La Chronique Agora

Les Rolling Stones et l'inflation

Oh, a storm is threat’ning   – Oh, un ouragan menace
My very life today   Ma vie aujourd’hui
If I don’t get some shelter  Si je ne me mets pas à l’abri
(Ooh yeah) I’m gonna fade away.  (Ooh yeah) je vais disparaître
– Gimme Shelter, The Rolling Stones  (Donnez moi un abri), The Rolling Stones

▪ Nassim Nicholas Taleb affirme que "tout être humain" devrait parier sur la baisse de ces actifs…

Jim Grant dit quant à lui que ces "certificats de confiscation" représentent une "façon particulièrement efficace de perdre l’argent qu’on a investi"…

Et le Dr Marc Faber, dont on sait qu’il ne mâche pas ses mots, déclare que c’est "pour les idiots"…

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Notre question d’aujourd’hui, par conséquent, c’est pourquoi quiconque voudrait détenir des titres du Trésor US ?

La réponse la plus évidente — tout en gardant à l’esprit qu’une conclusion simple n’est pas forcément la meilleure — peut être observée dans la "fuite vers la sécurité". La crainte d’une aggravation de la crise mondiale a poussé les investisseurs à chercher refuge dans la sauvegarde de la dette du gouvernement américain.

"Les titres du Trésor US sont remontés malgré la spéculation sur le déclin de la reprise économique mondiale", a rapporté Bloomberg la semaine dernière, "poussant les rendements sur les notes à deux ans vers un plancher record de 0,4892% aujourd’hui".

La baisse des notes à deux ans, continue l’agence de presse, est arrivée un jour après que la Réserve fédérale a "renoncé à ses projets de s’extraire des plans de relance monétaire et décidé de conserver le niveau de ses détentions obligataires pour soutenir une reprise économique qu’elle a décrit comme plus faible que ce qui avait été anticipé".

▪ Pardon ?… Alors les rendements sont à leur plus bas parce que la Fed achète des titres au Trésor ? N’est ce pas un peu comme d’emprunter un billet de 20 $ à votre poche gauche pour le mettre dans votre poche droite ?

Eh bien, non…parce que la poche gauche a aussi une presse à billets, et n’a pas peur de l’utiliser, comme l’a répété Ben Bernanke. Par conséquent, au beau milieu de ce jeu de bonneteau haut de gamme, quelle valeur historique va avoir le dollar ? Et si la valeur du dollar est suspecte, qu’en est-il de ces bouts de papier qui promettent de rembourser un jour les dollars ?

Les titres du Trésor sont peut-être une bonne opération. La logique du "donnez-moi la protection du gouvernement" apparaît un peu farfelue, surtout quand on pense au fait que les administrations publiques ne sont rien d’autre que des destructeurs de fortune et que, historiquement, leur méthode de destruction favorite est de gonfler la valeur de leur devise respective.

En 1970, un an après la sortie du meilleur morceau de rock’n’roll de tous les temps par les Rolling Stones, vous pouviez assister à leur concert en achetant une place au premier rang pour environ 20 $. Ajusté à l’inflation "officielle", ce même billet (ou tout autre objet à 20 $) vous coûterait aujourd’hui 112,35 $. C’est un bond de 461,8%. (Ajusté à l’inflation non officielle — c’est-à-dire aux prix réels — un ticket de premier rang pour les Stones vous couterait dans les 350 $). Sacrée épargne !

Quoi qu’il en soit, c’est comme ça… pour l’instant, du moins. Mais on peut se demander combien de temps le gouvernement peut continuer à engendrer des déficits record en parallèle d’une politique monétaire expansionniste avant que les conséquences ne se ressentent dans les prix à la consommation. L’inflation (ou plus précisément les effets de l’inflation) pourrait-elle, comme le disait Mick Jagger, n’être qu’à "quelques mètres de nous ?"

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