La Chronique Agora

Le COVID-19 a prouvé que les Etats-Unis baignaient dans la corruption

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Aujourd’hui, poursuivons notre exploration de la formule de Lord Byron concernant le cycle des empires. De la liberté à la gloire… et lorsque cela s’épuise… à la richesse, au vice, à la corruption… et, finalement, à la barbarie.

Ceci n’est ni une critique, ni une recommandation, ni un avertissement. Autant mettre en garde les oiseaux contre la gravité… ou dire à de jeunes gens de ne pas tomber amoureux. C’est bien ? C’est mal ? Peu importe. Apparemment, c’est ce qui semble se produire.

Rappelez-vous notre corollaire, également : vous pouvez savoir où vous en êtes, au sein de ce cycle, en observant les monuments… et les dieux.

Dans la phase de gloire, les gens sont fiers de ce qu’ils sont et de ce qu’ils ont accompli. Ils honorent leurs dieux et leurs héros avec des monuments publics.

Plus tard, ils se trouvent de nouveaux dieux… et les statues sont déboulonnées. Les monuments sont de tristes rappels des choses du passé : ces anciennes façons de penser qui sont désormais embarrassantes ou répréhensibles.

La phase de corruption

A première vue, il semblerait que nous nous trouvions dans la phase de corruption.

La phase du vice, selon nous, a débuté avec l’introduction du dollar falsifié, non adossé à l’or, en 1971. Il a fallu du temps avant de trouver la vanne. Mais une fois que l’Etat s’est rendu compte de ce qu’il pouvait faire avec un volume d’argent quasiment illimité, eh bien… il n’y a plus eu de limite.

Le gouvernement fédéral n’a plus jamais enregistré un véritable excédent budgétaire. Ensuite, avec cette carte de crédit illimitée, il a pu dilapider 21 000 milliards de dollars pour la Guerre contre la pauvreté… plus de 1 000 milliards de dollars pour la Guerre contre la drogue… 7 000 milliards de dollars pour la Guerre contre le terrorisme… et, jusqu’à présent, 2 300 milliards de dollars (CARES Act) pour combattre le COVID-19 et la récession provoquée par le confinement.

Les politiques d’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale ont également gonflé Wall Street d’air chaud. L’indice Dow Jones Industrial Average a flambé en 1999 (probablement le pic de la phase « richesse »)… à nouveau en 2007, et une fois de plus en 2019. A chaque fois, le cours des actions a chuté… et la Fed a ouvert les vannes encore davantage.

Mais à chaque fois, il a fallu encore plus d’air chaud pour faire léviter la bulle ; la dernière injection a coûté 3 000 milliards de dollars d’argent frais de la Fed… plus un déficit de 4 000 milliards de dollars aux mains de l’équipe Trump.

Et une dose supplémentaire d’air chaud est en route. Les démocrates et les républicains tendent les uns et les autres la main vers les boutons de commande…

L’un avec une loi de 3 000 milliards de dollars déjà au Congrès, l’autre en peaufinant un texte qui, selon le président, pourrait être encore plus « vaste ».

La barbarie nous guette

Et que dire de ceci : l’Etat a créé une entreprise de transport zombie. Selon Chris Mayer, gérant de portefeuille :

« J’étais incrédule, le jour où l’état a sauvé YRC Worldwide – une société de transport pourrie et surendettée –  sous prétexte qu’elle était cruciale pour la Défense.

Quelle blague ! Il existe plusieurs grandes entreprises de camionnage parfaitement placées pour assurer les activités d’YRC… En fait, elles l’avaient prévu, et investi pour augmenter leur capacité.

Et ce n’était pas un secret. Sur ce marché, les gens disaient que la liquidation d’YRC représenterait une opportunité de X milliards de dollars pour telle et telle entreprise…

Hélas, elle ne s’est jamais présentée. L’état a sauvé YRC  –  le plus grand sauvetage non bancaire et non automobile de l’histoire des Etats-Unis  –  et cette entreprise vieillissante, délabrée et mal gérée poursuit son existence de zombie. »

De la corruption ? Oui !

La barbarie nous attend résolument au tournant.

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