La Chronique Agora

La guerre la plus profitable de l’histoire de l’Amérique

Billet dollar

Depuis que le président George W. Bush a déclaré la guerre contre le terrorisme, ce conflit a coûté 4 700 milliards de dollars aux Etats-Unis. De l’argent emprunté à très bon compte pour financer un mythe et qui a profité à l’industrie sécuritaire.

« A court terme », déclare Warren Buffett, l’investisseur milliardaire, « le marché actions est une machine à voter. A long terme, c’est une machine à peser ».

Autrement dit, à court terme, le marché actions réagit aux mythes et aux tendances. A long terme, les mythes et tendances laissent la place aux faits.

Rappelez-vous, les mythes ne sont pas forcément faux.

Mais quelle que soit leur vérité, elle émane de l’imagination des hommes, et non de faits imposés par le monde extérieur.

La gravité, par exemple, est un fait. Si vous sautez d’une fenêtre au deuxième étage, peu importe à quel point vous agitez les bras, ou ce que ce vous pensez, la gravité vous attire vers le trottoir, en bas.

Les résultats des entreprises, eux aussi – bien qu’ils soient manipulés et trafiqués – sont des faits. Les profits mythiques ne permettent pas de payer les factures.

Mais il existe d’autres « faits », également… ceux qui doivent entièrement leur existence à notre capacité à fabriquer des mythes.

Ils naissent sous forme d’observations plausibles. Mais ensuite, ils ont une façon de croître… de se développer… de se muer en délires surdimensionnés, du genre à coûter à un pays sa richesse et son âme.

Les pharaons étaient-ils des créatures divines ?

Apparemment, c’est ce que l’on croyait, dans l’Égypte ancienne. Pendant 3 000 ans, les Égyptiens ont tellement idolâtré ce mythe qu’ils ont consacré presque tout l’excédent économique du Delta du Nil à construire des monuments en leur honneur.

Nous n’avons pas connaissance de quelconques tests physiques permettant d’identifier une divinité. Vous pourriez dire « qu’un être divin ne peut être tué ».

De temps à autres, un Thoutmosis ou un Néferkarê mouraient comme tout le monde.

« Les dieux ne meurent pas » disaient les sceptiques. Mais Jésus est mort. Et de savants chrétiens ont passé des siècles à débattre du comment et du pourquoi c’était possible.

Au bout du compte, une divinité peut faire ce qu’elle veut. Elle peut apparaître morte… ou sembler mortelle à d’autres égards. En fait, il n’y a pas moyen de savoir.

Pour autant que l’on sache, les pharaons étaient des créatures divines. Certes, il était bien pratique de le croire, du moins pour eux et pour l’élite qui les entourait.

Le mythe de la « race supérieure »

Adolf Hitler (entre autres) a promulgué le mythe de la « race supérieure ».

D’abord, les gens l’ont pris pour un hurluberlu. L’intelligentsia s’est moquée de lui. Le « caporal autrichien », l’avait-elle surnommé. Ou le « petit peintre en bâtiment ».

Même lorsqu’Hitler est devenu chancelier en 1933, la bonne société pensait qu’il serait mâté par les fonctionnaires consciencieux et les responsabilités pesantes de sa fonction.

Mais au lieu de cela, le mythe de l’Übermensch (le « surhomme », une idée qu’Hitler a empruntée à Nietzche, totalement hors contexte) a été adoptée par un grand nombre d’Allemands.

Une fois de plus, il n’y avait aucun moyen de prouver qu’il n’en allait pas ainsi.

Et avec le temps, de plus en plus de gens ont trouvé cela plaisant. Cela leur offrait une façon de se sentir supérieur… et peut-être d’acheter pour rien la maison, en bas de la rue, qui avait appartenu à un Juif.

De plus, le caporal autrichien avait transformé l’industrie allemande au point d’en faire pâlir d’envie le monde entier… avec des usines florissantes et le plein emploi. (Ça aussi, c’était un mythe : Hitler avait créé une bulle économique basée sur des dépenses militaires sans lendemain).

Alors que de plus en plus de gens trouvaient pratique de croire à ce mythe, celui-ci s’imposa de plus en plus comme une évidence. Et rapidement, les Allemands marchèrent sur Stalingrad.

Les mythes s’étendent ou se rétractent, selon ce que vous en pensez.

Selon une étude réalisée par l’Université Brown, la somme totale affectée à la guerre contre le terrorisme, l’an prochain, s’élèvera à 4 700 milliards de dollars.

C’est une somme équivalant à près d’un quart du PIB annuel américain, que l’on transfère des poches des Américains vers le secteur combattant le terrorisme.

Cette guerre contre le terrorisme est la plus longue de l’histoire des Etats-Unis. Et pour le secteur de la sécurité, c’est la guerre la plus profitable de tous les temps. Bien sûr que c’est réel !

Lorsque le président George W. Bush a déclaré la Guerre contre le terrorisme, au départ, personnellement, nous avons pensé que cela ne ferait pas grand-chose… et qu’elle coûterait « plus de 1 000 milliards de dollars ». Nous l’avons sous-estimée de 4 000 milliards !


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Bombe, drone, mise à mort

Il existe un mot, pour ce phénomène, la prophétie autoréalisatrice (ou effet Pygmalion).

Plus vous vous concentrez dessus… plus cela devient réel. Faites savoir que les terroristes rôdent partout. Bombardez-les, envoyez-leur des drones, tuez-les. Certaines estimations estiment le nombre de morts à plus d’un million.

Si vous repérez quelque chose, dites-le [NDLR : If you see something, say something : campagne lancée par la Sécurité nationale américaine] ! Plus vous vous faites d’ennemis… plus vous avez d’ennemis. Ensuite, inutile de regarder d’où vient le mal : c’est lui qui vous trouve !

« Un autre colis suspect a été trouvé »… déclare Bloomberg, en gros titre, ce matin.

Si l’on arrondi les chiffres, la Guerre contre le Terrorisme a coûté environ 350 milliards de dollars par an au cours de ces 15 dernières années. Comme les pyramides, ce projet absorbe une bonne partie de l’excédent d’un pays.

Mais attendez. D’où l’État sort-il autant d’argent ? Des impôts ont-ils été levés pour couvrir ces dépenses ? A-t-on réduit les dépenses dans d’autres domaines ?

Oh que non.

Comment est-ce financé, alors ?

En s’endettant, en empruntant moyennant les taux d’intérêt les plus faibles enregistrés depuis Ramsès et Amenhotep.

Aux taux de rendement et d’inflation actuels, le gouvernement fédéral américain peut emprunter pratiquement pour rien. C’est de l’argent gratuit.

Mais ça aussi, c’est un mythe…

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