La Chronique Agora

Gaz naturel ou pétrole, les Etats-Unis reviennent sur le devant de la scène énergétique

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▪ « Ces chiffres sont incroyables ! » s’exclame Lynn Helms. « Ce sont là des seuils vraiment essentiels ».

M. Helms ne parle pas de la dette nationale, Dieu merci. Directeur du Département des ressources naturelles du Dakota du Nord, il évoque les chiffres de la production de gaz et de pétrole de son état.

Les chiffres d’août sont tombés la semaine dernière : la production pétrolière dans le Dakota du Nord a dépassé les 900 000 barils par jour, juste derrière le Texas. La production de gaz naturel représente aujourd’hui trente millions de mètres cubes par jour.

Les Etats-Unis sont ainsi sur le point de dépasser l’Arabie Saoudite pour devenir le premier fournisseur de pétrole au monde avant la fin de l’année.

Selon PIRA Energy Group, si on ajoute le brut conventionnel aux biocarburants et aux liquides de gaz naturel, 12,1 millions de barils par jour sont produits aux Etats-Unis — plus que les 11,8 millions de l’Arabie Saoudite.

« La combinaison de forage horizontal et de fracturation hydraulique a déverrouillé les réserves dans les formations de schistes argileux au centre du pays », explique Bloomberg pour poser le contexte, reprenant ce que la plupart d’entre nous savons depuis un certain temps maintenant. « Ces quatre dernières années, la production de liquide de schiste a atteint les 3,2 millions de barils par jour, la plus forte augmentation depuis que l’Arabie Saoudite a augmenté sa production entre 1970 et 1974 ».

PIRA estime que les Etats-Unis garderont leur toute nouvelle première place jusqu’en 2030.

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S’agissant du boom du gaz naturel aux Etats-Unis, le légendaire vendeur à découvert Jim Chanos affirme qu’il est « le genre de type à traiter la moitié vide du verre ».

La fracturation hydraulique a créé un excès de gaz — ce qui rend la concurrence difficile pour certains acteurs. « Pour certaines entreprises qui ont payé trop de superficie », a déclaré Chanos sur CNBC, « clairement, c’est difficile ».

« C’est un domaine dans lequel il faut faire du travail fondamental. Vous ne pouvez vous contenter de dire ‘oh, ça monte, je vais donc acheter des producteurs de gaz naturel.’ Ils diffèrent tous au niveau de leurs structures de capital et des engagements contractuels sur des baux ».

Alors comment investir ?
Identifiez les acteurs qui vont expédier le plus de gaz à l’étranger. Si le gaz naturel américain se vend à moins de 4 $ les 30 mètres cubes, les Européens paient plus de 10 $ et les Asiatiques plus de 15 $.

C’est là un marché juteux d’exportation pour les acteurs américains. Le 11 septembre 2013, Dominion Resources a reçu l’accord du gouvernement fédéral d’exporter du gaz naturel. Le prix de l’action a grimpé de près de 5%. Mais il y a un autre moyen d’investir dans ce domaine — en augmentant ses gains de 193% en seulement 48 heures. Chaque 5 000 $ investis ont généré 9 650 $ de gains nets.

Dominion est l’une des quatre entreprises à avoir reçu une approbation du gouvernement fédéral depuis mai. Ces quatre entreprises sont représentées par les points rouges sur la carte ci-dessous. Un de mes informateurs qui connaît très bien l’industrie de l’énergie m’a affirmé que deux ou trois permis supplémentaires sont attendus pour décembre. (L’agence en charge de ces permis fonctionne malgré le shutdown.)

En tout, 21 acteurs ont fait une demande de permis. Ils sont représentés par des points bleus sur la carte.

Surveillez de près le secteur : de grandes nouvelles pourraient arriver… avec à la clé des gains spectaculaires.

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