▪ Les inquiétudes sur l’inflation sont à la hausse.
L’économie est à la baisse.
Et désormais, c’est officiel : le QE2 est un flop ! Nous y revenons dans quelques lignes…
Si l’on en croit les journaux, les actions US souffrent des problèmes en Europe.
Mais oui, c’est ça : les problèmes sont en Europe. Sans les Grecs, les Italiens et les Espagnols, tout irait parfaitement bien aux Etats-Unis.
La principale différence, c’est probablement que les Européens ne trichent pas autant que les Américains. Le chômage en Espagne, par exemple, est terrible : 17%, selon les chiffres que nous avons vus pour mars.
Mais attendez… l’économiste de Yale Robert Shiller déclare que le chômage aux Etats-Unis est mal calculé. En réalité, il frôle les 16%. Pas très différent de celui de l’Espagne.
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Investissez dans les Cobras !
Le potentiel des BRIC n’est plus celui qu’on croit — désormais, les profits potentiels se trouvent ailleurs. Où exactement ? Quelques éléments de réponse sont ici…
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Et tirez un coup de fusil au hasard à Las Vegas, vous atteindrez à coup sûr un propriétaire qui se noie. Ils sont près de trois quarts « sous l’eau ». Les prix des maisons chutent au taux de 1% par mois, selon le susdit M. Shiller.
Les Espagnols aussi doivent faire face à leurs problèmes. Ils ne peuvent pas imprimer d’argent. Ils utilisent l’euro, une devise contrôlée par l’Union européenne… c’est-à-dire par la France et l’Allemagne.
Vous me direz que l’euro limite les options politiques de l’Espagne. Qu’elle porte une « camisole de force » imposée par les plus grandes économies de l’Union. Vous me direz que ce serait plus facile pour l’Espagne si elle avait encore la peseta, plus flexible.
Vous auriez raison. Mais vous seriez un crétin.
L’idée, c’est que pour certaines choses, il vaut mieux ne PAS avoir l’option facile, amusante, « après-nous-le-déluge ». Demandez à Dominique Strauss-Kahn. Demandez à Arnold Schwarzenegger.
Prenez DSK, par exemple. Nous sommes prêt à parier qu’il souhaite à présent que sa femme l’ait accompagné durant son voyage d’affaires. Si ça avait été le cas, il serait encore à la tête du FMI… martyrisant des pays pauvres, plutôt que des femmes de chambre !
Oui, cher lecteur, il vaut mieux se passer de certaines options. Imprimer de l’argent — sans rien pour le garantir — en est une.
▪ Mais attendez. Vous dites que les impressions monétaires de la Fed (également connues sous le nom de QE2) ont été un succès ? Vous en êtes certain ? Voilà des mois que nous disons que ça ne fonctionnerait pas. A présent, même la presse grand public commence à piger. Voici ce qu’en pense le Wall Street Journal :
« Cela a coûté 600 milliards de dollars […]. Et c’était censé secourir l’économie. Mais le gigantesque plan de relance de Ben Bernanke, connu sous le nom de Quantitative easing 2, a-t-il vraiment marché comme prévu ? Le QE2 prendra fin dans les prochaines semaines. Le président de la Fed Ben Bernanke a déclaré qu’il avait permis à l’économie d »aller dans la bonne direction’. »
« L’analyse des chiffres réels donne une version bien différente ».
« Il s’avère que le programme a créé environ 700 000 emplois à plein temps — pour un coût de 850 000 $ par emploi ».
« Les prix de l’immobilier sont plus bas qu’avant le lancement du QE2. La croissance économique est plus lente. L’inflation est plus élevée ».
« Certes, cela a déclenché un boom majeur sur le marché boursier. Les investisseurs ordinaires ont commencé à revenir en masse sur les actions ».
« Mais même le boom boursier n’est pas ce qu’il semble. Une analyse montre que la majeure partie de la hausse de l’indice S&P 500 sous le QE2 est simplement le résultat d’un déclin du dollar, dans lequel les actions sont mesurées ».
« La vérité ? Le QE2 a créé une nouvelle bulle massive sur les actifs financiers basés en dollars — des actions à l’or. Parallèlement, il n’a pas eu le moindre effet visible sur l’économie réelle ».
« Prenez l’emploi. Selon le département du Travail US, depuis août dernier, le nombre de travailleurs à plein temps n’a grimpé que de 700 000, passant de 111,8 millions à 112,5 millions ».
« Avec un coût de 600 milliards de dollars, cela représente 850 000 $ par emploi ».
« Le tableau est même encore plus maigre. Sur la même période, le nombre de travailleurs à temps partiel a baissé de 600 000. En d’autres termes, nous avons fait passer 600 000 ou 700 000 travailleurs en temps partiel à des emplois à temps complet ».
« Le pourcentage de la population qui travaille est en fait plus bas aujourd’hui — 58,4%, à comparer à 58,5% en août dernier. Le pourcentage de la main-d’oeuvre effectivement au travail, le ‘taux de participation’, a chuté d’un demi-point de pourcentage ».
« Vous parlez d’une reprise ».
En effet. Vous parlez d’une reprise.