La hausse du dollar et des taux longs va-t-elle provoquer un « krach de la dinde » ?
Sans avoir eu besoin d’une hausse de taux directeurs de la part de la Fed, les taux longs montent partout dans le monde. Ceci met la pression dans un monde surchargé de dettes en raison du créditisme. La dette est américaine mais une grande est également émise par les pays émergents.
« Qui sera capable d’expliquer au nouveau président qu’une bombe de 35 000 milliards de dollars de dette est prête à lui exploser au nez ? », s’interroge Bill Bonner.
Lorsque les taux montent en dollar, ils montent aussi en euro car les prêteurs étrangers deviennent plus exigeants. Pour freiner la hausse des taux d’intérêt en Zone euro, la Banque centrale européenne devra probablement continuer à racheter des obligations.
L’euro baisse, le dollar monte et ceci intensifie la « répression financière » menée par les gouvernements en quête désespérée d’argent et de rentrée fiscale, partout dans le monde.
Les Indiens notamment ont été victimes de mesures particulièrement brutales qui ont conduit sa population à se réfugier dans l’or.
Mais les marchés financiers sont calmes car l’Amérique est occupée à découper la dinde de Thanksgiving. Pour l’instant, tout va bien…
Après des années de hausse, un krach de la dinde nous menace-t-il ?
Ce calme nous confirme que le coeur des marchés financiers bat toujours à Wall Street.
Qu’on le veuille ou non, la monnaie reine du créditisme reste le dollar. Ceux qui ne vivent pas dans un des pays privilégiés émetteur d’une « devise de réserve » empruntent en dollars ; la hausse conjuguée des taux et du billet vert les lamine et la situation rappelle celle de 2015, lorsque les marchés des pays émergents avaient commencé à craquer. C’était l ‘époque de la première hausse des taux de la Fed.
En contrôlant la monnaie, les gouvernements et l’industrie financière ont acquis un pouvoir de contrôle sur nos vies privées jamais atteint dans l’Histoire.