La Chronique Agora

Les pays émergents ont émergé

▪ Les oranges étaient autrefois un produit de luxe, dans les climats froids. "En 1916", écrit Paul Fussell dans Abroad ["A l’étranger", NDLR], "les oranges, comme tous les autres produits exotiques acheminés par bateau, étaient extrêmement rares en Angleterre. Si vous parveniez à en trouver, elles coûtaient le prix exorbitant de 5 dime chacune".

Aujourd’hui, nous tenons pour acquise la possibilité de pouvoir manger des pommes, des oranges et des bananes toute l’année si ça nous chante. Peu importe l’endroit où nous vivons. Nous pouvons manger des fraises en plein hiver. En fait, nous consommons tous les jours des produits qui viennent d’endroits très lointains.

De tels miracles du commerce ont changé la carte économique. Les marchés émergents ont "émergé". Pour vous et moi, une grande opportunité a également émergé dans ce que l’on appelle la "Grande Convergence".

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Les choses bougent pour l’or : profitez-en !
Dans les circonstances actuelles, l’or représente sans aucun doute LA meilleure solution pour vous protéger contre le chaos qui engloutit les marchés actuellement.

Nous sommes sans doute sur le point de connaître la plus grande hausse du cours de l’or de toute l’histoire des marchés… une hausse qui a toutes les chances d’emmener le métal jaune jusqu’à 2 000 $… voire au-delà.

Continuez votre lecture pour découvrir pourquoi… et surtout pour savoir exactement comment vous positionner pour en profiter !

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Cette histoire commence à la fin du XXe siècle, avec la Révolution industrielle qui se répand dans le monde en développement. Selon Power & Plenty ["Pouvoir et Abondance", NDLR], un excellent livre de référence sur le commerce, le monde occidental (hormis le Japon) représentait 90% de la production manufacturière jusqu’en 1953. L’économie américaine à elle seule représentait près de la moitié de la production industrielle.

Pendant cette période, le fossé économique entre, disons, la Chine et l’Europe de l’Ouest s’est beaucoup élargi d’un point de vue historique. Mais les choses ont changé à la fin du XXe siècle. La Grande Convergence a commencé. A partir de 1950, la croissance économique mondiale est devenue, selon Power & Plenty, "tout simplement stupéfiante". Nous avons vécu une vague de "miracles économiques" à travers les décennies. Des économies fermées se sont ouvertes… et le commerce s’est développé.

Nous pourrions citer la réussite du Japon d’après-guerre… puis celle des économies d’Asie de l’Est. Singapour, Hong Kong, Taïwan, et la Corée du Sud ont vécu une croissance galopante. Enfin, nous avons vu s’ouvrir la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil. Les énergies autrefois contenues de ces pays se sont alors déversées sur le reste du monde.

▪ Aujourd’hui, nous voyons l’oeuvre de la Grande Convergence prendre forme. Les distinctions entre marchés émergents et marchés développés commencent à disparaître. De fait, les termes sont peut-être déjà obsolètes. C’est en tout cas la théorie d’Everest Capital, qui l’explique dans un document intitulé La Fin des Marchés Emergents ?

"L’idée que les entreprises des Etats-Unis, d’Europe de l’Ouest ou du Japon sont mieux gérées que dans les marchés émergents n’est plus valable", affirme Everest. "Quiconque est resté assis dans les gradins pendant le défilé de fraude et de malfaisance dans les entreprises pendant ces dernières années aux Etats-Unis aura du mal à dire le contraire".

La liste de voleurs internes dans les entreprises est plus longue aux Etats-Unis et en Europe que dans les marchés émergents. Les dirigeants occidentaux ne sont plus la référence en matière de gestion des entreprises. Everest parle avec l’expérience d’un spécialiste sur le sujet. "Nous rencontrons énormément de dirigeants dans les pays émergents, et c’est impressionnant de voir à quelle vitesse ils ont adopté les meilleures techniques en matière de communication, de gestion et de création de valeur pour les actionnaires".

Everest affirme également que les gouvernements occidentaux sont aussi empotés que ceux des marchés émergents. Une autre distinction qui disparaît.

Les marchés émergents représentent désormais près de la moitié de l’économie mondiale. Il n’est donc pas surprenant que ces marchés émergents représentent aujourd’hui 10 des 20 plus grosses économies du monde. L’Inde est aujourd’hui plus imposante que l’Allemagne. La Russie est plus importante que le Royaume-Uni. Le Mexique pèse plus lourd que le Canada. La Turquie est plus grosse que l’Australie.

Ces pays ont également gagné en puissance d’un point de vue boursier. Autrefois les marchés émergents n’étaient ni très riches en liquidités ni très gros. Il n’y a pas si longtemps, les actions IBM qui s’échangeaient en une journée à New York valaient plus que toutes les actions qui s’échangeaient à Shanghai ou à Bombay.

Les marchés émergents sont aujourd’hui grands et riches en liquidités. Comme le remarque Everest Capital : "au cours du troisième trimestre de cette année, les marchés chinois ont vu s’échanger plus d’actions que la Bourse de New York ; Hong Kong et la Corée on fait plus d’opérations que l’Allemagne ; l’Inde en a fait plus que la France ; et Taïwan en a fait plus que l’Italie, l’Australie ou le Canada".

Les entreprises des marchés émergents vivent aussi une croissance rapide. Il y a surtout d’énormes fossés dans les taux de croissance des ventes et des bénéfices. La seconde distinction qu’il faut remarquer c’est celle de la solidité du bilan. Les entreprises des marchés émergents ont moins de dettes et quand ils en ont, ils les remboursent plus facilement.

Ce qu’il faut retenir, c’est que les investisseurs doivent se positionner sur les marchés émergents, ou au moins ne pas les éviter pour des raisons qui ne sont plus valables. L’une des mes techniques préférées pour me positionner sur les marchés émergents, c’est de passer par la porte de derrière. Investir dans des entreprises, où qu’elles soient, qui ont ce dont ces économies ont besoin ou envie, mais n’ont pas — ou ne peuvent pas fabriquer. C’est une autre raison d’investir dans des matières premières que nous maîtrisons — surtout le pétrole, la potasse, l’or et les matières premières agricoles.
[NDLR : Et c’est en appliquant exactement cette stratégie que certains de nos lecteurs ont pu engranger l’an dernier une performance cumulée de 257,77% : pour les suivre sur le chemin des profits, continuez votre lecture…]

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