La Chronique Agora

La Transaction de la Décennie… vue par nos lecteurs

La semaine dernière, je revenais sur la nouvelle Transaction de la Décennie choisie par Bill Bonner ("vendez le Trésor US, achetez les actions japonaises"). J’en ai profité pour vous demander, cher lecteur, ce que vous pensiez de ce sujet — tout de même destiné à nous accompagner jusqu’en 2020.

Plusieurs réactions nous sont parvenues. Un lecteur recommande par exemple les timbres-poste, l’actuel à 0,56 euro étant destiné à doubler (au moins) dans les années qui viennent : une prévision qui se révélera sans doute très vraie… mais difficilement applicable à un portefeuille boursier.

▪ Un autre lecteur, E.B., s’intéressait à un tout autre secteur :

"Vous sollicitez nos avis", écrit-t-il, "voici le mien, que connaît bien Simone [Wapler]. Après une décennie calamiteuse pour les investisseurs particuliers sur les marchés actions où j’ai laissé de belles plumes comme tout le monde, j’ai décidé, et je vais essayer de m’y tenir, de ne plus investir que dans l’immobilier, et particulièrement l’immobilier commercial si on dispose de capitaux suffisants!"

"L’immobilier est le seul produit dont les particuliers peuvent appréhender le ‘trend’, et si la période n’est pas favorable à l’achat alors il faut rester liquide, sans risque et donc hélas sans rapport, pour réinvestir quand les prix seront stabilisés".

E.B. se livre ensuite à quelques réflexions d’une sagesse digne de Warren Buffett, qui, comme vous le savez, n’investit que dans ce qu’il comprend :

"L’immobilier protège de l’inflation, rapporte régulièrement et n’est pas surimposé sur le long terme. De plus, par le jeu de l’endettement, il permet même de se constituer un patrimoine… Mais bien sûr il faut s’intéresser de près au sujet, bien maîtriser les différents composants fiscaux et ne jamais oublier que la qualité du produit est primordiale et qu’il ne faut investir que sur les marchés que l’on connaît !"

La conclusion d’E.B. n’épargne pas l’industrie financière et les brasseurs d’argent : "[l’immobilier] est toujours beaucoup moins aléatoire que les actions qui ne rapportent vraiment qu’à ceux qui en font le commerce !"

L’immobilier pour les 10 ans à venir ? Pourquoi pas… la baisse a effectivement ramené les prix à des niveaux plus intéressants, et la pierre est traditionnellement un refuge financier. L’immobilier commercial, en revanche, me paraît moins attractif, au vu des difficultés économiques actuelles que doivent surmonter les entreprises. Rendez-vous dans 10 ans pour voir à qui le temps aura donné raison !

▪ Un autre point de vue, avec L.L.:

"Je suis un de vos lecteurs assidus et d’abord souhaiterais vous présenter ainsi qu’à toute l’équipe de la Chronique Agora mes meilleurs voeux pour l’année et la décennie à venir".

Eh bien, toute l’équipe se joint à moi pour vous remercier sincèrement — et vous souhaiter, à vous également, le meilleur jusqu’en 2020 (et au-delà !).

Concernant les investissements à faire durant cette période, L.L. est d’accord au moins à moitié avec nous : "en ce qui concerne la transaction de cette nouvelle décennie je suis d’accord avec Bill Bonner pour vendre la dette étatique et en particulier les T-bills US sans hésitation. Dans le sens de l’achat, les actions japonaises présentent probablement la meilleure opportunité en matière d’actions aujourd’hui mais je reste un défenseur des actifs réels dans leur ensemble. Je continue à rester positif sur l’or mais suis d’accord avec Bill Bonner pour dire que les perspectives ne sont plus aussi prometteuses qu’il y a 10 ans".

"En ce qui me concerne, je privilégie les matières premières agricoles (blé, soja, maïs…) pour les 10 prochaines années. Contrairement aux autres métaux et autres matières premières elles n’ont pas pleinement participé à la récente envolée des matières premières et présentent des perspectives fondamentales qui seront selon moi très prometteuses dans les années à venir. Le problème est la manière de pouvoir s’exposer à ce type de matières premières à moins d’acheter une exploitation agricole comme Bill Bonner l’a fait en Argentine".

"Enfin comme dirait Bill Bonner, je n’en sais rien mais je pense qu’elles sont probablement une bonne source de diversification à l’or et l’argent physiques pour les 10 ans à venir. Nous verrons"…

Oui, l’avenir nous le dira ; sachez toutefois que Simone Wapler est assez d’accord avec le point de vue consistant à continuer de privilégier les "vraies choses". Elle est en train d’affiner sa propre stratégie — sinon de la décennie, au moins pour 2010 — dans les pages de MoneyWeek : restez à l’écoute, le débat (et les idées) continuent…

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
La Chronique Agora

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