▪ Trois mois d’après George Soros… trois semaines d’après le vétéran de l’or Jim Sinclair. Le délai varie, mais une chose semble sûre : les jours de la Zone euro telle que nous la connaissons sont comptés.
Les résultats des élections grecques pourraient être décisifs — mais il faut bien admettre qu’à ce stade, tout pourrait être décisif. Une nouvelle dégradation de l’Espagne, une adjudication d’obligations souveraines qui se passe mal, une banque qui bat de l’aile… et tout pourrait s’effondrer d’un seul coup.
Face à ces menaces bien réelles, les autorités tentent de résister. Et comme nous l’expliquait hier Philippe Béchade, qu’il s’agisse des médias ou de l’industrie financière, on ne recule devant rien pour maintenir la hausse — pas même la manipulation pure et simple des marchés :
« Nous adorons les circonlocutions et le langage politiquement correct utilisés ces derniers jours par les faiseurs d’opinion (chaînes TV, presse financière). Ces derniers décrivent en termes élégants et acceptables ce qui constitue à nos yeux un festival de tentatives (réussies, nous devons le concéder) de manipulation des marchés », écrivait Philippe.
« Puisque les raisons d’une reprise solide et durable n’existent pas, quelques petits malins n’hésitent pas à les inventer… enfin pas tout à fait, ne poussons pas la caricature trop loin. Il suffit d’assembler quelques éléments factuels concernant des pistes de résolution des difficultés du moment. Ajoutez à cela quelques pseudo-fuites orchestrées par des personnes prétendument bien informées mais qui souhaitent garder l’anonymat — comme de bien entendu ! »
« Ensuite, il suffit de balancer ce cocktail d’information/désinformation sur la toile (via un blog ou un fil d’info plus ou moins officieux d’un organisme de presse) et le tour est joué ! »
Pendant combien de temps encore ce procédé va-t-il fonctionner ? Bercer le public de fictions politiques et de fausses pistes pour nous sortir du pétrin peut faire l’affaire pendant un temps, mais les faits finiront bien par rattraper nos dirigeants.
Et ce jour-là… ça fera mal.
▪ Notre collègue Alexandre Benazzouz, de Protection & Rendements, ne dit pas autre chose :
« Selon le directeur de la Banque de France, Christian Noyer, aucun groupe bancaire ne serait mis en difficulté par un scénario extrême en Grèce », expliquait-il dans un article il y a quelques jours. « Le problème est qu’un scénario extrême pourrait également faire chavirer le Portugal, l’Espagne et peut-être même l’Italie. Et ce ne serait pas la même histoire »…
« Le scénario de sortie de la Grèce se précisant, les épargnants et les investisseurs retirent leurs dépôts des banques grecques. Pour la seule journée du 14 mai 2012, ce seraient 700 millions d’euros qui auraient été retirés des banques. Cette crise de confiance serait en train de se propager au Portugal et en Espagne. Qu’adviendra-t-il si ce phénomène arrive jusqu’en France ? Quelle est la solidité mais surtout la solvabilité des banques françaises ? », se demande Alexandre.
Je vous conseille de lire la suite de son article pour en savoir plus… puis de prendre les quelques mesures de précaution qui s’imposent par les temps qui courent.
Quelles mesures exactement ? Acheter de l’or, bien entendu. Et assister à notre « journée de résistance » le 22 juin prochain, si vous voulez compléter cet investissement par des stratégies plus pointues concernant tous les aspects de votre patrimoine.
J’espère sincèrement avoir le plaisir de vous y rencontrer !
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora