▪ L’inflation est simplement un impôt qui n’est pas voté mais il est tellement sournois que les gens sont contents de le payer !
Prenons un exemple, l’immobilier. Un bien immobilier n’a aucune raison de prendre de la valeur. Absolument aucune, sauf, bien sûr, si vous effectuez des travaux d’embellissement et d’agrandissement.
Prenons un cas très simple. M. Dahut a acheté ce ravissant petit chalet 100 000 euros en 2000. Depuis, il n’a fait que l’entretenir amoureusement, sans plus.
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Ce coquet chalet vaut 200 000 euros en 2013. Voilà notre M. Dahut riche de plus-value !
En 2000, Monsieur Kermoisi a préféré acheter cette ravissante longère, pour la même somme de 100 000 euros. Comme M. Dahut, il n’a fait que l’entretenir amoureusement. Elle en vaut aujourd’hui 200 000 euros.
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M. Kermoisi comme M. Dahut est donc lui aussi riche de plus-value.
Nous avons donc :
1 chalet = 1 longère = 100 000 euros en 2000
1 chalet = 1 longère = 200 000 euros en 2013
Et deux personnes qui se sont enrichies. Nous vivons dans un monde merveilleux, inutile d’aller rêver à Disneyland !
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Accumulation de taxes, mesures contradictoires, répression financière…
Il est temps de réagir !
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Des goûts et des couleurs, on ne discute pas. Treize ans plus tard, M. Dahut pense que finalement les thalassothérapies en Bretagne, c’est plus son truc que le sauna en montagne. M. Kermoisi fait de son côté le constat inverse. Il a des envies de raclette plutôt que de dos de cabillaud.
▪ Où sont passées les plus-values ?
En toute logique M. Kermoisi et M. Dahut pourrait prétendre l’un à une plus grande longère et l’autre à un plus grand chalet, puisqu’ils sont riches de plus-values.
Hélas, ce n’est qu’une illusion puisque pour 200 000 euros, ils auront un bien équivalent à celui qu’ils avaient chacun acheté en 2000.
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100 000 euros |
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100 000 euros |
200 000 euros |
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200 000 euros |
Mmmmm, non, même pas un bien équivalent, car vous avez oublié Bercy (et je vous rappelle que d’oublier Bercy, c’est grave et ça peut vous coûter très, très cher).
M. Kermoisi et M. Dahut vont devoir acquitter de l’impôt sur la plus-value à hauteur de 100 000 euros avec abattement de 6% par année de détention (à partir de la sixième année) et 4% la dernière année, soit 46 000 euros. Le barème appliqué sera celui de l’impôt sur le revenu. Et il faut ajouter les 15,5% de prélèvements sociaux, CSG — CRDS. Bref, dans les poches de nos héros heureux de leurs plus-values, il reste moins de 180 000 euros.
Damnation, Dahut ne peut pas acheter la maison de Kermoisi ! Evidemment la réciproque est vraie et Kermoisi ne peut acquérir celle de Dahut. En réalité, Dahut et Kermoisi ont perdu du pouvoir d’achat immobilier, au nom de la "justice sociale". Car souvenez-vous, ils sont riches de plus-values. Que le malheur partagé soit plus facilement supportable est une piètre consolation.
▪ Qui s’est enrichi dans cette affaire ? Bercy !
Le plus beau est que ces transactions vont créer du PIB puisque Dahut et Kermoisi vont dépenser pour racheter un bien immobilier. Vous lirez peut-être dans les commentaires des statistiques nationales que la croissance repart. Mais la croissance de quoi ? Qui s’est enrichi dans cette affaire en dehors de l’Etat ?
Et si les biens se sont valorisés parce que le TGV ou qu’une autoroute y conduit qui n’existait pas en 2000 ? Rassurez-vous, cette amélioration, Dahut et Kermoisi l’ont déjà payée dans leurs impôts nationaux et locaux… et on la leur refait payer en plus-values.
Voilà, vous avez maintenant compris comment des plus-values — qui sont en réalité les stigmates de l’érosion monétaire — nous appauvrissent mais enrichissent l’Etat. Le plus drôle, c’est que les gens sont contents de leurs plus-values immobilières ; ça les flatte, ils pensent qu’ils ont fait un investissement habile. L’inflation est un impôt populaire… et c’est pour cela que tous les gouvernements en rêvent.
[NDLR : Les moyens de vous protéger et de mettre votre argent à l’abri de cette "taxe" silencieuse existent bel et bien ! Pour tout savoir, continuez votre lecture…]