La Chronique Agora

Les marchés boursiers renouent avec la hausse

** Entre RER et TGV, votre correspondante est en pleine course ce matin… et forcée de vous livrer des notes un peu rapides pour aujourd’hui — aussi rapides qu’un revirement de situation sur des marchés déprimés.

Eh oui : la journée d’hier a marqué un retour à la hausse pour les principales places mondiales, après quatre à six séances de baisse consécutives selon les cas. Le CAC 40 a ainsi terminé à 4 756,42 points, soit un gain de 1,72% (rappelons qu’il a perdu 6% au cours de sa récente "série perdante") ; à Londres, le Footsie a grimpé de 1,49%, tandis qu’à Francfort, le DAX engrangeait 2,12%.

Côté américain, les hausses étaient moins prononcées — néanmoins, les principaux indices ont tous terminé dans le vert : +0,34% pour le Dow Jones, à 12 254,99… +0,55% pour le Nasdaq, à 2 272,81… et +0,52% pour le S&P 500, à 1 333,71 points.

Cette disparité entre les deux côtés de l’Atlantique s’explique par le fait que les marchés européens ont bénéficié d’annonces de résultat plutôt positives de la part des entreprises — tandis qu’aux Etats-Unis, les investisseurs ont dû se contenter de statistiques "moins pires que prévu".

** Remarquez qu’ils auraient pu compenser la qualité par la quantité, car c’est une véritable giboulée de chiffres qui s’est abattue hier. Prenons donc les choses dans l’ordre — et munissez-vous d’un parapluie, cher lecteur, car il y a de quoi attraper un mauvais rhume : l’emploi, par exemple, pour lequel le cabinet ADP a annoncé que dans le secteur privé, 23 000 postes ont été détruits le mois dernier — contre 18 000 créations attendues.

Côté ISM, l’indice mesurant l’activité du secteur non-manufacturier est en hausse, passant de 44,6 en janvier à 49,3 en février ; c’est mieux que les 47,3 attendus, mais on reste tout de même au-dessous du fatidique seuil des 50, qui sépare récession et croissance… Autre signe de ralentissement : les commandes à l’industrie ont chuté de 2,5% en janvier, selon le département du Commerce.

Le département du Travail, de son côté, a annoncé que la productivité (secteur non-agricole) a grimpé de 1,9% en rythme annuel durant le quatrième trimestre 2007, conformément aux prévisions. La productivité grimpe… et le coût du travail aussi : sur la même période, le coût unitaire de la main d’œuvre a augmenté de 2,6% en taux annualisé.

La Fed est venue rajouter la cerise sur le gâteau avec une révélation fracassante dans son Livre Beige, publié hier : l’économie américaine a ralenti depuis le début de l’année. Incroyable.

** Du côté des autres marchés, c’est surtout le pétrole qui a fait parler de lui en franchissant de nouveaux sommets : à New York, le baril de WTI a franchi les 104 $, terminant à 104,52 $ contre 99,52 $ la veille. Investir.fr résume les raisons de cette hausse spectaculaire : "Le pétrole clôture la séance en hausse après la publication de statistiques et alors que l’OPEP a annoncé, comme attendu, le maintien de ses quotas de production. Le président de l’organisation a, par ailleurs, précisé qu’un fort ralentissement de l’économie américaine devrait peser sur le reste de l’économie mondiale et, par conséquent, sur la demande en or noir".

On peut ajouter à cela des réserves de brut en baisse, à 3,3 millions de barils — alors qu’on attendait une hausse de 2,4 millions.

Pour le dollar, la journée avait un goût de déjà-vu : il a baissé. Il a même atteint un plus bas historique par rapport en l’euro en séance, à 1,5303, terminant finalement à 1,5233 pour un euro. L’or a marqué une pause, à 974,5 $ l’once au second fixing londonien, contre 984,75 $ la veille.

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