La Chronique Agora

Dieu a promis d’assainir le marigot

Caterpillar inflation funérailles planification centrale

Faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs.
– Isaïe 58:1-12

Le marigot est un lieu où nait l’injustice. Où l’on force les gens à conclure des accords gagnant-perdant. Où le gaspillage, la corruption et le vol leur dérobent temps et argent.

Inutile de savoir si quelque nouvelle loi ou nouvelle mesure politique va réellement produire ce que disent ceux qui l’ont proposée. Il suffit de se poser la question suivante : gagnant-perdant ou gagnant-gagnant ?

Dans l’espace « public », en règle générale, les accords doivent être gagnant-gagnant… sinon le citoyen moyen est perdant. Tu ne voleras point. Tu ne tueras point. Tu ne concluras point d’accords gagnant-perdant.

Pourquoi ?

Parce que seuls les accords gagnant-gagnant favorisent la richesse, le choix et la prospérité.

Dans le cadre d’un accord privé, vous pouvez gagner de l’argent en le prenant à quelqu’un d’autre. Mais tout le monde ne peut gagner de l’argent de cette façon. Donc, en tant que politique ou règle générale, cela ne marche pas. Cela n’enrichit pas le citoyen moyen.

En fait, cela l’appauvrit. En partie en raison des frictions, du gaspillage et des effets dissuasifs que cela crée. En en partie parce que le citoyen moyen n’est jamais du côté gagnant d’un accord gagnant-perdant.

Qui ressent le poids du joug ? Qui est victime de l’injustice ?

Est-ce Wall Street, avec ses millions de contributions versées à l’Etat et ses hommes clés occupant les postes les plus puissants au sein du gouvernement ? Non.

Ou bien les initiés du secteur militaire/de la sécurité, en Virginie du nord qui, depuis la Deuxième Guerre mondiale, ont perçu jusqu’à 50 000 Mds$ (en dollars actuels) de l’argent du contribuable ? Non.

Ou les compères et leurs ententes entre initiés, alors ? Les zombies, avec leurs avantages et le prix de leur silence ? L’establishment de Washington-New York-Californie ? Non, non et non.

Nous avons eu beaucoup de retours à propos de notre formule. Certains positifs… certains négatifs… et d’autres qui nous laissent pensif. (Modestement, nous sommes prêt à tout moment à la confronter à la formule idiote de Piketty « r>g »).
[NDR : Dans son ouvrage, Le capital au XXIe siècle, Piketty présume que le rendement du capital (r) progresse plus vite que l’économie (g).]

Notre formule n’est pas universelle, toutefois. Elle ne s’apparente pas au deuxième principe de la thermodynamique, ni à « All you need is love » [NDR : chanson des Beatles, qui véhicule un idéal de paix, d’amour et d’unité]. Elle décrit simplement la façon dont fonctionne une économie civilisée.

Accepter le prix à payer pour éliminer les échanges gagnant-perdant

Et elle semble aboutir à une conclusion troublante et impossible. Si le gagnant-gagnant est positif et que le gagnant-perdant est négatif… pourquoi avoir un gouvernement, alors ? Tous les accords du gouvernement sont gagnant-perdant.

« Saviez-vous qu’il existait des abeilles voleuses ? », nous a demandé un apiculteur, samedi dernier. « Elles ne collectent pas le miel. Elles se contentent de le voler dans d’autres ruches. On doit les avoir à l’oeil. »

Oui, cher lecteur, certaines abeilles pratiquent le gagnant-perdant, également. Les abeilles voleuses sont les gagnantes. Les abeilles volées y perdent.

Notre formule ne nous dit pas quoi en faire, de ces abeilles voleuses… Elle nous dit seulement que nous serions plus riches sans elles. Nous accepterons le prix à payer pour nous prémunir d’elles et les dissuader, en faisant de notre mieux pour que ce prix soit le moins cher possible.

Mais c’est comme dans la vie, n’est-ce pas ? Il y a forcément des braqueurs, des filous et des brutes. Et, pour autant que je sache, il y a forcément un gouvernement.

Certains accords gagnant-perdant – imposés par l’Etat – peuvent être nécessaires. Mais ce que la formule nous dit, c’est que Jefferson avait raison : moins il y en a, mieux on se porte.

« Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins », affirmait-il.

Pour que Trump gouverne bien, il doit réduire la portée du gouvernement. Il doit assainir le marigot.

Il doit chasser les usuriers du temple… renvoyer les soldats dans leurs casernes… et empêcher les personnes âgées d’exploiter les jeunes.

Un défi de taille…

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