▪ Il ne se passe toujours pas grand’chose sur les marchés. Le Dow a un peu grimpé, le Nasdaq un peu baissé. L’or stagne. Twitter s’est pris une nouvelle raclée… Le titre a perdu environ la moitié de sa valeur cette année.
Votre correspondant croit vous avoir suggéré de vous tenir loin des valeurs high-tech trop populaires. Si ça n’a pas été le cas, il aurait dû le faire. Mais il ne fait généralement pas de recommandations d’investissement. Il ne fait pas d’analyse financière. Il n’investit pas souvent.
Au lieu de ça, nous attendons. Et attendons. Et attendons… jusqu’à ce qu’une bonne affaire nous crie si fort à l’oreille que la surdité menace.
Pourtant, même à ce moment, nous hésitons. Lorsqu’une chose est si bon marché qu’elle semble être une opportunité comme on n’en voit qu’une seule fois dans sa vie, nous restons sans bouger. Qu’est-ce qui ne va pas, nous demandons-nous ? Si c’est si bon marché, il doit y avoir une raison. Tous ces gens qui n’en veulent pas, que savent-ils que nous ignorons ? Le son du canon ne nous dérange pas ; mais si nous devions être sur le chemin du boulet…
Si un billet de banque se trouvait à nos pieds sur le trottoir, quelqu’un l’aurait ramassé, non ? |
Ensuite, nous sommes retardé et perturbé par les implications philosophiques. Si un billet de banque se trouvait à nos pieds sur le trottoir, quelqu’un l’aurait ramassé, non ? Et si quelqu’un l’avait ramassé… il ne pourrait plus être là, n’est-ce pas ? Eh bien, il n’y est pas, quoi qu’en disent nos yeux.
Cependant, que font les marchés nerveux, prêts à paniquer, sinon se déséquilibrer de temps en temps ? A quoi seraient-ils bons si des investisseurs au sang froid et aux nerfs d’acier ne pouvaient pas en profiter ? Et comment reviendraient-ils à la normale si tous les investisseurs prenaient la folie temporaire comme une preuve de handicap permanent ?
Si l’anomalie boursière est toujours avec nous lorsque notre indigestion cérébrale aura passé, nous sommes prêt à agir. Et vous, cher lecteur, en êtes le bénéficiaire. Parce qu’aujourd’hui, nous vous donnons une recommandation…
▪ Un conseil comme on n’en voit pas souvent
Non pas une recommandation longuement analysée, soigneusement méditée et intelligemment formulée. Non, c’est un simple pressentiment impromptu… un geste frivole… comme Picasso gribouillant un croquis derrière l’addition de son déjeuner.
De quoi s’agit-il ? De Gazprom !
Nous parlons de la Russie… et plus spécifiquement, d’un cadeau durable. On dit que l’entreprise contrôle 15% des réserves de gaz connues dans le monde. Gazprom va fournir du gaz pendant très, très longtemps.
Elle a un rendement par action de 13% environ… et une marge nette de près de 30%. Par comparaison, ExxonMobil a un rendement de 18% et une marge nette moitié plus petite.
En termes de PER, on peut acheter Exxon pour 14 et Gazprom à 2,5. Un dollar de revenus du géant américain vous coûtera 14 $, en d’autres termes. L’équivalent de 14 $ de Gazprom, en revanche, vaudrait près de 6 $ des revenus de l’année prochaine.
Cela signifie-t-il que vous devriez vous attendre à voir le prix de Gazprom grimper ? En aucun cas. |
Cela signifie-t-il que vous devriez vous attendre à voir le prix de Gazprom grimper ? En aucun cas.
Pour autant que nous en sachions, l’armée russe se tient massée aux frontières ukrainiennes et chaque robinet capable de fournir du gaz russe à l’Europe se trouve entre des mains déterminées à le fermer. Selon un autre fait enregistré dans le livre sur lequel nous n’arrivons pas à mettre la main, l’an prochain, un inventeur découvrira un moyen fabuleux de faire fonctionner le monde avec de l’eau — rendant le gaz obsolète. Et l’année d’après, un rapport nous apprendra que le gaz russe rend les gens obèses — un autre coup dévastateur pour Gazprom.
Tout ce que nous savons, c’est que certaines choses sont chères et d’autres sont bon marché ; Gazprom semble avoir plus de potentiel de hausse que de baisse. Et nous passons toute notre vie d’investisseur à chercher des actifs qui sont absurdement bon marché ; lorsque nous tombons face à face avec l’un d’entre eux, nous ne voulons pas le rater.