La Chronique Agora

Le marché est peut-être manipulé… mais pas toujours contre vous

▪ Beaucoup de gens pensent que le marché est un terrain de jeu pour des initiés bien introduits. C’est un sujet de plainte récurrent… et qui semble particulièrement revenu sur le devant de la scène ces jours-ci. L’introduction en Bourse de Facebook n’a fait que confirmer les soupçons que le jeu est déloyal. On avait là la plus importante entrée en Bourse de l’histoire des marchés américains. Et qu’est-ce qu’on apprend ? Les grandes banques et les hedge funds ont été prévenues quelques jours seulement avant l’entrée en Bourse que les analystes de Wall Street avaient abaissé leurs prévisions de résultats pour Facebook. Les petits investisseurs, qui eux n’ont pas été mis au courant, ont été menés comme des moutons vers l’abattoir.

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Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenu
Les dangers commencent à se préciser pour votre patrimoine… et nous organisons une journée de résistance pour vous aider à prendre les armes financières et défendre votre épargne !

Mais attention, le temps commence à être compté : inscrivez-vous sans attendre… bientôt il sera trop tard.

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L’action Facebook a fondu de 29% depuis son entrée à 42,05 $ le 18 mai dernier. Ce résultat décevant soulève beaucoup de critiques à l’encontre du processus d’introduction en Bourse et de ces « satanées banques de Wall Street ».

Naturellement, on pourrait dire que les investisseurs qui se sont fait avoir par une introduction boursière hyper-médiatisée n’ont que ce qu’ils méritent. C’est ce que j’ai tendance à penser. A vouloir jouer avec le feu, on peut se brûler. Néanmoins, je suis d’accord avec ce commentaire publié hier dans le Wall Street Journal :

« Ce qui aurait pu être un modèle exemplaire des forces du marché — une entreprise âgée de huit ans, forte de 900 millions d’utilisateurs et levant des milliards de dollars par un groupe représentatif d’investisseurs — s’est terminé comme un cas d’école du pouvoir exercé par les initiés sur les non-initiés ».

▪ L’écoeurement des investisseurs est tangible
En résumé, Facebook est un autre mouton noir pour un marché qui en compte déjà beaucoup. Au cours des 10 dernières années, nous avons subi deux baisses avec des fluctuations de 50%, plus une longue liste de scandales et de manigances. Facebook n’a fait que renforcer ce sentiment de dégoût et d’écoeurement que les gens ressentaient déjà envers le marché boursier.

Une preuve de cet écoeurement ? Le comportement des investisseurs : ils retirent massivement leur argent du marché — près de 1 400 milliards de dollars depuis 2007 et les sommes ont atteint des records l’année dernière. Et cette année, l’hémorragie continue.

Certaines personnes citent ces sorties d’argent pour affirmer que le marché ne pourra ou ne pourrait pas monter. Personnellement, je pense que ce ne sont là que des balivernes. Michael Santoli du Barron’s a écrit un excellent article à ce sujet :

« Les baissiers, qui affirment qu’on a besoin de larges flux investisseurs pour soutenir le niveau des actions, devraient remarquer que le marché américain a doublé en trois ans avec entre autres les ventes au détail ».

Les actions, en tant que classe d’actifs, trinqueront alors, peut-être.

▪ Et pourtant…
Les gens se souviennent des affaires qui ont fait les gros titres à propos de certaines valeurs qui ont « explosé ». Mais entre-temps, beaucoup d’actions ont continué leur petit bonhomme de chemin. On trouve beaucoup d’entreprises avec de bons gestionnaires et des sociétés  aux résultats tout à fait convenables qui donnent une rétribution équitable à ceux qui les détiennent. Au fil du temps, de telles actions peuvent rapporter une coquette somme à l’investisseur individuel.

Mais il faut savoir où trouver les bons coins de pêche. Des introductions en Bourse comme celle de Facebook ne sont pas l’idéal.

Il faut savoir dénicher des opportunités qui sortent des sentiers battus, où les chances sont clairement du côté de l’investisseur. Deux situations spéciales classiques sont les spin-off et les thrift conversions.

Le spin-off, c’est lorsque qu’une société-mère décide de se scinder d’une activité et de distribuer les actions de cette nouvelle entreprise à ses actionnaires. Avec les années, les recherches ont montré que de telles actions font mieux que le marché en général.

Une thrift conversion a lieu lorsqu’une petite caisse d’épargne et de crédit passe dans un statut de propriété publique. Cela se fait par l’attribution de parts aux souscripteurs de l’appel au marché. Il ne s’agit pas là d’introduction en Bourse typique où les fonds levés vont aux vendeurs initiés. A la place, dans une thrift conversion, tout l’argent levé (moins les primes de souscription) revient à la banque. Au final, les sociétaires possèdent l’argent qu’ils ont investi plus une banque.

Là aussi, les recherches montrent que les thrift conversions sont systématiquement gagnantes avec le temps. J’ai conseillé cinq thrift conversions à mes abonnés américains et jusqu’ici toutes les cinq se sont révélées positives.

Les thrift conversions sont-elles ennuyeuses ? Oui, certainement. Mais elles sont beaucoup moins risquées que bon nombre d’actions. Elles sont faites pour les gens patients qui aiment gagner de l’argent patiemment… et détestent en perdre.

La façon dont surviennent ces situations spécialesgarantit quasiment que les chances sont en faveur de l’investisseur. Bien sûr, rien n’est sûr à 100%. Mais c’est comme au poker. Si vous commencez avec les as, vous avez toutes les chances de votre côté.

Voici simplement deux exemples mais il existe d’autres investissements qui généralement sont intéressants.

Le marché est-il donc manipulé ? Oui. Mais pas toujours contre vous.

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