▪ La demande de céréales de long terme ne fait que commencer, comme nous l’avons vu hier. Voici la suite du passage en revue du secteur…
▪ 330 grammes de viande par jour
La hausse des revenus est un facteur aggravant de la demande. Cet accroissement de richesse se répercute sur la consommation de protéines et d’huiles végétales. La demande agricole va donc se réorienter vers les produits d’origine animale. Aujourd’hui, 330 grammes de viande sont consommés par jour et par personne aux Etats-Unis. La consommation croissante de bétail draine une partie de la production agricole globale. Selon Mc Kinsey, « rien qu’en Inde et en Chine, 1,1 milliard de personnes auront rejoint la classe moyenne entre 2005 et 2025 ».
Face à ces défis, il faut produire plus, et promouvoir une hausse des rendements. Celle-ci a été de 2% par an depuis 45 ans.
▪ Des techniques et des compétences modernes
Les structures actuelles du marché mondial de l’agriculture ne sont pas encore prêtes à gérer cette demande croissante. Au cours des 30 dernières années, trop peu d’argent a été investi dans la chaine de création de valeur agricole. Les intervenants ont été réticents à se séparer de structures vétustes et à investir.
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Après une période difficile… les profits sont de retour pour Levier 7 !
Notre service de trading en turbos accumule les gains depuis fin octobre, avec notamment des plus-values de 44,05%… 10,36%… 31,67%… 76,05%… et d’autres encore. Pour l’instant, le quatrième trimestre 2011 s’annonce potentiellement très prometteur, avec 236,27% de performance cumulée depuis début octobre.
Si vous voulez recevoir les prochaines recommandations de Levier 7, il suffit de continuer votre lecture…
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Des coupes dans les budgets de R&D dans le domaine agricole sont apparues à la fin du 20ème siècle, au moment même où la demande humaine et animale en nourriture commençait à décoller, en partie avec la nouvelle prospérité des pays émergents, notamment en Asie. Les recherches ont depuis repris un rythme plus soutenu, avec la découverte de variétés capables de résister aux différents stress, manque d’eau ou inondation, réchauffement, nuisibles et maladies nouvelles.
Les machines agricoles réduisent les coûts de production. Les semences de meilleure qualité optimisent les rendements. La protection des cultures réduit les pertes liées aux parasites et aux maladies. Les fertilisants corrigent les déséquilibres des sols et améliorent les rendements. Au cours de la production, les maladies, les nuisibles, les méthodes inefficaces, les difficultés liées au climat engendrent des pertes chiffrées à 20 à 40% suivant les cas, selon la FAO.
Entre l’exploitation agricole et les usines de traitement alimentaire, jusqu’à 15% de la matière première potentiellement utilisable est perdue ; puis de ces usines au client final, 25% supplémentaires sont encore perdus. Vous voyez que le potentiel d’amélioration de l’efficacité dans la chaîne de l’agriculteur au consommateur est immense !
▪ Déséquilibres et instabilité
Les experts craignent que l’ère de la nourriture bon marché soit révolue. Curieux parallèle avec le pétrole ! Il y a un an, les prix agricoles ont recommencé leur progression, car l’offre disponible a été réduite du fait de récoltes insuffisantes dans les grandes zones de production, de la faiblesse des stocks et de la croissance économique des émergents qui a soutenu le marché.
L’insécurité alimentaire, avec tous les troubles qu’elle engendre, est un sujet récurrent aux réunions du G20. Selon l’OCDE, les prix devraient, dans les 10 ans, rester notoirement plus élevés que dans la décennie précédente. Voilà un sujet de préoccupation supplémentaire pour les décideurs politiques, avec en toile de fond l’inflation qui en découle…
Il y a toutefois une composante positive, car les agriculteurs réagissent de manière sensible aux évolutions des prix : la hausse de ceux-ci est un signal positif dans une profession confrontée à une baisse de revenus en termes réels pendant des années. Cela va probablement stimuler les investissements susceptibles d’améliorer la productivité et d’accroître la production pour faire face à la demande alimentaire.
Selon la FAO, la volatilité des prix pourrait demeurer une caractéristique des marchés agricoles. Cela conduit à tenter des politiques cohérentes, notamment en favorisant le développement rural des pays en développement où vivent 98% des personnes qui souffrent de la faim, et où la population devrait s’accroître de 47% au cours des prochaines décennies.
L’augmentation de la demande a une conséquence qui est la forte hausse des volumes d’échanges de produits agricoles. L’agriculture traditionnelle, si elle est encore vivace, doit progressivement muter vers une agro-industrie destinée à satisfaire les exigences de la demande mondiale à des coûts supposés acceptables. Cela représente un formidable défi pour le secteur, et qui offre des opportunités très attractives aux investisseurs.
Longtemps, le marché a sous-évalué l’importance stratégique de l’agriculture. La prise de conscience des défis politiques et écologiques à l’échelle mondiale conduit à une approche plus positive de l’activité agricole par les investisseurs. D’ailleurs, les fondamentaux sont solides avec une offre limitée, une hausse de la demande, une croissance durable des intervenants.
Les valorisations de l’agrobusiness sont modestes au regard de la tendance de long terme, mais se redressent tout en demeurant attrayantes. Et j’ai bien l’intention d’en faire profiter mes lecteurs dans le cadre de Défis & Profits — c’est notamment le sujet du numéro de ce mois-ci.