La Chronique Agora

Impôts et racket, quelle est la différence ?

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Monnaie et impôt sont étroitement liés. Les « politiques monétaires » sont avant tout des « politiques » ; celles actuellement menées par les banques centrales conduisent en réalité à un impôt non consenti. Elles relèvent par conséquent du racket.

« En tant que président de la Fed d’Atlanta, la première chose que je ferai serait de ramener mon salaire à zéro. Cela enverrait un signal clair de la vraie valeur de ce travail.

Ensuite, je saisirai chaque opportunité d’exprimer publiquement pourquoi la Fed devrait être démantelée. Je pointerai toutes les erreurs que la Fed a commises et à qui elles ont profité. J’attaquerai les théories économiques des autres gouverneurs et présidents de la Fed à chaque occasion qui se présenterait.

Cette mission serait certainement plus utile que tous les services prodigués par n’importe quel membre actuel de la Fed. Mais je l’assumerai gratuitement. »

Mike « Mish » Shedlock, Sitka Pacific Capital Management, réagissait ainsi le 13 septembre à la démission de Dennis Lockhart, président de la Fed d’Atlanta.

La politique monétaire est en réalité fiscale

Il existe un lien étroit entre impôts et monnaie. Pour assurer son train de vie, un Etat a besoin de prélever des taxes. Une monnaie a un « cours légal » sur un territoire donné et elle ne peut alors être refusée en règlement d’une dette et notamment des impôts. En prenant le contrôle de la monnaie, un Etat simplifie le recouvrement de ses impôts. C’est pourquoi les gouvernements détestent les monnaies privées et la concurrence monétaire.

Depuis le sixième siècle avant Jésus-Christ (date de l’avènement de la première monnaie étatique), les gouvernants ont toujours été tentés de manipuler la monnaie pour recouvrer plus d’impôts. Autrefois, le pouvoir avilissait les pièces (en mettant moins de métal précieux) ou les rognait. Désormais, il baisse les taux.

Dans nos démocraties modernes, en principe, l’impôt est débattu et voté. Les débats parlementaires et le vote sont supposés assurer le consentement à l’impôt des populations qui y sont soumises.

Mais dans la vraie vie, il y a les jolis principes et la réalité.

Par exemples, les dettes publiques ne sont qu’un empilage de déficits, des dépenses qui n’ont pas été financées en levant immédiatement l’impôt. Instinctivement, les gens ont bien compris que la dette publique est de l’impôt en devenir et c’est pourquoi plus elle grossit, plus ils épargnent.

L’impôt est impopulaire. Le jeu politique consiste donc à ce qu’il soit le moins visible possible ou à faire payer le plus possible au plus petit nombre possible. Le jeu politique consiste, comme l’explique Bill Bonner dans ses notes, « à s’emparer de la valeur, pas à la créer ».

La politique monétaire vise à rendre l’impôt sournois et transparent. Les taux bas ou nuls taxent les épargnants en transférant leur argent sans qu’ils reçoivent les intérêts auxquels ils pourraient prétendre vers les emprunteurs. Mais qui sont actuellement les plus gros emprunteurs, les plus puissants ? Les Etats.

Mais ce n’est pas tout…

Les taux bas ou nuls et les rachats de titres financiers par les banques centrales permettent aussi de faire monter les prix des choses que convoitent ceux qui ont accès au crédit : immobilier, foncier, actifs financiers, …

L’impôt non consenti n’est que du racket

Les politiques monétaires sont donc un impôt non consenti et non voté sur les épargnants et les gens les plus modestes qui ne bénéficient pas d’un accès facile au crédit.

Ces politiques monétaires favorisent les plus riches, ceux qui sont près de la source de crédit : industrie financière, multinationales, insiders. On ne prête qu’aux riches ou à ceux qui ont le privilège de la « force légale ».

Pour défendre ces politiques iniques, leurs promoteurs assurent qu’elles nous protègent contre d’abominables dangers : déflation (baisse des prix), krach immobilier ou boursier. Pourtant, ces mêmes politiques de taux bas sont à l’origine de hausses des prix injustifiées.

Dans la vraie vie comment appelez-vous quelqu’un qui vous demande de l’argent pour vous protéger d’une menace dont il est lui-même à l’origine ? Un gros type à costume noir, et lunettes de soleil, qui vous explique que, même si vous avez tous les extincteurs qu’il faut, pour écarter tout risque d’incendie il va falloir lui donner de l’argent tous les mois ?

Oui, c’est ça : un racketteur !

Evidemment, nos racketteurs sont plus difficiles à identifier que le gros type à lunettes de soleil, en costume noir avec une bosse.

Ils se servent d’équations compliquées (Michael Coven vous parler de la formule magique de Janet Yellen ici) pour justifier leurs coupables agissements.

Mais leur orgueil peut les perdre…

Ainsi, la Fed a osé mettre en ligne un jeu vidéo qui vous propose de devenir président de la Fed et de fixer les taux directeur en fonction de l’inflation et du taux de chômage.

Pour les amateurs, c’est ici.

Ce « jeu » nous démontre ainsi l’extraordinaire prétention de cet établissement qui prétend réguler l’activité économique de milliards d’individu par quelques paramètres.

La révolte des cobayes ?

Heureusement, il reste un peu de bon sens en ce bas monde. En Allemagne, on se prépare déjà à la déconfiture des banques centrales. Selon le Handesblatt du 14 septembre, les Allemands étudient la mise en place d’un euro-or.

Les Allemands n’ont aucune envie de se faire « japoniser » par les taux négatifs ou une inflation provoquée par le décollage des helicopters money.

Ils envisagent de créer une monnaie privée, euro-or, utilisable en paiement et unité de compte. Les Allemands pourraient alors ouvrir des comptes Gold-€ adossé à de l’or physique.

En cas d’explosion de l’inflation, le Gold-€ deviendrait une monnaie officielle circulante frappée du sceau allemand contenant un gramme d’or.


Dans son dernier ouvrage, Jim Rickards explique pourquoi le système financier mondial sera obligé de recourir à un nouvel étalon or.
Une date d’étape importante pourrait-être le 30 septembre.
Comment en profiter et investir en conséquence ? Cliquez ici.

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