La Chronique Agora

Investissons aujourd'hui pour prévenir les catastrophes de demain (2)

▪ Le coût des catastrophes naturelles augmente, comme nous le voyions vendredi. Cela pour deux raisons : tout d’abord, ce sont des infrastructures de plus en plus complexes qu’il faut reconstruire, des ponts, des autoroutes, des hôpitaux équipés de matériel moderne et cher, etc.

A cela s’ajoute le fait que les populations ne s’assurent pas au niveau individuel ; c’est donc l’Etat qui prend en charge les coûts liés à ces catastrophes. En 2008, Howard Kunreuther, co-directeur du Risk Management and Decision Processes Center, à la Wharton Business School (University of Pennsylvania) écrivait : "les catastrophes majeures sont si rares que les gens refusent souvent de s’assurer ou de prendre de simples précautions pour se protéger. Or le coût financier des catastrophes naturelles va en s’accroissant et est de plus en plus souvent à la charge des gouvernements. On s’y est jusqu’à maintenant relativement peu intéressé, si ce n’est immédiatement après la survenue d’une catastrophe naturelle".

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Nouveau record pour l’or à 1 260 $ l’once !!
La plus grande hausse du cours de l’or de toute l’histoire des marchés a commencé… et elle a toutes les chances d’emmener le métal jaune jusqu’à 2 000 $… voire au-delà.

Continuez votre lecture pour découvrir pourquoi… et surtout pour savoir exactement comment vous positionner pour en profiter !

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Un exemple illustre bien cela : à Kobé, quand est survenu le tremblement de terre de 1995, seuls 3% des biens étaient couverts par une assurance. Pourtant les habitants de cette ville se savaient menacés…

▪ Prévenir les catastrophes naturelles : un investissement sur l’avenir
"Atténuer les risques liés aux catastrophes naturelles peut être un des meilleurs investissements que puisse décider un pays". Ces paroles de l’ONU peuvent sembler simplistes, et pourtant leur véracité a largement été prouvée.

Reprenons l’exemple du Canada, qui a fait beaucoup dans le domaine de la prévention des inondations. Ainsi, la construction et l’agrandissement du canal évacuateur de Winnipeg a servi à éviter les inondations de la rivière Rouge. Un des buts annoncés lors du lancement du projet : protéger les habitants des inondations, notamment lorsqu’ils devront faire face à des inondations d’une violence historique comme celle de 1997. Efficace, le réaménagement du canal a permis, selon la Chambre de Communes canadienne, de couvrir 20 fois ses frais depuis sa construction.

Mêmes objectifs de prévention dans les Caraïbes : après un cyclone en 1951, la Jamaïque s’est équipée de toits spécialement conçus pour résister aux ouragans. Lorsque l’ouragan Gilbert s’est déchaîné en 1988, ceux-ci ont résisté. Au contraire des toits de certains édifices plus récents ou luxueux, qui avaient privilégié l’esthétique.

La prévention est d’autant plus importante qu’une catastrophe naturelle, en plus du drame des pertes humaines, paralyse durablement l’économie d’un pays et en empêche la reconstruction. Ainsi, en cas d’inondations, non seulement les entreprises voient leurs locaux devenir inutilisables mais, de plus, elles peuvent perdre des données essentielles contenues sur ordinateurs. A cela s’ajoutent les effets indirects, tels les coupures d’électricité ou ruptures de leur chaîne d’approvisionnement, soit parce que les routes sont détruites, soit parce que leurs fournisseurs ont été fortement touchés.

Face à cela, Howard Kunreuther explique que de nouveaux contrats d’assurance sont en train de se mettre en place. Ils sont basés sur des modèles qui intègrent tous les scénarios possibles et permettent de répandre l’idée que, face aux catastrophes naturelles, il faut réfléchir en termes de retour sur investissement, incluant tous les effets indirects des catastrophes.

Nous sommes ici dans des raisonnements à l’échelle locale de l’entreprise, et donc, par répercussion, nationale. L’ONU a été plus loin encore, en réfléchissant à l’échelle mondiale.

L’ONG a réalisé des analyses coûts/bénéfices qui prouvent qu’investir dans la prévention de catastrophes naturelles réduirait ensuite la charge financière liée à la reconstruction. Voilà le ratio précis : un dollar investi dans la préparation aux catastrophes naturelles et leur atténuation va réduire de 4 $ à 8 $ les pertes qui y sont liées !

Voilà pourquoi il est temps d’investir dans des entreprises qui participent à cette prévention, qui proposent des infrastructures résistantes à certaines catastrophes naturelles et qui se développent dans des régions sensibles. Il existe une société française qui possède ce profil.
[NDLR : Pour découvrir cette société — et le reste de l’analyse passionnante d’Ingrid sur le secteur de la protection contre les catastrophes naturelles — continuez votre lecture ! Le texte du jour est extrait du dernier hors-série de la lettre Défis & Profits — et vous pouvez le recevoir en cadeau. Pour tout savoir…]

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