▪ Les faits deviennent de plus en plus curieux. La semaine dernière, la Fed a franchi une nouvelle étape dans son programme de tapering — supprimant 10 milliards de dollars de son programme de rachats obligataires mensuels. C’est ainsi que le plus grand investisseur au monde — celui qui a des poches sans fond — quitte le marché.
En attendant, les derniers chiffres du PIB américain montrent que "c" est quasiment mort, comme le prédit Piketty. Au dernier trimestre, la croissance américaine a été négligeable. On peut s’en prendre à la météo. Ou à ce qu’on veut.
On pourrait cependant penser que cette combinaison d’actualités ferait réfléchir les investisseurs… ou les effraierait. Au lieu de ça, ils semblent s’enhardir. A moins qu’ils n’aient perdu la tête. Les actions ont grimpé, les rendements obligataires ont chuté, et l’or n’a rien fait.
Si l’économie était vraiment en voie d’amélioration, les rendements obligataires (les taux d’intérêt) devraient grimper |
Que se passe-t-il donc ?
Si l’économie était vraiment en voie d’amélioration, les rendements obligataires (les taux d’intérêt) devraient grimper. Au lieu de ça, ils plongent… alors même que la Fed leur retire son soutien. Et si l’économie allait réellement mieux, "c" serait supérieur à un dixième de pourcent. Et si le programme de QE de la Fed soutenait vraiment le marché boursier, on pourrait penser qu’il chuterait en même temps que le QE lui-même. Au lieu de ça, il a grimpé à un nouveau record.
Mais nous n’avons pas fini d’entendre parler du tapering. Nous sommes d’avis que le marché haussier de Wall Street prendra fin avant le programme d’assouplissement quantitatif.
Quand ce sera le cas, nous aurons sous les yeux un tout nouvel ensemble de faits — des faits nettement moins curieux.
La "reprise" la plus faible de l’histoire… un marché boursier en voie d’effondrement… et la fin de la fin du QE. La Fed cessera de chercher à "normaliser" l’économie, et se mettra en quête de nouvelles manières de la déformer.