▪ Voici ce qu’en dit le Fiscal Times :
« Pour la première fois depuis la Grande Dépression, les ménages [américains] touchent plus de revenus du gouvernement qu’ils ne lui versent en impôts. L’association de liquidités supplémentaires provenant de divers programmes, appelées paiements de transfert, et de baisses d’impôts a constitué une double stimulation pour le pouvoir d’achat des consommateurs, tout en faisant exploser le déficit. L’exemple des années 30 appelle à la prudence : la seule autre fois où les revenus provenant des aides gouvernementales dépassaient les impôts versés était entre 1931 et 1936. Cette tendance s’est inversée en 1936, une fois que la reprise s’est mise en route, puis l’économie a rechuté lors d’une deuxième ‘jambe’ de récession en 1937 et 1938 ».
Oui, cher lecteur… et maintenant, une citation :
« Qui compte sur les autorités pour son pain quotidien ne tardera pas à avoir le ventre creux ».
Qui a dit ça ?
C’est nous !
Mardi, nous avons constaté que le programme de QE2 des autorités américaines était un échec. Tout comme le QE1. Et le TALF. Et le TARP. Dans le monde entier, les autorités ont engagé environ 20 000 milliards de dollars pour lutter contre la correction. Et qu’est-ce que ça a rapporté ? Ils ont renfloué l’industrie financière. Cela a aussi fabriqué plus de millionnaires. Cela a fait grimper les cours des actions à de nouveaux records post-crise. Mais ça n’a pas vraiment mené à une reprise authentique, ni réellement augmenté la richesse des pays.
Oh, et une nouvelle pour tous les partisans du terme « post-crise » : la crise dure encore. Et à présent, nous découvrons que non seulement il n’y a pas de vraie reprise… mais cette reprise bidon fausse tellement le tableau politique et économique qu’une vraie reprise n’est même pas possible.
79% de la croissance des revenus des ménages américains depuis 2007 proviennent des paiements de transfert gouvernementaux. Les gens gagnent moins de vrai argent. Ils ont donc moins de vrai argent à dépenser. Leur actif principal — leur maison — voit sa valeur baisser.
Ils dépendent désormais des autorités pour plus de la moitié de la croissance de leurs revenus. Qui va voter pour une réduction des dépenses gouvernementales, maintenant ?
▪ Dans toute l’histoire, on trouve très peu d’exemples où la planification économique centrale a produit des résultats plausiblement positifs. Elle peut bouleverser une économie, en revanche — pour ça, il y a abondance de preuves. Se mêler des affaires des autres, contrôler, fausser — de Dioclétien à Robespierre en passant par Nixon et Lénine — chaque réglementation de marché est une malédiction… Chaque bouée financière est rattachée à un noeud coulant.
Les seuls contre-exemples qui nous viennent en tête sont ceux du modèle pharaonique… où les pharaons stockaient le grain durant les années grasses et le distribuaient aux gens lorsque les choses allaient mal.
Combien de fois cela s’est-il produit ? Le seul exemple que nous ayons provient de l’Ancien testament. Sont-ce des faits ? Ou de la fiction ?
Un gouvernement actuel pourrait imiter les pharaons. Mais personne ne l’a fait. Au lieu de stocker du grain pour les années maigres, les gouvernements accumulent les déficits budgétaires années après année… que les choses aillent bien ou mal. Ensuite, en temps de disette, ils creusent encore plus les déficits pour « stimuler » la reprise.
Ce schéma est en place — de manière quasi universelle et avec très peu d’exceptions — depuis que le nouveau système monétaire a été mis en place en 1971. Vous vous souvenez de ce jour maudit ? Lorsque Richard Nixon a interrompu la série télévisée du soir pour annoncer au monde entier qu’il faisait deux choses inimaginablement stupides en même temps : imposer des contrôles sur les salaires et les prix… et retirer l’or du système monétaire international.
Nous en subissons encore les conséquences… nous boitons, trébuchons et avançons maladroitement vers le dernier acte.
Et regardez le pharaon. Les masses dépendent de lui. Et il distribue du pain. Mais attendez… ce sont des ersatz de céréales. Oui, les autorités américaines impriment des billets… comme s’ils étaient vrais. Elles les donnent au système bancaire, affirmant qu’ils « stimulent » l’économie. Ensuite, les banques les rendent aux autorités… pour qu’elles puissent les distribuer aux masses. Evidemment, tout ce mécanisme est parfaitement transparent. Tout le monde sait que c’est une fraude.
Et le prix de l’or grimpe donc…
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