▪ J’ai vu il y a quelque temps un article sur le Japon dans le magazine Le Point — sur la crise automobile nippone, plus précisément. Je ne l’ai plus sous les yeux, mais l’article disait en substance que les Japonais avaient beaucoup de mal à anticiper un événement ; qu’ils devaient laisser une crise se dérouler jusqu’au bout avant de pouvoir y réagir.
Le journaliste déplorait cet état de fait… mais votre correspondante n’était pas si sûre.
En économie au moins, ne vaut-il pas mieux laisser les choses suivre leur cours — au moins une fois ? Pour mieux lutter contre un fléau, ne faut-il pas étudier tout son déroulement ? Je ne dis pas pour autant qu’il faille rester les bras croisés quoi qu’il arrive… mais tout de même… Il me semble que chercher à comprendre où est la source, et quels sont les symptômes, de la maladie devrait être prioritaire, avant d’injecter toutes sortes de médicaments — même avec les meilleures intentions du monde.
D’autant plus qu’une bonne poussée de fièvre, parfois, ça fait du bien ! Il faut aller moins bien pour aller mieux… Comment voulez-vous qu’une croissance saine reprenne tant que perdurent des entreprises défaillantes, mal gérées, ayant commis des erreurs de stratégie et/ou d’investissement ?
Je ne sais pas, cher lecteur… tout ça me paraît du simple bon sens, mais visiblement, nous sommes les seuls, à la Chronique Agora, à être de cet avis. Comme le disait Bill il y a quelques jours, "les journaux ne savent pas quel est le problème, mais ils sont convaincus que l’interférence gouvernementale est la solution".
"Dans le Financial Times, Clive Crook [est] d’avis que ‘le ralentissement exigeait des mesures de relance importantes’, et que les efforts de relances américains ont freiné une récession pire encore. Il explique ensuite que les relances des autorités US n’ont en fait rien stimulé ; elles n’ont fait que compenser le déclin des dépenses au niveau des Etats individuels. Les revenus fiscaux locaux ont chuté, les Etats américains ont donc moins dépensé. Les revenus ont décliné de 87 milliards de dollars au cours des 12 derniers mois, leur plus grande chute jamais enregistrée. Les autorités fédérales compensent en dépensant beaucoup".
Vous savez ce que risque un patient auquel on a injecté des doses massives de remèdes pas forcément adaptés ? L’overdose. Et là, les choses se gâtent.
▪ Je terminerai cette note avec une annonce en avant-première. Ma collègue Nathalie Boneil s’est lancée dans une vaste opération qui promet d’être passionnante : une journée entière consacrée à l’or !
Depuis le temps que nous défendons le métal jaune… et avec l’once bien au-delà des 1 000 $… nous nous sommes dit qu’il était temps d’organiser un événement sur ce thème.
Bon, les choses en sont encore au stade de la préparation, mais nous avons de grands projets : des conférences, la présence de nos spécialistes de l’or et de la numismatie, mais aussi de dirigeants de minières… bref, tout pour repartir avec de nouvelles idées d’investissement aurifères — et les moyens de les appliquer !
Je vous reparlerai de cet événement exceptionnel au fur et à mesure que le projet avance — en tout cas, j’espère sincèrement avoir le plaisir de vous y retrouver.
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora