▪ Il y a quelques jours, nous avons appris que la Chine a été vendeur net de titres américains pendant cinq mois d’affilée.
La chute en mars a été la plus forte enregistrée depuis novembre dernier.
Le mois dernier, Yu Yongding, ancien conseiller de la Banque centrale chinoise, a déclaré que la Chine devrait cesser d’acheter des bons du Trésor parce que les Etats-Unis pourraient un jour être en faillite.
Peut-être devrions-nous faire parvenir cette information aux membres du Congrès US pour comprendre pourquoi.
Non pas que cette information ait le moins du monde ému les adeptes des obligations cette semaine. Le bon du Trésor à 10 ans a touché un plus bas depuis cinq mois.
▪ Une autre raison peut expliquer la perte de confiance des Chinois. Vous souvenez-vous de l’accord sur le budget ? Cet accord « douloureusement acquis » le mois dernier qui permettait d’éviter une paralysie du gouvernement ? Vous savez, celui qui comprenait « les plus importantes coupes budgétaires de l’histoire des Etats-Unis ? »
Oui, rien moins que cela. Selon de nouveaux chiffres publiés par le Congressional Budget Office, l’accord coûtera dans les faits à l’Oncle Sam 3,2 milliards de dollars de plus dans les mois à venir.
Pourquoi ? Parce que l’accord comprend à la fois une réduction de 4,4 milliards de dollars des programmes civils… et une augmentation de 7,5 milliards de dollars pour les programmes militaires.
Selon le CBO, l’accord au final permet d’économiser 122 milliards de dollars sur une période de 10 ans… à condition que les futurs présidents et membres du Congrès respectent les termes de l’accord.
Hem.
▪ Après avoir dédaigné hier l’idée que le Trésor US vende ses réserves d’or pour payer la note… nous voyons notre ami républicain Ron Paul penser que, finalement, ce n’est pas une si mauvaise idée.
Ce serait « une décision bonne et morale », a-t-il déclaré au New York Sun. « Un individu aurait fait la même chose ».
« L’or à Fort Knox et à la Réserve fédérale de New York est l’actif le plus liquide que possède le gouvernement », observe Lew Rockwell, ancien conseiller de M. Paul. « Cela prendrait plus de temps de vendre tout ce qui a besoin d’être privatisé, des terrains fédéraux aux bases militaires étrangères en passant par le bâtiment du Capitole ».
« L’or entre les mains du peuple plutôt qu’aux bureaucrates ! N’est-ce pas remarquable ? »
Certes. Mais il semble plus probable que le Trésor le cèderait à un gouvernement étranger ou à une banque au moyen d’une opération complexe d’échange pour dissimuler (son) insolvabilité.
En supposant que cela n’a pas déjà eu lieu.
« En aucun cas les Etats-Unis ne devraient songer à vendre une seule once d’or », martèle Lew Lehrman. Avec Ron Paul, il fut le seul à s’opposer à la Gold Commission du président Reagan au début des années 1980. « Nous avons toutes les bases pour que les Etats-Unis pilotent la mise en place de la convertibilité du dollar aujourd’hui ».