La Chronique Agora

Krach ou pas ?

p>▪ Krach, pas krach ? 2014, redite de 2007 ? C’est la question que tout le monde se pose en ce moment, vu le manque notable de vigueur constaté sur à peu près tous les marchés.

Peut-être est-ce de la faute des pays émergents — comme nous l’avons vu la semaine dernière. Peut-être est-ce l’économie qui n’est pas vraiment aussi solide qu’on veut bien le dire (une conclusion qui ne vous surprendra pas, cher lecteur…).

Ou peut-être faut-il en blâmer la Fed et son taper. Comme nous le disons de longue date, aussi précautionneusement qu’agisse la banque centrale américaine, toute tentative de sevrer les marchés de leurs injections de liquidité sera extrêmement périlleuse et ne se fera pas sans douleur…

… une douleur que ni Bernanke ni Yellen ne voudront infliger à leurs "administrés". Comme l’expliquait Bill Bonner hier :

"Depuis son plus bas sous les 1 000 points en août 1982, le Dow a grimpé et grimpé. Et chaque fois que les actions ont croisé une plaque de verglas et ont fini dans le fossé, la Fed était là quelques minutes plus tard avec une dépanneuse".

"[…] Qu’est-ce que les investisseurs sont censés tirer de cette histoire ? Leur faut-il craindre la météo ? Apparemment pas. Toute plaque de verglas est un tremplin marche vers le succès, pensent-ils. La Fed sera toujours là… toujours prête, avec le bon outil… et s’assurant toujours que les voyageurs arrivent là où ils le veulent. Il n’y aura plus de ‘krachs’… plus de ‘marchés baissiers’… et plus de catastrophes boursières. A la place, nous n’aurons plus que des opportunités d’achat".

▪ Le problème, c’est que les sauvetages de la Fed ne sont pas sans conséquences. Elle a beau faire marcher la planche à billets, expliquait Simone Wapler dans sa Stratégie, "la reprise statistique achetée par la fausse monnaie de la Fed américaine reste… statistique. 47 millions d’Américains survivent avec des tickets alimentaires. Le budget prévoit 8,6 milliards de dollars de réduction de ce poste et Walmart indique que ses ventes seront touchées. Diable, l’économie réelle a la peau dure et il n’y a rien de magique dans la monnaie".

A défaut d’un krach boursier (ou probablement en plus d’un krach boursier), explique Simone, "nous sommes à l’aube d’une crise monétaire majeure, peut-être plus proche dans le temps pour l’euro que pour le dollar. Toute crise financière avec des banques hypertrophiées liées à des Etats surendettés se termine ainsi".

"Les ‘biens tangibles’ vont reprendre le dessus sur les actifs financiers et même le cash. Le grand retour de l’or se précise, probablement pour le second semestre 2014".

Restez à l’écoute !

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
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