La Chronique Agora

Input Capital : comment investir facilement dans le colza

▪ Il y a deux étés, j’ai visité Regina, capitale de la province de Saskatchewan. J’écris sur l’investissement dans les terres agricoles depuis 2008. J’avais conseillé à mes lecteurs américains d’investir dans le partenariat agricole d’Assiniboia. Le prix était d’environ 26 $ par unité. Aujourd’hui, on en est à environ 58 $ par unité — et les investisseurs ont également reçu 2,66 $ par unité en dividendes. En tout, on atteint un rendement de 140%.

Cette nouvelle idée pourrait être encore meilleure…

En fait, un de mes amis et lecteurs, enseignant de profession, a investi dans cette nouvelle entreprise en novembre dernier. On dirait qu’il va pouvoir doubler son argent avant l’été prochain. Cette entreprise vient tout juste d’entrer sur les marchés américains, et pourrait générer des rendements de 20%-40% annuellement pour ses investisseurs, avec une marge opérationnelle conséquente de 50%. Et elle a beaucoup de potentiel de croissance.

Brad Farquahr est le co-fondateur d’Assiniboia Capital. C’est notre contact à Saskatchewan. Lorsque j’ai visité Regina, Brad m’a montré plusieurs exploitations — j’ai ainsi pu me faire une idée des sites et de ce qui fait que tout ça fonctionne.

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A l’époque, la société était dans la deuxième année de gestion d’un partenariat créé pour investir dans la culture du colza. L’idée était de fournir aux agriculteurs leurs "facteurs de production", comme l’engrais etc., en retour d’un pourcentage fixe des récoltes. Tout cela a pris fin en 2012, quand Brad et son partenaire Doug Emsley ont eu une idée encore meilleure.

▪ Un modèle minier… appliqué à l’agriculture
En novembre, ils ont lancé Input Capital Corp. La structure fournirait du financement aux cultivateurs de colza en échange d’un tonnage (et non d’un pourcentage) fixe de la récolte des cultivateurs.

Les entreprises les plus connues pour ce genre d’accord sont liées au secteur minier. Silver Wheaton, Franco-Nevada et Royal Gold sont trois des plus grandes entreprises de ce genre. Elles ne font pas d’extraction elles-mêmes. Quelqu’un d’autre possède la mine et la fait fonctionner. En général, ces sociétés reçoivent un pourcentage de l’or et de l’argent extrait des mines dans lesquelles elles ont investi, à un prix fixé d’avance — des "royalties", en quelque sorte. Input Capital est similaire.

Disons par exemple qu’un agriculteur veut se développer. Les investissements annuels pour les engrais et autres peuvent coûter jusqu’à 200 $ l’acre. Pour une exploitation de 4 000 acres, on est vite à 800 000 $. L’équipement pourrait se monter à 1,3 millions de dollars supplémentaires. L’agriculteur a rarement ce genre de sommes à sa disposition. C’est là qu’Input Capital entre en scène. La société peut donner à l’agriculteur un paiement d’avance pour ces choses, en échange de "royalties" sur ses récoltes.

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Pour l’agriculteur, c’est avantageux à plusieurs niveaux. Pour commencer, le versement d’avance lui permet d’économiser en achetant son engrais "hors saison". Rien que cela permet d’économiser de 25 $ à 30 $ par acre, réduisant les coûts d’engrais de 20%-25%. Ensuite, l’argent permet aussi à l’agriculteur d’améliorer la productivité de son exploitation en achetant des équipements de précision qu’il ne pourrait se permettre autrement. Input Capital cible une augmentation de 50% du rendement moyen. L’exploitant obtient donc beaucoup plus de sa terre. Ce ne sont là que quelques avantages matériels.

C’est avantageux pour Input Capital aussi parce qu’Input met son tonnage fixe à un niveau où il fournira un rendement attractif. Input reçoit ce tonnage et gagne de l’argent en fonction du cours du colza ; la société utilise aussi des assurances récolte pour couvrir le risque de baisse. Actuellement, le colza s’échange à plus de 600 $/tonne. Input gagnerait un rendement annuel de 20% à seulement 500 $/tonne. Même à 450 $/tonne, le rendement d’Input sur cet investissement dépasserait les 15%.

▪ Des sociétés très cotées
Les sociétés de ce genre sont de très bonnes affaires. Elles génèrent beaucoup de liquidités à partir de capitaux limités, et cela avec moins de risques que les entreprises sous-jacentes dans lesquelles elles investissent. Les marchés valorisent donc très haut de telles sociétés.

Chacune des grandes entreprises de "royalties" que j’ai mentionnées plus haut vaut des milliards de dollars. Elles s’échangent 18 fois les estimations de leur cash flow 2013. Input Capital est mis en place sur les mêmes principes… sauf qu’elle est tout au début de sa courbe de développement. En 2012, l’entreprise a levé 25 millions de dollars pour se lancer. Aujourd’hui, Input a huit accords de "royalties" en place, avec un investissement moyen de 1,75 million de dollars. (Les accords concernent des durées de six ans).

Input a aussi une belle visibilité. Le Canada est le plus grand exportateur de colza au monde. Il représentait jusqu’à 72% du marché de l’exportation l’an dernier. La majeure partie s’est retrouvée en Chine et au Japon. Ces cinq dernières années, les exportations vers la Chine et le Japon ont grimpé au rythme de 333% et 21% respectivement.

On compte plus de 20 millions d’acres ensemencées dans le Canada de l’Ouest consacrées au colza. Cela fait plus de 52 000 agriculteurs. Brad estime que le marché d’Input concerne environ 20 000 exploitations. Si seulement 75 d’entre eux signent des accords, Input aura tous les éléments nécessaires pour mettre au travail les 100 millions de dollars qu’elle compte lever en bourse.

J’adore cette idée. On investit là avec des propriétaires-exploitants expérimentés, qui connaissent le marché. Et le potentiel est énorme. Même à la moitié de la valorisation des entreprises de royalties cotées — et en partant du principe qu’Input investit les 100 millions de dollars qu’elle est en train de lever –, Input Capital pourrait valoir 200 millions de dollars. Une valeur à mettre dans votre "bocal à café"…

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