Les banques italiennes sont à la dérive, plombées par 360 milliards d’euros de prêts douteux. Le pays est surendetté et les banques détiennent de la dette italienne. Le populisme monte. Quand les investisseurs étrangers vont-ils commencer à se débarrasser de la dette italienne ?
Il est quasiment certain que le Brexit est une maladie politique contagieuse.
En réaction à ce choc historique, les campagnes pour un Frexit, un Spexit, un NExit, un Grexit, un Italxit, un Hungexit ont été lancées et d’autres mouvements politiques centrifuges suivront.
Une nouvelle chance est donnée aux gouvernements de plus petite taille – du moins géographiquement parlant. Et c’est une très bonne chose parce plus de démocratie localisée partout et immédiate va à l’encontre du règne des élites financières centralisées.
Les partis populistes, de droite comme de gauche, en forte augmentation à travers tout le continent européen, ont trouvé certainement là matière à plus de référendums et de défections de l’UE.
Le prix des obligations souveraines à travers l’Europe
Le prix des obligations souveraines à travers l’Europe a été rehaussé artificiellement par les charmeurs de serpents financiers de Bruxelles et de la BCE. L’énorme rallye de l’obligation espagnole à 10 ans après l’injonction « tout ce qu’il faudra » de Draghi n’était pas dû au fait que l’Espagne était devenue plus solvable ni au fait que le taux de chômage avait chuté de 26% à 20%.
La chute des rendements de 7% (en 2012) à 1% il y a environ un an était due à la débandade des coureurs de tête. On parle bien là de la course à l’achat de l’argent mis en pension dont la BCE avait promis de les débarrasser en temps utile quel qu’en soit le niveau de prix. C’était un jeu où on ne pouvait perdre.
Mais à mesure que le niveau de risque global prend de l’ampleur à travers le monde entier, il faut prendre garde à ses arrières. Il n’y aura pas d’aide de la BCE car elle sera bientôt entraînée dans une crise existentielle à mesure que les forces centrifuges libérées par le Brexit briseront le fragile consensus sur lequel reposaient les expérimentations monétaires folles de Draghi.
Le Mouvement 5 Etoiles en Italie, qui vient de gagner neuf mairies sur 10, dont celle de Rome, sera certainement à présent fortement motivé. Matteo Salvini de la Ligue du Nord a déjà appelé à un référendum pour sortir de l’euro.
Il va sans dire que la situation budgétaire de l’Italie est bien plus dure, plus dure même que celle de l’Espagne. Et les perspectives que ses obligations sont un bon placement au rendement actuel sont entre faibles et nulles. Que cela soit au travers de la menace d’une sortie, ou bien d’un gouvernement de coalition 5 Etoiles/populistes, cela ferait déguerpir les coureurs de tête qui ont dévoré les obligations italiennes.
Le marché obligataire italien est en attente d’implosion.