La Chronique Agora

Les petites valeurs et le secteur énergétique, un bel avenir

▪ Les Black Swans, ces fameux cygnes noirs dont je vous parlais dans mon dernier article, ne sont pas censés, par définition, se produire en chaîne. Or là, ils se multiplient à vitesse grand V !

Le mouvement révolutionnaire qui s’est propagé dans plusieurs pays arabes s’est transformé en guerre civile en Libye (sans oublier la Côte d’Ivoire). La catastrophe du tremblement de terre au Japon s’est doublée d’une des plus graves crises nucléaires depuis Tchernobyl. Tous ces événements pourraient menacer la reprise économique mondiale.

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▪ L’avenir est fait de chocs et de bouleversements
Je me demande quel sera le prochain choc que le monde devra affronter. Car si l’on fait le décompte sur la dernière décennie, il faut bien avouer qu’à peu près rien ne nous a été épargné — si ce n’est une guerre mondiale… Certains s’étonnent, à juste titre, de la résistance des marchés dans un tel environnement marqué par une instabilité croissante aussi bien économique que géopolitique.

Sauf que pour moi, cette résistance est toute relative. Le CAC 40 au 25 mars 2011 est tout juste à son niveau du 1er janvier 2010… mais aussi d’avril 2005, du post-11 septembre 2001 ou encore d’août 1988 (juste avant les crises financières asiatiques) et de décembre 1988 (juste après les crises financières asiatiques). Et cela, alors que les résultats des sociétés du CAC 40 ont rattrapé en 2010 le précédent record absolu de 2007.

La peur domine et le marché semble attendre une accalmie qui tarde à venir. Car il faut se rendre à l’évidence : le monde va rester soumis à des chocs liés aux matières alimentaires, à la géopolitique, aux enjeux énergétiques et bien entendu écologiques. Voilà la réalité que nous devons aujourd’hui affronter ; il faut définitivement faire son deuil des Trente Glorieuses !

▪ Les petites valeurs s’adaptent et se préparent pour l’avenir
Si cette réalité s’impose aux investisseurs, elle s’impose également aux entreprises qui font preuve d’une capacité d’adaptation tout à fait hors norme sur la dernière décennie.

Et au final, dans cet environnement que l’on peut, sans mauvais esprit, qualifier de nucléaire, elles ont mué, transformé leurs organisations, corrigé leurs défauts — sans quoi, c’est la faillite assurée. C’est un principe de sélection naturelle poussée à son paroxysme qui s’impose. Ainsi, ma stratégie d’investissement fondamentale dans des valeurs plus « locales », moins « liquides », donc moins sensibles à ce maelström quotidien, semble de plus en plus porteuse de sens et de valeur.

La question des positionnements ou plutôt de leur « réinvention » dans des secteurs innovants apparaît donc essentielle.

Ainsi, je pense que Mersen constitue, de ce point de vue, un exemple assez parlant. Il y a cinq ans, la société était encore positionnée dans des industries de procédés (chimie) et réalisait une grande partie de son chiffre d’affaires dans l’automobile dans les pays occidentaux. Si une partie non négligeable de son chiffre d’affaires reste dans nos vieilles économies, Mersen, en quelques années, a vu ses ventes profiter du boom des pays asiatiques et devrait rapidement y réaliser 30% de son activité. En parallèle, le groupe est sorti des métiers à plus faible valeur ajoutée pour investir dans les énergies renouvelables.

Aujourd’hui, ses produits sont utilisés à différents niveaux de la chaîne de production des cellules photovoltaïques ou des panneaux solaires dans la transmission de l’énergie dans les réseaux électroniques. De même, le groupe fabrique plusieurs sous-ensembles qui entrent dans la fabrication des aérogénérateurs. Des secteurs autrement plus porteurs.

▪ L’exemple de l’évolution énergétique : il faut voir plus loin
Connaissez-vous Ray Kurzweil ? Il s’agit d’un inventeur de génie et futurologue avéré. Il avait notamment prédit qu’avant 1998, l’ordinateur pourrait battre les plus grands champions d’échecs et qu’un réseau mondial de communication émergerait dans les années quatre-vingt-dix. Il a également expliqué une chose qui me paraît très juste : « L’information technologique progresse de façon exponentielle et la puissance informatique double tous les deux ans depuis près d’un demi-siècle, cette théorie peut s’appliquer à l’énergie solaire qui pourra bientôt rivaliser avec les combustibles fossiles ».

Et de prédire que dans vingt ans, une grande partie de nos besoins pourrait être couverte par l’utilisation de l’énergie solaire. Il considère comme totalement obsolète la vision d’une production d’énergie centralisée comme le nucléaire là où l’avenir se situe plutôt dans une production totalement décentralisée.

Une révolution que nous avons connue dans l’informatique. Le mainframe (les grands ordinateurs centraux) fait place aujourd’hui au fameux cloud computing. Cette évolution pourrait bien s’appliquer au domaine de l’énergie.

Le 31 mars dernier, Alstom est devenu le deuxième actionnaire de BrightSource Energy en investissant 50 millions d’euros supplémentaires dans le fournisseur d’énergie solaire américain. Pour la petite histoire, BrightSource Energy est en train de construire une centrale électrique solaire de 392 mégawatts (MW) en Californie qui sera la plus importante du monde. A titre de comparaison, l’EPR devrait produire 1 600 MW. Il est intéressant de se rappeler qu’en 1951, la première centrale nucléaire mise en service aux Etats-Unis produisait 100 kilowatts (kW). En clair, si j’étais actionnaire d’Areva, je me poserais beaucoup de questions…

[Jean Chabru est le rédacteur en chef de Small Caps Profits, un service de recommandation ultra-efficace se concentrant sur les petites valeurs. Spécialisé dans le segment des small et midcaps, Jean Chabru et son équipe de spécialistes mettent à votre disposition l’une des plus grandes bases de données françaises sur les petites valeurs. Le but ? Vous positionner sur des petites valeurs explosives avant le reste des investisseurs… et attendre que le marché s’en aperçoive et fasse monter les cours !]

 
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