▪ Malgré l’absurdité du marché en ce moment, des événements réels se produisent dans l’économie réelle incitant des investisseurs réels à gagner de l’argent réel à partir de titres réels ! Réellement !
Un exemple ? Le titre de la petite entreprise de services miniers AJ Lucas a gagné plus de 19% vendredi dernier. Il est même monté de 25% à un moment. Pourquoi ?
AJL possède 42% de Cuadrilla Resources. Cuadrilla est l’une des rares entreprises britanniques en possession d’une autorisation pour prospecter du gaz de schiste en Grande-Bretagne. Vendredi, le ministre de l’Energie britannique Edward Davey s’est déclaré « prêt à autoriser les forages exploratoires de gaz de schiste par fracturation, une fois établies toutes les autorisations nécessaires ».
L’inconvénient avec cette déclaration, c’est qu’AJ est encore exposé à l’intervention de l’Etat dans ses affaires. C’est-à-dire que le titre pourrait facilement chuter de 20% si le gouvernement change d’avis ou s’il se présente un obstacle légal imprévu. Les boursicoteurs feraient bien d’attacher leur ceinture.
Mais l’avantage est immense. Et le message est clair : on peut trouver des titres qui suivent les infos ou les événements, capables de rapporter de gros bénéfices même dans un marché manipulé. Ces mouvements de prix des actions sont totalement indépendants des phrases prononcées par Ben Bernanke. AJ Lucas et Cuadrilla peuvent trouver du gaz… ou pas. Mais qu’il y ait du gaz ou non ne dépend pas des agissements d’un banquier central.
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Continuez votre lecture pour découvrir comment ne pas en être la victime… et surtout comment vous pourriez partager le butin ! Tout est là…
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Certes, indirectement, les agissements des banquiers nous affectent tous. Un coût du crédit artificiellement bas peut générer une demande de la consommation artificiellement élevée, y compris dans le secteur de l’énergie. Ce signal erroné peut inciter une entreprise à emprunter de l’argent pour produire un produit ou un bien dont la demande n’est pas aussi forte qu’elle le semble. On obtient alors ce que l’école autrichienne d’économie appelle du capital mal-alloué. La faute en incombe à une tête pensante dans une banque centrale qui croit connaître précisément quel devrait être le prix de l’argent.
Mais même si les bénéfices d’un petit titre d’exploration énergétique ne sont pas liés à la politique monétaire (du côté de la demande), du côté de l’offre c’est une toute autre histoire. Il n’existe pas de rotatives imprimant des hydrocarbures. Il faut les trouver et les extraire.
▪ Les raisons d’y croire pour le Royaume-Uni
Voilà pourquoi le gaz de schiste représente un immense bouleversement sur le marché de l’énergie et pourrait l’être encore plus en 2013. Si Cuadrilla trouve ce qu’elle s’attend à trouver dans le Lancashire, sa production de gaz pourrait réduire le prix du gaz naturel en Grande-Bretagne de 2% à 4%. Cela pourrait être du n’importe quoi. Mais nous ne parlons ici que d’une seule entreprise et que d’un seul projet.
Le British Geological Survey a calculé que la Grande-Bretagne pourrait receler 150 milliards de mètres cubes de réserves de gaz naturel on-shore. Ce chiffre pourrait être revu — certainement à la hausse — cette année pour inclure les estimations de réserves de gaz de schiste. A moins d’un rétropédalage pour raisons réglementaires, cette nouvelle estimation des ressources pourrait fortement faire monter les titres liés au gaz de schiste en Grande-Bretagne.
Cette découverte revêt également un important aspect géopolitique. L’Agence internationale de l’énergie estime que les Etats-Unis dépasseront la Russie dans la production de gaz naturel d’ici 2015 et l’Arabie Saoudite d’ici 2017. Grâce à l’avancée des techniques d’extraction, les Etats-Unis auront réalisé une révolution dans la gestion de l’énergie, et donné aux autres pays le schéma directeur pour y arriver.
L’industrie ment-elle à propos de sa longévité ? Ne s’agirait-il que d’un énorme bobard ? Est-ce le dernier geste désespéré pour tirer de la terre ses dernières poches d’énergies fossiles… avant de ne laisser qu’une coque vide et desséchée ?
Le temps nous le dira. Mais plus il passe, plus il semble que le gaz de schiste a réellement « fracturé » l’ordre géopolitique basé sur les exportations de pétrole du Moyen-Orient. C’est réellement une Révolution dans le Désert.
L’énergie est le nerf de l’économie. On ne peut rien faire sans énergie. Mais AVEC une énergie meilleure marché, l’industrie est tout de suite plus compétitive. Ce qu’on a perdu en compétitivité sur le coût du travail, on le compense avec des coûts de l’énergie moins élevés.
[NDLR : Convaincu par le gaz de schiste et intéressé par les moyens d’en profiter ? Rendez-vous avec un spécialiste qui vous révèle ses analyses et recommandations : tout est là…]