▪ Trois séismes au Japon en moins de 24 heures… la situation à Fukushima désormais classée au niveau 7 (le même que celui de Tchernobyl)… Les marchés ont passé une mauvaise journée hier. Le Japon a servi de catalyseur — mais il est à noter que l’actualité économique n’était guère réjouissante elle non plus.
Le CAC 40 a abandonné pas moins de 1,54%, à 3 976,60 points — repassant ainsi sous le seuil important des 4 000. Dans le reste de l’Europe, le rouge était mis aussi, avec -1,47% pour le Footsie à Londres et -1,42% pour le DAX à Francfort.
Seule statistique notable du côté européen : l’indice ZEW, qui mesure les anticipations concernant l’évolution de l’économie allemande, a subi une volée de bois vert ce mois-ci. Il est passé de 14,1 en mars à… 7,6 en avril. Pas très encourageant quant aux perspectives économiques de nos voisins d’outre-Rhin — et je rappelle que l’Allemagne étant la « locomotive de l’Europe », le reste de l’Union a lui aussi du souci à se faire.
▪ Aux Etats-Unis, on n’a fait guère mieux. La saison des résultats a mal commencé avec la déception d’Alcoa et son chiffre d’affaires inférieur aux prévisions… mais ce n’est sans doute pas la seule raison des baisses d’hier.
Le Dow Jones a en effet abandonné 0,95% à 12 264 points. Le Nasdaq a retrouvé les 2 745 points, soit une baisse de 0,96%, et enfin le S&P 500 a reculé de 0,78% à 1 314 points.
Là encore, les chiffres publiés hier ne sont pas étrangers à la baisse : les prix à l’importation américains grimpent, grimpent, grimpent… avec 2,7% en mars, contre 1,4% en février. L’inflation du pétrole (il a repris sa hausse hier, avec un baril de WTI à 106,46 $) se répercute sur « la vie de tous les jours » — et les prix à la pompe ne sont pas les seuls à grimper !
Question finances nationales, le déficit commercial US est en voie de réduction… mais pas aussi conséquente qu’attendu : en janvier, il se montait à 46,97 milliards de dollars. On a appris hier qu’il ne se montait « plus » qu’à 45,76 milliards en février — contre 44,5 milliards attendus.
▪ Sur les autres marchés, il se passe des choses intéressantes du côté de l’euro… qui bénéficie de l’annonce d’une hausse du taux directeur de la BCE — la première depuis trois ans. L’euro a repris de la hauteur par rapport au dollar ; il était ainsi à 1,4454 $ hier.
Cependant, tout n’est pas gagné, comme l’explique le journal Les Echos ce matin : « le marché semble […] rester confiant vis-à-vis de la situation budgétaire des pays de la périphérie de la Zone euro, et ignorer les craintes de voir le resserrement monétaire accentuer le fossé qui sépare les économies solides et fragiles dans la région. Mais l’ombre d’une contagion de la crise des dettes souveraines plane toujours sur la Zone euro, alors que le Portugal a demandé la semaine dernière, emboîtant le pas à la Grèce et l’Irlande, une aide au Fonds monétaire international (FMI), à la BCE et à l’Union européenne (UE), afin de redresser ses finances publiques ».
Nous ne sommes pas à l’abri d’un effondrement en chaîne ; s’il se produit, c’est votre épargne qui se retrouvera directement touchée — et notamment votre contrat d’assurance-vie, qui a de très bonnes chances de contenir des titres provenant des PIIGS. Pour en savoir plus sur ce mécanisme « en dominos » — et sur les moyens de vous en protéger, continuez votre lecture !
Note : Cet article vous a plu ? Pour recevoir tous les jours l’édition complète de La Chronique Agora par e-mail, il suffit de vous inscrire.