La Chronique Agora

J1 du Macronisme : d’où venons-nous et où allons-nous ?

Hollande

« Permettez-moi de vous le dire : je laisse un pays dans un état bien meilleur que celui que j’ai trouvé » a déclaré François Hollande dans un discours de 25 minutes au moment de la passation de pouvoir.

On n’est jamais mieux servi que par soi-même en matière de panégyrique…

Voyons un peu.

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François Hollande n’est pas responsable de la baisse des taux d’intérêts sur l’ensemble des dettes publiques de la Zone euro. Nous avons donc choisi comme indicateur le « déficit primaire » qui indique seulement le montant des dépenses publiques financées par l’emprunt (et non par les impôts). Le déficit total, qui comprend aussi la charge des intérêts de la dette, est bien plus élevé (69 Mds€).

Sous la présidence Hollande, le chômage et les dépenses publiques ont augmenté, la croissance a diminué. Les comptes publics restent dans le rouge malgré un matraquage fiscal sans précédent et des manipulations monétaires qui ont conduit à avoir des taux négatifs sur de la dette françaises !

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Visiblement, pour l’ex-président, un pays en « bon état » est un pays avec beaucoup d’Etat, qui dépense sans résultat.

Pendant ce temps, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Autriche, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et évidemment l’Allemagne faisaient mieux que nous. Si vous voulez trouver pire, allez en Italie ou en Grèce.

Nous n’avons aucun doute qu’Emmanuel Macron ne réussisse à faire mieux que son prédécesseur.

Cependant, son vrai défi sera de faire mieux en dépensant moins et en taxant moins. Car l’Allemagne ne veut pas des eurobonds et ne veut pas des « transferts fiscaux ». Elle l’a dit et répété. En 2012, Merkel avait affirmé qu’elle résisterait à la mutualisation de la dette « aussi longtemps qu’elle vivrait ». Angela Merkel, quoique plus âgée qu’Emmanuel Macron, semble en bonne santé.

Emmanuel Macron ne devrait même pas miser sur une défaite électorale d’Angela Merkel car même son challenger est à l’unisson sur ce sujet.

Martin Schulz,

Martin Schulz, ex président du Parlement européen, président du parti Social-démocrate, a lui aussi affirmé :

« Nous sommes tous heureux que Macron ait été élu, mais même sous sa présidence il ne peut y avoir de mutualisation de la dette. »

A bon entendeur, salut.

Tant mieux d’ailleurs, car il y a des projets politiques plus dignes que celui de devenir la Guyane de l’Allemagne ou son Mezzogiorno. Ce n’est pas en vivant au crochet des contribuables allemands que nous nous enrichirons.

Mais cela a une signification pour notre argent et nos investissements.

Pour que la situation soit tenable, il va falloir que les taux restent bas et que la BCE continue ses basses oeuvres (que réprouve également l’Allemagne).

Soyons réaliste : si les taux montent, Emmanuel Macron ne pourra plus rien faire si ce n’est acter la faillite des finances publiques de la France. L’Allemagne le sait.

Le contrat implicite et tacite est donc assez simple : pas d’eurobonds. Mais dans ce cas l’Allemagne doit fermer les yeux sur les opérations de la BCE afin que les taux restent bas. Les épargnants Allemands et Français payent. Les retraités qui ont capitalisé payent. C’est cela la « solidarité » et les « transferts ».
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Pour trouver du rendement à votre épargne, il faut donc prendre plus de risque et vous tourner vers les marchés actions.

Voilà pourquoi malgré des valorisations folles (comme vous l’expliquent Bill Bonner et Chris Lowe), le sommet des marchés n’est peut-être pas encore atteint.

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