** La bataille a commencé !
* Mais jetons un rapide coup d’oeil aux combattants… et essayons de comprendre ce qui se passe vraiment.
* D’un côté on trouve le Général Marché. C’est un ennemi rusé, imprévisible… que certains appelleraient "imbattable". Il est aussi extrêmement agressif.
* De l’autre côté, on trouve les autorités… les mouches du coche… les banquiers centraux et les ministres des finances. Ils ont leurs troupes, leurs armes de destruction massive, leurs remparts défensifs et leurs théories stratégiques. Et bon nombre de gens pensent qu’ils ont l’arme ultime dans cette guerre — l’Option Nucléaire…
* Durant la dernière année et demie, le Général Marché était maître du terrain. Il a repoussé les mouches du coche un peu partout. Les bourses mondiales ont subi défaite après défaite — perdant la moitié de leur richesse environ, l’équivalent de 30 000 milliards de dollars. Même les marchés dont on pensait qu’ils étaient "découplés" de ceux du monde occidental — comme la Chine et l’Inde — ont chuté comme des dominos sous l’attaque du Général Marché.
* Quant à l’immobilier… le Général Marché a déjà capturé environ 25% de l’immobilier américain… et qui sait combien à l’étranger.
* Dans certains endroits, l’immobilier américain a subi plus de dommages que durant un incendie ou une tornade. A Lehigh Acres, près de Fort Myers, en Floride, le New York Times déclare que les maisons se vendent 80% moins cher que le prix atteint lors de leur sommet. "Les fast-foods licencient ou ferment. La criminalité est en hausse, les inscriptions dans les écoles sont en baisse et un résident sur quatre a reçu des coupons alimentaires en décembre, un chiffre qui a quasiment quadruplé depuis 2006".
* On revient aux années 30 dans le comté de Lee, en Floride :
* "Les organismes offrant de la nourriture à Lehigh Acres ont vu la demande augmenter jusqu’à 75% au cours de l’année passée. Et les gens servis ne sont plus seulement les pauvres chroniques. La file devant l’association Faith Lutheran présentait un mélange d’âges, de races et d’anciens niveaux de revenus".
* Les maisons abandonnées sont dépouillées de tout ce qui peut être vendu… et squattées par des délinquants.
* L’immobilier n’est pas le seul à être abandonné. "Des centres commerciaux fantômes" arrivent bientôt, déclare un commentateur. Les gens qui n’ont pas d’argent n’achètent pas de choses. Et les centres commerciaux sont donc des endroits où ils ne vont pas. Ils deviennent abandonnés… désertés… vandalisés, envahis par des gangs et des marginaux.
* Le Général Marché a fait aux prix de l’immobilier mondial ce que Sherman a fait à Atlanta. Personne ne connaît la perte totale, mais elle frôle probablement les 15 000 milliards de dollars…
* Et il y a des pertes énormes dans d’autres domaines également. Les prix des obligations d’entreprises — surtout dans la catégorie junk bonds — se sont effondrés. Les fonds de couverture, les banques et les sociétés d’investissement ont perdu des milliards en spéculation. La valeur des minéraux et du pétrole ont chuté de 50% à 75%.
** Quel est le total des dégâts ? Selon Rupert Murdoch, on se situe aux alentours des 50 000 milliards de dollars — et il n’est probablement pas très loin du compte.
* Mais les autorités ne se laissent pas complètement abattre. Elles se mobilisent partout dans le monde pour lutter contre la dépression. Oui, le mot en "d" a échappé à la censure. Bill Gross, de PIMCO, déclare que les Etats-Unis pourraient se diriger vers une "mini-dépression". Et sur MSN Money, Jon Markman se demande s’il n’est pas "déjà trop tard pour échapper à une dépression" ?
* Nous ne cessons de souligner qu’on peut lutter contre une récession avec des baisses de taux et des augmentations de dépenses publiques… mais on ne peut battre une dépression avec de telles tactiques.
* Mais les autorités essaieront tout de même ! Les nouvelles nous disent qu’elles sont de plus en plus désespérées.
* "Obama dégaine l’artillerie lourde", titre le International Herald Tribune. Les canons tonnent pour le programme d’Escroquerisation de l’administration :
* Larry Summers a dit au Congrès d’approuver le plan de relance d’Obama "aussi rapidement que possible, pour contenir ce qui est une spirale très nuisible et potentiellement déflationniste".
* Obama lui-même a déclaré que nous pourrions être au bord d’une "catastrophe". Et Summers a ajouté : "s’il y a jamais eu un moment pour transcender la politique, nous y sommes".
* Mais à quoi vont servir 1 000 milliards de dollars de dépenses ? Le Général Marché vient d’effacer 50 000 milliards de dollars d’actifs. A eux toutes, les autorités ont probablement pu réunir quelques milliers de milliards — au plus. Et la majeure partie de cette somme ne provient que d’un autre front… ce n’est pas vraiment une augmentation nette de leur puissance de feu.