La Chronique Agora

Flash-back boursier

** L’effondrement des dot.com se poursuit, avec un CAC 40 qui a atteint des plus bas annuels cette semaine — nul doute que le secteur des semi-conducteurs ne tardera pas à suivre le…

… Comment ? Que dites-vous ? La crise des dot.com est terminée ? Nous ne sommes pas en 2001 ?

Excusez-moi, cher lecteur : avec les performances actuelles des marchés, j’ai eu comme un flash-back de mes débuts aux Publications Agora.

Mais vous avez raison : nous ne sommes plus à l’heure des désillusions sur l’Ere de l’Information. Aujourd’hui, les choses sont plus graves — parce que, comme le disait Bill Bonner hier, "le monde tel que nous le connaissons… Boomland… le monde du crédit en expansion constante et des prix des actifs en hausse permanente… a pris fin".

Bill nous avait donné quelques détails supplémentaires mercredi dernier, en citant notamment un rapport de Bridgewater selon lequel les pertes dues au credit crunch pourraient atteindre jusqu’à 1 600 milliards de dollars.

"1 600 milliards de dollars, ça fait beaucoup d’argent", expliquait Bill. "Si Bridgewater a raison, le secteur financier tout entier sera vidé de toute substance. Vous vous rappellerez, cher lecteur, qu’après la disparition de l’industrie aux Etats-Unis, il restait la finance. Et la vente au détail. L’immobilier. Les services. Et c’est à peu près tout. Le centre du pouvoir économique est passé de Detroit et Trenton — où l’on fabriquait des choses — à Manhattan, où on les finançait".

"Les mères cessèrent de rêver un avenir de PDG de General Motors pour leurs enfants ; elles souhaitaient désormais qu’ils aillent à Wall Street. C’est là que se trouvait le véritable argent. La finance était la clé non seulement d’immenses profits en elle-même, mais aussi de la croissance des secteurs de la vente au détail et de l’immobilier. Les gens achetaient des biens durables et des biens de consommation à crédit. Pas de crédit, pas d’achats ; pas d’achats, pas d’économie de consommation".

Et pas d’économie de consommation, ça veut aussi dire… la fin du monde tel que nous le connaissons : la boucle est bouclée.

Et ça commence à se voir dans l’économie en général, comme l’illustrait Jean-Claude Périvier il y a quelques jours pour ses lecteurs de Défis & Profits :

"25% : C’est la chute de l’action Marks & Spencer en une seule journée, ce mercredi [2 juillet]. L’entreprise est-elle au bord de la faillite ? Pas du tout. Elle a annoncé que ses ventes en Grande-Bretagne avaient reculé de 5,3% au cours des 13 dernières semaines, tandis que les ventes globales, tirées par l’international, progressaient seulement de 1,3%. Elle a simplement averti que, la crise du crédit s’infiltrant partout dans l’économie britannique, le consommateur réduit ses achats, et par conséquent, que les résultats de la société seront moins bons qu’attendus".

Ingrid Labuzan n’était pas en reste dans La Quotidienne de MoneyWeek :

"Même si l’envie ne manque pas, l’heure est aux économies, et parader dans de nouveaux vêtements ne fait plus partie des priorités", déclarait Ingrid vendredi dernier. "Depuis le début de l’année, nous ignorons les magasins de vêtements, une tendance que les professionnels du secteur voient durer au moins jusqu’en 2009. H&M, pourtant connu pour ses petits prix, a ainsi perdu 8% en mars puis 10% en avril. Sport 2000 aurait enregistré un recul de 6,5% au printemps".

"Plus inquiétant encore, nous sommes en train de réduire nos dépenses alimentaires. En France, le volume général de produits alimentaires vendus est en baisse. Le résultat de la diminution de notre pouvoir d’achat. Une réalité dont nous sommes bien conscients, et qu’une campagne de pub de l’Etat à quatre millions d’euros ne change pas".

Oui, notre monde est en train d’évoluer — sinon de finir… Et pour terminer sur une note boursière, je rappellerais simplement que durant la crise des dot.com, entre 2000 et 2003, le CAC 40 est passé de 7 000 points à moins de 3 000. Pour l’instant, nous sommes encore au-dessus des 4 000 : il reste du chemin à parcourir.

Meilleures salutations

Françoise Garteiser
Pour la Chronique Agora

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