La Chronique Agora

Le dollar menace l'équilibre de l'économie mondiale

** Avant toutes choses, une grande nouvelle : pour la rentrée 2009, la Chronique Agora fait peau neuve.

Vous nous retrouverez prochainement dans une formule entièrement remaniée. Notre but est de rendre la Chronique plus facile et plus agréable à lire, plus souple, plus claire… tout en gardant bien entendu les idées et l’esprit contrarien qui sont les nôtres depuis nos débuts. Rendez-vous bientôt pour cette nouvelle présentation, j’espère qu’elle vous conviendra !

** En attendant, concentrons-nous un peu sur celui qui risque de devenir la grande star de l’année… j’ai nommé : le dollar. Eh oui, il a beau s’être fait un peu oublier depuis sa flamboyante incursion au-dessus des 1,50/euro… le billet vert n’en demeure pas moins la menace numéro 1 pour l’économie mondiale — et même Warren Buffett est de notre avis.

Cécile Chevré nous en disait un peu plus hier dans La Quotidienne de MoneyWeek : "à se répandre sur le monde, le dollar devient de moins en moins cher", expliquait-elle dans son article Le roi dollar menace le monde. "’Le dollar coûte moins cher à emprunter que le yen’, nous apprend le Financial Times. Pour résumer, emprunter du dollar ne coûte plus rien ou presque. Imaginiez que vous vous rendiez au guichet de la Fed. Là Bernanke vous prête de 100 $ à taux zéro. En échange, vous promettez de le rembourser dans 10 ans".

"Que pouvez-vous faire de vos dollars très bon marché ? Plein de choses évidemment. Vous pouvez par exemple vous offrir quelques cm2 à Shanghai. Ou un petit bout de lithium, parce que vous savez que la demande pour ce métal va exploser dans les mois qui viennent, en particulier grâce à la demande de l’industrie automobile. Ou encore un petit morceau de forêts en Creuse"…

"Si vous achetez du terrain en Chine ou en France, vous vendez du dollar contre du yuan ou de l’euro. Et vous affaiblissez le dollar. C’est ce que les professionnels appellent dans leur jargon du carry trade. On emprunte dans une monnaie pour pas cher et on place dans une autre en cherchant un meilleur rendement. Entre ceux qui font comme vous — qui achètent du dollar qui s’emprunte pour trois cacahouètes — et ceux qui, comme la Chine, veulent se débarrasser de leur trop-plein de dollars, le dollar va finir par devenir une monnaie dévaluée".

** Nous vous avons déjà largement entretenu des conséquences qu’entraîneraient un effondrement du billet vert… alors pour aujourd’hui, concentrons-nous un peu sur ce qui nous semble être la principale — voire la seule — alternative réaliste à la devise de réserve mondiale… l’or.

Qui nous a gratifiés, comme le disait Simone Wapler dans Vos Finances – La Lettre du Patrimoine, d’un été particulièrement plat… du moins au premier regard :

"En grattant un peu", explique Simone, "il s’est passé trois événements importants qui ne se voient pas dans les cours :

– Le marché est toujours porté par la demande d’investissement.
– Les Banques centrales sont désormais acheteuses nettes.
– Les investisseurs préfèrent maintenant l’or ‘alloué’."

"Ces trois événements illustrent une remonétisation psychologique de l’or. Celle-ci s’accélérera peut-être avec le coup de frein que la CFTC (commission de régulation américaine sur les contrats à terme de matières premières) veut donner à la spéculation sur le pétrole".

"Il est aujourd’hui difficile de prédire quand précisément l’or trouvera un nouveau grand élan haussier : la prochaine émission de bons du Trésor américains, une faillite retentissante, une nouvelle hausse du pétrole ?"

"Une chose est certaine : ce qui est bon pour les Banques centrales ne devrait pas être mauvais pour vous. Les Banques centrales augmentent leurs réserves d’or (enfin celles qui le peuvent). Faites comme elles, prévoyez 5% à 10% de vos actifs liquides".

Vous savez ce qu’il vous reste à faire, cher lecteur !

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
La Chronique Agora

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