Par Frédéric Laurent (*)
Vous recherchez les plus-values futures et vous intéressez aux actions. Mais vous avez une volonté de diversification internationale. Préférez les fonds proposés par les meilleurs spécialistes de la gestion collective.
Effectivement, ce type de gestion peut être assuré par un professionnel, qui va suivre les opportunités de marchés pour une certaine catégorie d’actions. Avouez qu’il est bien difficile de construire un portefeuille titres spécialisé dans les sociétés japonaises ou, pis, chinoises ou sud-coréennes. De nombreuses SICAV spécialisées vous proposent justement des investissements exotiques ou de pays émergents qui, ajoutés à votre enveloppe de fonds Amérique du Nord et européens, vont vous permettre de mettre en place une véritable diversification internationale.
Ensuite, il reste à choisir l’enveloppe juridique dans laquelle vous allez incorporer ces fonds. Bien entendu, vous pouvez opter pour le classique portefeuille titres bancaires.
Un environnement fiscal privilégié
Une autre solution consiste à optimiser cet investissement en intégrant ces OPCVM dans un contrat d’assurance vie, qui vous permettra de procéder à des arbitrages de fonds avec des frais forfaitaires peu importants et sans fiscalité sur les plus-values, puisqu’ils sont intégrés dans l’enveloppe assurance vie. Vous bénéficierez de tout l’environnement fiscal privilégié de l’assurance vie, tant au niveau des plus-values que des droits de succession.
Cela dit, un bon nombre d’entre vous objecteront que ce mode d’investissement, certes intéressant, est réservé aux personnes de moins de 70 ans. Erreur, ou, tout au moins, méconnaissance des avantages procurés par l’assurance vie !
Car, même après 70 ans, l’assurance vie est toujours intéressante, malgré l’abattement limité à 30 500 euros en ce qui concerne les droits de succession.
Comment ? Tout simplement parce que, fait non négligeable mais souvent ignoré des épargnants, l’abattement concerne le montant investi. Quant aux plus-values générées, elles seront exonérées. C’est là que réside toute la différence.
Il demeure évident que l’intérêt sera directement lié au montant du capital investi. Prenons un exemple : un contrat est ouvert à l’âge de 72 ans et le versement s’élève à 200 000 euros. Imaginons que l’espérance de vie du souscripteur soit de 15 ans. Durant toute cette période, si aucun rachat n’est effectué, l’évolution du contrat fera que, selon une hypothèse plausible, le capital atteint la somme de 400 000 euros. Il s’agit d’un doublement de l’épargne en 15 ans, loin d’être irréaliste.
Au décès de l’assuré, les capitaux seront versés aux bénéficiaires selon le calcul suivant : abattement de 30 500 euros sur le montant initialement investi, d’où une taxation, au titre des droits de succession, sur 169 500 euros (200 000 euros — 30 500 euros d’abattement), tandis que l’ensemble des intérêts — 200 000 euros dans notre exemple (400 000 euros de capital au jour du décès — 200 000 euros investis) — sera exonéré. Principale conclusion, fort avantageuse : plus l’espérance de vie est élevée, plus vous fabriquez de l’exonération successorale.
Optez pour l’international
Bien que cet aspect de l’assurance-vie soit souvent moins connu du grand public, vous pouvez constater tout l’intérêt d’un tel contrat lorsqu’il est souscrit ou quand les versements sont effectués après 70 ans, puisqu’il va permettre d’exonérer, en dehors des 30 500 euros, la totalité des plus-values futures.
Compte tenu de l’espérance de vie actuelle, il est vivement conseillé de procéder à une diversification en unités de compte sur un second contrat d’assurance-vie, qui sera source d’opportunité de plus-values, défiscalisées au moment de la succession. Il vous reste à sélectionner le contrat d’assurance-vie dont le nombre de fonds est suffisamment élevé afin de construire une solide diversification internationale, qui a toutes les chances d’être gagnante d’ici 10 ou 15 ans.
Il n’y a décidément pas d’âge pour fortifier ses plus-values !
Meilleures salutations,
Frédéric Laurent
Pour la Chronique Agora
(*) Diplômé d’un DESS de Gestion Internationale de Fortune, Frédéric Laurent exerce ses activités de conseil et de gestion depuis une vingtaine d’années. Il a choisi de se mettre efficacement au service de l’investisseur particulier – bien souvent mal conseillé par les institutionnels. C’est dans ce but qu’il a rejoint les Publications Agora en tant que Rédacteur en Chef de Vos Finances – La Lettre du Patrimoine.