La Chronique Agora

L’explosion de la bulle de crédit n’est peut-être pas pour tout de suite

▪ Ces derniers temps, le monde a bien des sujets de nervosité — et c’est compréhensible. Par exemple les marchés actions surévalués, les marchés obligataires surévalués, l’immobilier surévalué, les banques aux activités trop diversifiées, les gouvernements débordés, les promesses gouvernementales trop nombreuses, les entreprises aux activités trop diversifiées, les citoyens exténués… Tout cela s’ajoute à des niveaux d’endettements extrêmement lourds… et se terminera par une ruine totale, énorme, monstrueuse.

Peut-être du fait de quelque chose d’extrêmement fâcheux, pour ne pas en dire plus.

"Quelque chose de fâcheux". Voilà une phrase sympathique, vaguement sinistre, et tellement pratique lorsque les enfants se plaignent : "et si on ne mettait pas fin à nos agissement d’enfants gâtés qui réclament de nouveaux téléphones, une nouvelle voiture, comme nos copains dont le père n’est pas radin, paranoïaque, et bizarre comme toi… et c’est pour cela qu’on te déteste, au cas où tu te poserais la question ?"

En tant que parent aimant et attentionné, vous pouvez les calmer et mettre fin à aisément la conversation : "ferme-la"

Si vous êtes un bon père, qui essaie d’éduquer avec amour ses enfants en leur criant dessus, vous savez que lorsqu’ils étaient jeunes, leurs périodes d’attention étaient limitées et ils réfléchissaient toujours de manière trop concrète pour comprendre les concepts abstraits. Une fois que vous avez compris cela, en tant que parent aimant et attentionné, vous pouvez les calmer et mettre fin à aisément la conversation : "ferme-la".

A présent qu’ils sont plus âgés, vous devez tout expliquer, en terminant vos phrases par "espèces d’abrutis !"

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Vous devez leur expliquer patiemment : "pour une raison absurde, vous refusez de comprendre l’absolue nécessité d’acheter de l’or et de l’argent face à l’énormité suicidaire de la Réserve fédérale qui crée tant de cash et de crédit"…

L’Economie Entière (EE) et la moitié de la population américaine dépendent directement de ce gouvernement gargantuesquement glouton, qui continue à dépenser de plus en plus d’argent. Cela gonfle la masse monétaire au-delà du niveau déjà énorme qui a permis de gonfler tous les actifs dans ces bulles dangereusement mortelles !"

Bien sûr, vous pourriez, en essayant d’être le meilleur parent possible, expliquer également que si le gouvernement ne continue pas à augmenter les dépenses publiques, le légendaire multiplicateur keynésien (qui en réalité existe et est égal à peu près à cinq, comme la plupart des autres multiplicateurs) s’inversera et toute dépense de cinq dollars disparaîtra avec chaque dollar non créé et consommé dans le déficit.

Mais revenons à Comment Expliquer à des Enfants Stupides (CEES). Un peu de culpabilisation ne ferait pas de mal ; vous pouvez ajouter : "comment pouvez-vous me faire encore honte et ne pas savoir que ces Stupides Dépenses Déficitaires (SDD) finissent toujours mal avec une inflation des choses dont vous avez besoin pour vivre et une déflation des actifs papiers ?"

Aujourd’hui, hélas, ils sont suffisamment âgés pour avoir appris quelques notions de l’école économique autrichienne. Ils savent donc que ces tonnes et ces tonnes d’argent achèteront que dalle à cause du manque de pouvoir d’achat de chaque dollar — merci à l’émission monstrueuse de cash et de crédit par cette diablesse de Réserve fédérale. Nous sommes ruinés (NSR) ! Ruinés !

Oui, nous serons ruinés un jour mais peut-être — seulement peut-être — pas encore !

▪ Mais ce n’est peut-être pas pour tout de suite…
Bon, maintenant que vous êtes bien énervé, vous pouvez vous détendre. Oui, nous serons ruinés un jour mais peut-être — seulement peut-être — pas encore ! La vérité est qu’avec des gouvernements à l’éthique corrompue et une monnaie fiduciaire, beaucoup de choses peuvent être faites. Beaucoup !

Ces gouvernements peuvent, exemple extrême, créer assez de monnaie fiduciaire pour acheter la Moindre Fichue Chose (MFC) qui puisse exister. La moindre action. La moindre obligation. La moindre maison. La moindre dette. La moindre chose. Tout ce dont ils ont besoin c’est d’un vendeur.

Ils peuvent vous laisser déduire la dette réelle de votre déclaration de revenus (abaissant ainsi votre dette), tout en laissant en même temps vos créditeurs réclamer un crédit d’impôt de 100% pour compenser leur perte ! Tout le monde y gagne !

En résumé, il n’y a rien qu’ils ne peuvent faire. Et rien ne peut les arrêter, maintenant que le gouvernement américain a adopté des lois qui lui permettent de faire des choses illégales au nom de la protection de la sécurité nationale et/ou de l’intégrité des marchés.

Où vont donc les marchés ? Avec des pouvoirs monétaires et budgétaires comme ceux-là, ce serait un jeu d’enfant de laisser les marchés couler un peu, de virer les plus faibles, les moins bien connectés, de réduire le prix des actifs de la bulle pour "acheter des territoires", ce qui consolide des actifs repossédés dans les banques, et d’infliger une véritable douleur aux gens et à leur plan retraite.

Il suffit de s’asseoir et d’attendre jusqu’à ce que les appels désespérés traversent le pays : "que quelqu’un fasse quelque chose ! Que le gouvernement fasse quelque chose !" Ce qui donne le feu vert pour une hausse des marchés via un déficit budgétaire keynésien, ce qui reconstruit les bulles et donne donc aux banques et aux industries de services financiers une chance supplémentaire d’établir une autre escroquerie, grâce à laquelle ils gagneront de l’argent et nous, nous en perdrons.

Par conséquent, vaut-il mieux ne pas acheter d’or ni d’argent par rapport à la certitude de la calamité qui a eu lieu des milliers et des milliers de fois dans l’histoire, à grande comme à petite échelle, malgré les actions désespérées de milliers et milliers gouvernements affectés et de millions et millions de personnes affectées ?

Ha ha ha ha ! Un choix n’a jamais réussi et l’autre n’a jamais échoué, et vous me demandez lequel choisir ? Ha ha ha ha ! De toute évidence, je dois vous l’expliquer comme si vous étiez un enfant : "ferme-là" ! Ha ha ha ha !

Si vous étiez plus âgé, peut-être sauriez-vous qu’il faut acheter de l’or et de l’argent. Vos parents seraient fiers de vous et vous pourriez vous écrier : "youpi ! Investir, c’est facile !"

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