La Chronique Agora

Les marchés financiers se focalisent sur les taux d’inflation…

Inflation

▪ En 2015, les banques centrales et les marchés financiers se sont inquiétés d’une dérive déflationniste et les banques ont essayé de l’enrayer avec une politique monétaire ultra-expansive.

En avant-première, la Fed essaie maintenant de revenir à une structure normale des taux d’intérêt. A l’inverse, la BCE et la Banque du Japon ont renforcé leur programme QE. Les taux d’inflation sont partout près des 0%. A présent, vont-ils encore baisser ou remonter vers les 2%, cible de la plupart des grandes banques centrales ?

Des taux d’inflation à 0% en 2015 ont eu pour principale raison la baisse des prix de l’énergie. Depuis le début de 2015, les prix du pétrole brut WTI ont chuté de 33%, de 35% pour le Brent, et de 40% pour le gaz naturel. Dans la Zone euro, les secteurs de l’énergie et des transports comptent pour 21% dans l’indice harmonisé des prix à la consommation (IPCH).

Un plan secret à 200 euros pour vous offrir
UNE RETRAITE DE MINISTRE…

… en plus de votre pension de retraite !

Comment ça ?

Cliquez ici pour tout savoir…

La baisse des prix de l’énergie a aussi fait chuter les coûts de production et poussé à la baisse les indices correspondants

Mais cette baisse a eu d’autres effets que la baisse des prix à la consommation. La baisse des prix de l’énergie a aussi fait chuter les coûts de production et poussé à la baisse les indices correspondants, mais elle reste la plus importante cause de la baisse de l’inflation. Pour que la pression sur l’inflation continue en 2016, les prix de l’énergie doivent poursuivre leur déclin. D’ailleurs, les marchés financiers anticipent déjà un prix du pétrole brut qui pourrait tomber à 20 $ le baril.

Comme le mentionne la BCE dans son nouveau rapport économique, si ce n’est pas le cas, les taux d’inflation augmenteront considérablement et cela sous la seule pression des effets de base. Dès janvier 2016, l’influence cumulative de ces effets provoquera une augmentation de l’indice des prix d’environ 0,9 points de pourcentage. Jusqu’en mai cet effet s’affaiblira à environ 0,6 point de pourcentage pour s’élever ensuite, jusqu’en octobre, à environ 1,3 point de pourcentage. Les anticipations du prix du pétrole brut pour le mois prochain sont déjà à la hausse. A taxes et coûts de raffinage inchangés, le prix du pétrole brut sera le facteur d’influence décisif sur l’évolution des prix à la consommation.

Toutefois, l’OPEP, dans sa nouvelle publication intitulée World Oil Outlook, s’attend à un redressement des prix du pétrole pour atteindre les 70 $ le baril en 2020 et même 95 $ le baril d’ici 2040. La raison envisagée est la nécessité d’accroître la production, ce qui coûte de plus en plus cher, ce qui va donc faire augmenter les prix. Les bouleversements géopolitiques continus pourraient même renforcer ces tendances. En effet, tous les espoirs d’apaisement des conflits militaires dans les régions en crise n’ont été qu’une illusion.

▪ Conclusion
Les banques centrales veulent plus d’inflation et c’est ce qu’elles obtiendront en 2016. Les expériences passées montrent qu’elles pourraient même l’obtenir plus forte que prévue. Sur 12 mois, la hausse des prix à la consommation pourrait même être supérieure à plus 2%. Le thème "inflation" sera alors à nouveau le facteur le plus influent sur les marchés financiers. Il faut rester prudent face aux investissements ayant pour l’instant pour base une "déflation imminente".

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile