▪ Pauvre M. NotHaus. Il pensait être en train de faire le bien… quelque chose qui devait être fait. Il avait pour idée de frapper des pièces d’argent, qu’il appelait des Liberty Dollars — ou simplement Liberties.
C’était de vraies pièces, avec une réelle valeur. En fait, leur valeur grimpe. L’argent-métal est la vedette du dernier spectacle monétaire : par rapport à l’or — qui a joliment grimpé lui aussi — l’argent est à son plus haut niveau depuis 1984. Si on le compare à lui-même, il est à des sommets de 30 ans.
Comparez la devise de M. von NotHaus à la devise émise par le département du Trésor US (ou les autorités monétaires européennes, d’ailleurs). Les dollars du Trésor n’ont aucune valeur en termes de contenu de métal précieux — aucune. Au mieux, elle provient des arbres et des plants de coton, avec une valeur de rebut probablement négative. Ce qui signifie que si elle baisse en tant que devise, vous devrez payer quelqu’un pour vous en débarrasser.
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Sur ce point, l’historique est clair. Revenez à l’époque où la Fed a été mise en place pour protéger la valeur du dollar, en 1913. Si vous voulez acheter les mêmes choses, il vous faudra 50 fois plus de dollars aujourd’hui qu’à l’époque. Depuis 1971, date où les dernières traces d’or ont été effacées du système monétaire basé sur le dollar, la devise des autorités a perdu sa valeur encore plus rapidement.
Le passé est un prélude. Les autorités travaillent dur pour rendre le dollar encore plus creux. Etant donné l’enthousiasme actuel de la Fed pour sa dévaluation, dans quelques années, le billet vert n’aura peut-être plus aucune valeur.
Même les gouvernements des différents Etats américains — qui ne sont pas vraiment des visionnaires — cherchent des moyens de protéger leurs citoyens de la disparition rapide des liquidités émises par la Fed. Une dizaine d’entre eux commencent à réfléchir à des mesures leur permettant de battre leur propre monnaie. Les familles intelligentes mettent en place leurs propres réserves de vraie devise — l’or. Personne ne fait confiance au dollar à long terme.
Et qui les autorités envoient-elles au violon ? Le type qui frappe une devise honnête en quantités minuscules… ou celui qui sort 2 200 milliards de dollars de devise « papier » assurée de perdre rapidement sa valeur ?
Allez-y, devinez…
Le pauvre M. von NotHaus a été traîné devant les tribunaux… et pourrait aller en prison… pour avoir fait concurrence au monopole de la Fed en matière d’émission monétaire. La Constitution américaine — article 1, section 8, clause 5 — donne au Congrès le pouvoir d’émettre de la devise. Et apparemment, lui faire concurrence constitue un délit.
Selon l’article du Wall Street Journal, cette clause était citée dans le paragraphe 33 de l’acte d’accusation contre M.von NotHaus, avant d’être finalement effacée. Que restait-il pour l’inculper ? Nous n’en savons rien, mais la cour l’a fait. Et il doit désormais faire appel… ou subir des peines, peut-être l’incarcération… et peut-être pour longtemps.
Mais qu’en est-il du reste d’entre nous ? Sommes-nous condamnés aussi ? Serons-nous forcés de payer le prix des politiques monétaires insensées de la Fed ?
▪ Votre correspondant est en chemin, de retour de Californie. Nous n’avons pas de connexion Internet, mais nous avons un exemplaire du Barron’s et du Wall Street Journal. Hélas, nous allons devoir les lire.
Parmi les idées que nous avons trouvées dans Barron’s, il y avait un article sur l’or. Pour situer un peu les choses, tout au long de ce marché haussier de 11 années, pour autant que nous en sachions, Barron’s n’a jamais conseillé à ses lecteurs d’acheter de l’or. Au contraire, il les en a généralement découragés. Chaque fois que le journal mentionne l’or, il en parle comme s’il s’agissait d’une sorte d’épiphénomène boursier… un investissement marginal destiné à des personnes marginalement insensées.
Comme le disait Michael Santoli dans le numéro de la semaine dernière, l’or « n’est pas terriblement utile ». Il cite un homme appelé Jeffrey Christian, selon qui les acheteurs sont sur le point d’être soumis à rude épreuve — une chute de 15% à 20% du cours.
Il a peut-être raison sur ce point. Tous les marchés haussiers ont leurs contre-tendances et leurs reculs. Nous serions ravi de voir le prix 20% plus bas. « Achetez pendant le creux », nous dirions-vous.
Quant à l’utilité de l’or, M. Santoli se trompe du tout au tout. Oui, l’or est inutile — la plupart du temps. En fait, excepté en tant que devise ou en tant que bijoux (une forme de monnaie dans de nombreux pays), il est inutile tout le temps.
Mais parfois, il est presque essentiel. Lorsque l’autre devise — celle des autorités — tourne mal, il vous faut une monnaie solide pour vous protéger. C’est le rôle que l’or a toujours joué ; c’est une monnaie naturelle, qui n’a pas été compromise.
Il ne fait rien — mais il ne cache aucune erreur.
Il ne tient pas de conférences de presse — mais il ne dit pas de mensonges.
Il ne fait pas de promesses — et ne déçoit donc jamais.
Et quiconque se donne la peine de frapper des pièces d’or ou d’argent rend service au monde.
Libérez le Baron von NotHaus !
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