La Chronique Agora

La reprise américaine est une imposture

▪ La plupart des journalistes financiers pensent qu’une certaine logique et un certain rationalisme fonctionnent minute par minute sur les marchés financiers. Les actions montent quand elles le doivent… et chutent quand elles le doivent — puisqu’elles répondent de façon continue aux données macro-économiques du moment.

C’est peut-être vrai… ou peut-être que la bourse se comporte avec autant de logique et la rationalité qu’un adolescent. Peut-être que les actions montent parce qu’elles en ont envie, même si ça n’a pas de sens. Et peut-être qu’il leur arrive parfois même de chuter quand elles ont toutes les raisons de grimper.

Votre chroniqueur californien n’a pas la moindre idée de ce qui cause les fluctuations de prix minute par minute de la bourse, mais il est quasiment certain que ce n’est pas la logique ou la raison. A court terme, la bourse n’est pas un laboratoire. C’est en partie un casino ; en partie un ring de boxe. La cupidité et la peur lui dictent sa conduite. Et ça n’a rien à voir avec la logique ou la raison.

Heureusement pour nous investisseurs, la logique et la raison sont les principales influences sur les tendances des prix à long terme. Alors jetons un oeil aux chiffres de l’immobilier dans le contexte des perspectives à long terme de la bourse.

"Les ventes de maisons autrefois occupées ont chuté au mois de mai", a rapporté l’Associated Press, "malgré les crédits d’impôts que les acheteurs pouvaient recevoir du gouvernement. Et près d’un tiers des ventes de mai résultaient de saisies et autres propriétés en difficulté"…

"Les ventes du mois dernier ont chuté de 2,2% par rapport au mois précédent, pour un taux annuel de 5,66 millions réajusté saisonnièrement", a continue l’AP. "Les analystes qui s’attendaient à ce que les ventes augmentent ont exprimé leur inquiétude concernant l’effondrement éventuel du marché immobilier une fois que les crédits d’impôts seraient supprimés, à partir du mois prochain".

Ce n’est pas une bonne nouvelle. Ces statistiques laissent à penser que la reprise américaine est moins solide que ce que de nombreux investisseurs optimistes pensaient. Qui plus est, les rapports de vente désastreux ne sont pas un phénomène rare. C’est même le contraire, et cela corrobore la récente vague de rapports économiques décevants. La reprise américaine commence à ressembler à une imposture.

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