La Chronique Agora

Une inversion historique sur le marché du Gold vient de se produire…

Lingots d'or gold

En mai 2016, du Gold a quitté l’Europe et même Dubaï pour les Etats-Unis. Les Etats-Unis deviennent importateurs d’or alors qu’on en extrait moins.

« Goldfinger », le contact de Jim Rickards dans l’industrie de l’or, nous a fait remarquer que pour la première fois avait lieu une importante inversion des flux sur l’or.

En mai 2016, plus de 170 tonnes d’or sont revenues à Londres — au lieu de quitter Londres pour rejoindre la Suisse avant d’être redirigées vers la Chine et l’Inde. De fait, la Chine et l’Inde ont ralenti leurs importations et l’or a commencé à revenir à Londres.

Aussi incroyable que cela puisse sembler, les Etats-Unis sont devenus un important importateur d’or. L’or quitte les coffres de Londres, de Suisse et même de Dubaï pour se retrouver aux Etats-Unis. (Au cas où vous vous posez la question, il n’y a pas de mines d’or à Dubaï mais beaucoup d’or y est entreposé).

En mai 2016, les Etats-Unis ont importé plus de 50 fois la quantité moyenne d’or mensuelle importée par le passé.

Vous voulez connaître le plus intéressant ?

Cette année, la demande des investisseurs a été le principal vecteur de la demande d’or pendant deux trimestres consécutifs (T1 et T2) – cela n’était jamais arrivé auparavant.

Cela signifie que de plus en plus d’investisseurs américains diversifient leurs actifs vers l’or. Ils recherchent ainsi un moyen de se protéger des manipulations monétaires des banques centrales à travers le monde.

A La Chronique Agora, nous vous parlons constamment de ces manipulations. Les deux principales sont la guerre contre le cash et les taux d’intérêt négatifs. La vérité est que les gouvernements ne veulent pas que les gens gardent de l’argent. Ils veulent désespérément que nous dépensions notre argent aussi vite que nous le gagnons. Ils savent que l’économie mondiale est fondamentalement faible, même s’ils essaient de nous convaincre du contraire.

Après que la Réserve Fédérale a effectué une hausse des taux d’intérêt mineure mais très attendue en décembre dernier — la première hausse des taux en sept ans — le prix de l’or a chuté. Pendant un certain temps, il sembla que la Fed avait réussi à convaincre les investisseurs que l’économie reprenait et qu’ils n’avaient plus besoin de la sécurité que garantit l’or. Puis, le 21 janvier 2016, on apprit que la Banque du Japon adoptait une politique de taux d’intérêt négatifs. Choc sur les marchés et forte hausse du prix de l’or.

Dernièrement, une étude de Merrill Lynch a conclu qu’environ 13 000 milliards de dollars d’obligations d’Etat à travers le monde offraient un rendement négatif. Voici un graphique montrant la rapidité de la croissance des instruments financiers à rendement négatif.

Toutefois, ce graphique ne montre pas toute l’ampleur de la catastrophe. Sur la dette à rendement « positif », environ 14 500 milliards de dollars rapportent entre 0 et 1%. Globalement, environ trois quarts du marché mondial des obligations souveraines rapporte 1% ou moins. Seulement un peu plus de 2 000 milliards de dollars, soit 6% des obligations d’Etat, offrent un taux nominal de plus de 2%.

Dès que les taux d’intérêt négatifs ont été introduits, le prix de l’or a commencé à grimper et il n’a pas cessé de le faire depuis. Voici le graphique sur un an du fixing de l’or à Londres (« London gold fix ») qui montre la progression de l’or depuis l’hiver dernier :

Il y a sept mois, le prix de l’or s’est mis à grimper par rapport à son niveau de décembre-janvier, à 1 050 dollars l’once. C’est à ce moment que les flux d’or physique ont commencé à s’inverser du fait d’une forte augmentation de la demande des investisseurs.

Aujourd’hui, depuis la fin de l’été, l’or a dépassé la résistance des 1 300 dollars. Nous pourrions voir l’once atteindre 1 550 dollars à 1 600 dollars d’ici mars 2017, dans à peine six mois. L’argent-métal, qui cote autour de 17 dollars, pourrait connaître une ascension semblable, passant, à relativement court terme, autour des 20 dollars à 25 dollars l’once. Dans ce monde étrange d’obligations à taux d’intérêt négatifs et de banques centrales irrationnelles, la demande en or et en argent-métal ne cesse de croître.

Les chiffres ne mentent pas. Les haussiers sur l’or sont entrés en force. Les investisseurs achètent de l’or et de l’argent-métal et placent de grosses sommes d’argent dans de petits paquets de métal jaune.

Ils se sont finalement rendu compte que l’économie mondiale n’est pas solide. Il y a des bulles énormes sur les marchés et de toute évidence la Fed n’arrive pas toujours à tout expliquer avec son charabia convenu. Le résultat est que l’économie américaine ne reprend pas — elle est au contraire au bord de la récession. Cela renforce la demande de sécurité. Et la sécurité, c’est l’or.

Cependant, il y a un problème : comment va évoluer l’offre ?

Récemment, je me trouvais dans le territoire du Yukon, au nord du Canada. Je visitais Kaminak, une compagnie minière aurifère qui a commencé un chantier de prospection qui devra attendre encore quelques années pour devenir une mine d’or. En mai dernier, Goldcorp, l’un des plus grands producteurs d’or au monde, a annoncé qu’il rachetait Kaminak pour 520 millions de dollars. J’ai passé une journée entière sur place avec les représentants de Kaminak et de Goldcorp. Ils ont été très francs et directs. Ce qu’ils m’ont appris sur l’approvisionnement d’or est stupéfiant.

Selon Goldcorp, il existe « d’importantes contraintes affectant l’offre de la future production d’or ». L’une des principales raisons ? Ce qu’ils appellent le « pic de l’or ». En effet, à travers le monde, les découvertes d’or ont connu leur apogée dans les années 1990. Toutefois, selon l’un des représentants de Goldcorp, « il faut une vingtaine d’années pour passer de la découverte à une première production. »

Il est logique qu’il faille un certain temps entre la découverte et la production — on ne peut pas produire ce qui n’a pas été découvert. Mais aujourd’hui, les découvertes d’or se font de plus en plus rares ; la production future diminuera donc également. Selon Goldcorp, la production d’or a connu son apogée en 2015. Les tendances sont à la baisse depuis.

De nos jours, si une entreprise veut rester un producteur de premier plan, elle doit augmenter ses réserves et investir dans les nouvelles découvertes et la production.

La méthode préférée de Goldcorp pour rester dans le jeu ? L’exploration et l’expansion de mines existantes. Cela signifie qu’ils centrent la future croissance dans les zones où existent déjà des mines. Parallèlement, ils recherchent des partenariats avec des sociétés minières junior actives dans ce type de zones pour mettre en place un futur pipeline de production.

Mais même si aujourd’hui on parvient à découvrir plus d’or, nous devrons toujours attendre une vingtaine d’années pour que la production commence. Cela signifie que l’offre d’or disponible aujourd’hui dans le monde diminue ; parallèlement, la demande d’or des investisseurs augmente.

Comme je l’ai déjà fait remarquer, la Chine et l’Inde ont ralenti leurs importations d’or ces derniers mois. Si leur demande augmente pour revenir aux niveaux de début 2016, il n’y aura plus assez d’or pour répondre à la demande — du moins pas au prix actuel…

Il faut tirer profit de cette opportunité.

Je pense que les élites vont devoir recourir à l’or pour remettre à plat le système financier. Et vous devez vous agir avant.

C’est pourquoi j’aimerais vous offrir sans plus attendre un exemplaire gratuit de mon dernier livre, le Nouveau Plaidoyer pour l’or  : il suffit de me laisser votre adresse e-mail ici.

Pour résumer, les Etats à travers le monde sévissent contre le cash. Les obligations ont un rendement nul sinon négatif. La plupart des actions sont à des niveaux très élevés et les bulles de marché n’attendent plus que l’aiguille qui les fera éclater. Vous n’avez que le choix de préserver votre richesse via de l’argent réel, classique — c’est-à-dire or et argent-métal. Mais à mesure que la demande augmente et que la production diminue, nous nous attendons à ce que les prix grimpent en flèche.

C’est pourquoi il est impératif aujourd’hui de commencer à attribuer 10% de vos actifs disponibles pour investir de l’or physique. Si vous n’êtes pas déjà en train de le faire, il est temps à présent.

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