La Chronique Agora

Les institutionnels dédaignent les petites valeurs… profitez-en !

▪ Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel… C’est ce que je ne cesse de dire à mes lecteurs depuis une quinzaine de jours, convaincu que la hausse des actions ne peut se faire en ligne droite.

La semaine dernière m’a donné raison. Les valeurs françaises ont consolidé dans un contexte plus morose où se sont mêlées les craintes d’un ralentissement de l’économie chinoise (on reste quand même sur une croissance supérieure à 7%), des tensions sur les rendements italiens et espagnols (la crise des dettes souveraines est loin d’être finie), et les craintes du pétrole cher qui, mécaniquement, ponctionne le pouvoir d’achat des ménages…

Au final, le CAC 40 a fait encore moins bien que les indices des petites et moyennes valeurs. Le CAC perdait 2,8% en cinq séances tandis que l’indice CAC Small abandonne 1,7% et le Mid & Small laisse 2,2%.

Je pense que le CAC 40 pourrait évoluer pendant quelque temps dans la fourchette des 3 400-3 600 points avec des volumes toujours assez faibles. Il n’y a pas réellement de catalyseur pour faire repartir les marchés. Et les raisons que je viens d’évoquer pour expliquer la baisse de la semaine dernière ne sont ni des surprises ni des accidents majeurs : plutôt des prétextes pour prendre ses bénéfices… Signe que le marché a peut-être touché un point haut et va essayer de reprendre son souffle.

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D’un point de vue plus micro, les small caps commencent à peine à publier leurs résultats annuels alors que les entreprises du CAC 40 ont déjà toutes publié les leurs. Ce qui fait que la période mars/avril est très riche en actualité… et donc en opportunités.

▪ L’effet de surprise a joué pour certains titres
Les résultats ont par exemple été bons pour Osiatis, qui a réussi l’an dernier à augmenter sa marge opérationnelle qui représente maintenant 7,3% de son chiffre d’affaires. Résultat : le titre a pris 5,25% le jour de la publication. Le 6 septembre dernier, j’avais écrit un article intitulé « le bel été boursier d’Osiatis » ; j’y indiquais qu’il fallait surveiller le titre de près. Depuis la valeur a pris 10%… Certes, ce n’est pas très glorieux mais cela montre quand même que la qualité finit par se payer sur les marchés. Et puis 10% en six mois, cela fait plus de 20% en annualisé…

Autres exemples de résultats bien accueillis : Esker (a pris 8,9% le jour des résultats et gagne 11,4% sur cinq séances. Il en a été de même pour Quantel qui a pris plus de 14% sur les cinq dernières séances…

Pourquoi une telle réaction de marché alors que, bien souvent, les résultats ont déjà été anticipés ? Eh bien, sur ce genre de valeurs, l’effet de surprise joue pleinement car elles sont suivies par très peu d’analystes… En effet, les analystes financiers spécialisés sur les small caps n’ont pas la possibilité de suivre tous les dossiers. Ils sélectionnent quelques valeurs qu’ils suivent de près… mais ignorent le reste. Pourquoi se concentrent-ils sur quelques titres (et souvent, les plus gros) ? Je vous explique.

Imaginez : je suis un analyste financier sur les small en salle de marché. Je suis certaines small caps avec l’idée de faire du business derrière. Primo en générant des frais de courtage sur les conseils que je prodigue aux vendeurs actions de ma salle de marché. Secundo grâce aux commissions générées par les opérations de levées de fonds notamment.

Quel est l’intérêt de suivre une société dont la capitalisation est de 20 millions d’euros mais dont le flottant atteint 25% et qui a une très bonne santé financière ? Aucun — car vu le flottant, il y a peu de courtage à espérer. Et puis la situation financière saine fait que je ne peux pas vraiment anticiper d’augmentation de capital rapidement.

Voilà pourquoi de nombreuses entreprises ne sont pas suivies : elles n’offrent pas de retour sur investissement intéressant pour les intermédiaires financiers. La question ne se pose pas pour les grosses capitalisations. Car même si vous ne ferez jamais la récente augmentation de capital de Peugeot, vous avez la possibilité de générer du courtage via votre analyse.

Ce n’est pas le cas avec les small caps… qui restent malgré tout peu suivies des institutionnels, et c’est là tout notre intérêt !

Première parution dans le Small Caps Confidentiel du 26/03/2012.

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