’adage — mais lorsqu’un gouvernement (quel qu’il soit) se retrouve poussé dans ses derniers retranchements, la liberté individuelle est généralement la première à tomber.

▪ Mais revenons au thème principal de la Chronique — l’argent… et en quoi il est directement menacé, dès maintenant, par la dématérialisation de la monnaie.

Le nouvel ennemi de l’épargnant est, décidément, le taux négatif ; et dans ce domaine, une société sans cash est un atout décisif pour les autorités. Selon Bill :

« Lorsque le cash sera plus difficile à obtenir, les banques centrales auront moins de mal à imposer un taux d’intérêt négatif sur vos dépôts bancaires.

Sans la possibilité de conserver votre épargne sous forme de devise physique, vous n’aurez pas d’autre choix que garder votre argent en dépôt dans votre banque… et payer pour épargner.

Sauf qu’un taux d’intérêt négatif n’est qu’une taxe supplémentaire… qui vous est imposée par les employés du cartel bancaire et qui n’a pas besoin d’être approuvée par un vote au niveau politique.

Avec un taux négatif d’1%, vous perdez 10 euros sur 1 000 euros économisés. Cela revient à une ‘taxe sur l’épargne’ de 1% ».

Nous n’y sommes pas encore, à nouveau. Mais réfléchissez à ce qui s’est passé à Chypre ou en Grèce… et n’oubliez pas que la France n’en est pas si loin.

Quelques mesures de précaution ne peuvent pas faire de mal.

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
La Chronique Agora

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