Vous vous souvenez de cette propriété que nous avons achetée, en Virginie ?
L’agent nous avait demandé d’envoyer un acompte et promis de nous transmettre ses coordonnées bancaires pour faire le virement.
Mais lorsque ces informations nous sont parvenues, elles avaient l’air louche.
« Pourquoi un agent immobilier de Virginie nous demanderait-il de virer de l’argent dans une banque de Nouvelle Guinée ? » nous a demandé notre assistante, très vigilante.
Nous vous en dirons plus… dans une minute.
Un système perverti
Pauvres Français !
Eux aussi, se font embobiner par la démocratie.
La France, tout comme les Etats-Unis, est affublée d’un système perverti. Une minorité se sert de la politique pour exploiter la majorité des autres. Toute l’économie ploie dangereusement sous ce fardeau.
Nous avons vécu en France pendant 18 ans. C’est un endroit charmant où vivre mais il est dur d’y travailler.
Les compères, les je-sais-tout et le clientélisme électoral étouffent l’économie avec des lois et réglementations coûteuses.
Les employeurs répugnent à embaucher de nouveaux salariés. Les jeunes entreprises disparaissent avant d’avoir fait le tour de toute la paperasse. Les entrepreneurs fuient à Londres.
Avides de changement, les électeurs ont rejeté les principaux partis et porté leur choix sur deux « outsiders » : la dirigeante du Front National, anti-Union européenne et anti-immigration, Marine le Pen… et un ex-banquier de 39 ans, Emmanuel Macron, qui vient de créer son propre parti.
Mais si l’on y regarde de plus près, ces outsiders sont des imposteurs.
Marine le Pen est essentiellement une chauviniste socialiste. Quant à Macron, il est la quintessence de l’initié à la française, diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration, d’où sort une élite qui fourre son nez partout, et ex-ministre de l’Economie du président François Hollande.
Il est très probable que Macron remporte le deuxième tour des élections. Son baratin est plus rassurant… et plus acceptable aux yeux d’un plus grand nombre d’électeurs. D’un autre côté, une victoire de Marine Le Pen susciterait une hystérie semblable à celle provoquée par l’élection de Trump.
Les médias, les universités, les compères… tout l’establishment se lamenterait. Mais au bout du compte, cela ne changerait probablement pas grand-chose.
Mme Le Pen emboîterait le pas de M. Trump. Elle ferait beaucoup de bruit autour du « changement » et remplacerait les anciens initiés par les siens, laissant au bout du compte le système intact.
Le vol de petite et grande envergure
Revenons au piratage…
« Ces gens rôdent sur internet comme la NSA », nous a expliqué notre assistante, Margaret.
« Lorsqu’ils repèrent une phrase de type ‘envoyez un RIB… et j’effectuerai le virement’, ils envoient de fausses instructions.
« Souvent, vous êtes pressé, et nous ne le remarquez même pas…
« Mais j’ai su que quelque chose n’allait pas, alors j’ai appelé l’agent immobilier en Virginie. Je lui ai dit que je voulais simplement m’assurer que les données bancaires étaient correctes. Il m’a dit qu’il n’avait rien envoyé encore… donc j’ai transmis les informations à la police ».
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Le vol est notre thématique du jour… qu’il soit de grande ou modeste envergure… en France, tout comme en Amérique. Vous êtes le protagoniste de cette histoire. Les escrocs, de grande et petite envergure, sont nos adversaires.
La somme que nous devions virer à l’agent immobilier était considérable.
« La plupart du temps, ces types sont à l’affût de petites sommes », a poursuivi notre assistante.
« Ils prennent 90 centimes sur votre compte, chaque mois. Vous ne le remarquez même pas. Et même si vous le remarquez, cela ne vaut pas la peine de prendre le temps d’y mettre un terme. Alors ils le font sur des milliers de comptes. Cela s’additionne ».
Margaret décrivait en fait la façon dont de modestes rapines peuvent se transformer en vol de grande envergure. C’est le secret sur lequel s’appuie en grande partie le fonctionnement de la criminalité et des gouvernements modernes. On vous vole peu à peu… puis énormément.
La boîte à outils du complot
En ce moment, la France vit une élection majeure. Il n’est pas question de savoir si les électeurs se font voler, mais plutôt par qui ils se font voler.
Aux Etats-Unis, le Congrès est confronté à des difficultés budgétaires majeures. Il se heurte au plafond de la dette. Or le gouvernement fédéral est à court d’argent.
Parallèlement – tenez-vous bien – le président Trump promet d’annoncer un grand remaniement fiscal, cette semaine.
Il serait facile de reformer le système fiscal, du moins en théorie. Il suffirait de mettre à la poubelle le code fiscal actuel et ses 70 000 pages.
Il faudrait le remplacer par quelque chose de la dimension d’une carte postale, et posant les questions suivantes :
« A : Combien d’argent avez-vous gagné l’an dernier ? »
« B : Combien d’argent avez-vous dépensé pour le gagner ? »
« C : Retranchez B de A et transmettez-nous 10% du résultat ».
Aussitôt, l’économie aurait droit à une véritable relance… et non à un stimulus bidon.
Les gens arrêteraient d’investir dans le but d’obtenir des crédits d’impôt et des déductions fiscales ; ils seraient en mesure de se concentrer sur le fait de générer de l’argent.
Les déductions – sauf celles correspondant au coût réel de la création de revenus – cesseraient. Les gens auraient plus d’argent à dépenser et pourraient le faire de façon plus avisée.
Mais cela n’arrivera pas. Souvenez-vous, le gouvernement n’est jamais qu’un complot ourdi par une minorité de gens contre la majorité des autres. Dans la boîte à outil du complot, le bricolage fiscal est un instrument important. Personne ne souhaite y renoncer.
Les avantages des compères
Songez à tous les cabinets juridiques et comptables qui s’insurgeraient !
… et à tous les groupes d’intérêt qui perdraient leurs niches [fiscales] profondément enfouies dans le code des impôts…
… et à tous les initiés du Deep State qui se font financer par les niches fiscales ou les collectes d’impôt.
Non. Au contraire, la Team Trump proposera le mélange habituel de fadaises, de poudre aux yeux et de cadeaux aux compères.
Les Goldman boys ont une emprise si forte sur ce gouvernement que nous pensons qu’il réservera quelque profit à Wall Street.
On verra bien.
Mais nous sommes convaincu que ce système – des deux côtés de l’Atlantique – demeurera intact.
Nous nous faisons pirater jour et nuit.
Un sou ici, un autre là. Une taxe sur les salaires ici, un crédit d’impôt pour embaucher du personnel là. Un traitement de désintoxication ici, une subvention pour les laboratoires pharmaceutiques là. Un programme visant à améliorer la santé ici, une bombe là.
Mille milliards de dollars pour ceci… mille milliards de dollars pour cela…