La Chronique Agora

A long terme, le marché gagne toujours

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Les succès de la gestion passive nous rappellent que la loi démocratique du marché se révèle finalement plus efficace que la sélection effectuée par quelques individus présumés avoir une compétence supérieure.

Comme vous le savez, nous sommes des fervents partisans des marchés libres. Dans ce qu’il est convenu d’appeler l’économie réelle, ce terme désigne la concurrence loyale, sans passe-droit, subventions, taxation, cartel, copinage et autres déviances. Dans l’industrie financière, il s’agit de laisser le prix s’établir librement par la rencontre d’acheteurs et de vendeurs sur les places de cotation.

La formation des prix sur un marché libre est finalement le processus le plus démocratique qui soit. La foule des acheteurs et des vendeurs décide. Bizarrement, les autorités des pays réputés démocratiques haïssent les marchés libres et essayent de les entraver, prétendument pour notre bien. Elles pensent toujours avoir de meilleures idées que les acheteurs et les vendeurs et essaient de les influencer par tous les moyens afin de les convertir de force à leurs bonnes idées.

Même dans des marchés actions brutalement manipulés par les banques centrales, comme actuellement, un indice reste le reflet de la démocratie à l’oeuvre. Une entreprise sort d’un indice car sa capitalisation n’est plus suffisante, les vendeurs sont trop nombreux. Une autre y rentre car sa capitalisation progresse, les acheteurs croient à la progression future des bénéfices.
[NDLR : 19,48% de performance avec un PEA, viser 15% de rendement moyen sans prendre de risques inutiles, c’est toujours possible. Comment faire ? Tout est expliqué ici…].

Nous avons récemment vu ce processus à l’oeuvre avec les actions bancaires. L’indice des banques a chuté, peu importe la communication apaisante à l’oeuvre, les rachats d’actifs des banques centrales et l’autosatisfaction à propos des stress tests.

C’est donc avec plaisir que nous constatons, 40 ans après la création de la gestion passive, que celle-ci affiche des résultats en moyenne très supérieurs à celle de la gestion active. La gestion passive consiste à copier servilement un indice sans essayer de faire faire par un individu une sélection d’actions en vue d’afficher une performance supérieure.

« J’ai appris au cours de ma carrière dans la police que cet objet était indispensable…

C’est pourquoi j’ai décidé de vous l’envoyer… à mes frais ! » Jason Hanson

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Un récent article du Wall Street Journal en prenait acte et titrait : « les fonds indiciels s’emparent du S&P 500 ». Le quotidien financier constatait qu’une proportion grandissante des actions des 500 plus grosses entreprises américaines était détenue par ces « fonds passifs ». Au total, ils détiennent maintenant 11,6% de l’indice (contre encore 17% pour les fonds actifs).

La révolution « ne rien faire » de Wall Street

La part des fonds de gestion passive a augmenté de façon spectaculaire depuis 2005, tandis que parallèlement, celle des fonds gérés activement est restée relativement constante.

Face aux meilleures performances affichées par ces fonds, dont les frais de gestion sont bien plus modestes que ceux de gérants vedettes, cette progression n’est pas étonnante.

Le tri résultant de millions de choix individuels s’avère donc plus performant que la sélection d’un seul gérant (sauf cas très exceptionnels). Quelle est finalement la meilleure preuve de l’efficacité du marché ?

Dans ces conditions, les trucages des banques centrales en vue d’induire les investisseurs institutionnels en erreur s’avèreront à la longue vains.

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