▪ Après un court séjour en Scandinavie, nous sommes retourné aujourd’hui dans la bien tourmentée Zone euro. Nous étions auparavant en Norvège, dans la jolie ville pétrolière de Stavanger pour assister à un mariage. (Les mariés, vêtus à la mode victorienne, ont fait le bonheur des photographes — et des invités.)
La richesse est palpable en Norvège. Elle l’est dans les voitures qui circulent dans la rue… dans les congés payés garantis cinq semaines par an… dans le congé maternité d’un an qui peut être partagé entre le père et la mère (le père est obligé de prendre six semaines). Les programmes sociaux sont extensifs… et chers. Mais la Norvège peut s’offrir ces habitudes coûteuses, du moins jusqu’à maintenant.
Au sud du continent, les choses ne sont pas aussi roses. Ici, en France, les travailleurs raccrochent leurs outils — principalement des tire-bouchons et des lunettes à double foyer à monture d’écaille, d’après nos observations — au bout de 35 heures par semaine. Le président socialiste récemment élu François Hollande, confronté à un budget de l’Etat stratosphérique et à des dettes sur l’aide sociale qui s’alourdissent, a choisi de s’attaquer à l’âge officiel de la retraite… en le réduisant !
Est-ce donc si étonnant que les finances de l’Europe soient dans un tel désordre ? Des déficits écrasants vont de pair avec des promesses de ne pas gagner plus, de dépenser moins et d’épargner la différence… mais nous avons précisément le contraire. Les médias vantent l’agenda « pro-croissance » de Hollande. Ils doivent faire référence au trou budgétaire, qui se creusera certainement encore plus au rythme de l’ingérence de l’Etat dans l’économie. En outre, à court terme, Hollande va se heurter à de nouveaux obstacles. Son Parti Socialiste détient à présent le pouvoir sur presque toutes les institutions politiques du pays : la présidence, l’Assemblée nationale, le Sénat, 22 régions sur 23 et la plupart des administrations locales.
Le ministre des Finances de Hollande, Pierre Moscovici, a promis de respecter ses objectifs financiers « sans austérité ». Ce qui est un peu comme dire que ses concitoyens pourraient manger leurs célèbres brioches… et les garder en main dans le même temps !!
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Faillite de la Grèce, possibilités d’éclatement de la Zone euro, reprise de la récession…
… NOTRE SPECIALISTE AVAIT VU VENIR TOUT CELA
Que va-t-il se passer ensuite — et surtout comment vous y préparer ?
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Autrement dit, cela n’aura pas lieu. Le plan Moscovici repose sur le même tour de passe-passe théorique stupide qu’on attend d’un politicien de carrière. Il promet un vaste éventail de hausses d’impôts pour tous les suspects habituels et dans tous les endroits habituels — un impôt sur la fortune plus élevé, des pénalités pour les entreprises, les compagnies pétrolières, les transactions financières et les héritages. On parle également de taxer les dividendes… et d’une nouvelle tranche d’imposition à 75% pour ceux qui gagnent plus d’un million d’euros.
Où ces gens trouvent-ils donc ces idées ? Où est leur imagination ? N’ont-ils donc aucune originalité ? Au moins pourraient-ils proposer une nouvelle idée stupide. La prospérité par la dépense ? Allons ! Au moins Paul Krugman a-t-il ses théories martiennes… débitant des absurdités rares à un niveau jamais atteint, même pour un prix Nobel d’économie.
C’est là le problème avec l’Etat, cher lecteur. Il n’a pas à être dynamique, réceptif, à l’écoute des mouvements des marchés, des souhaits et des exigences. Pas étonnant que ses gras tentacules (les politiciens) sortent des idées idiotes comme « une monnaie commune, obligatoire » pour des dizaines de pays et des centaines de millions d’individus. Ceux qui ont pensé qu’ils étaient assez intelligents pour répondre aux espoirs, peurs, demandes et rêves de chacun alors que de toute évidence ils n’ont aucune intention d’écouter…
A plusieurs égards, l’Etat est son propre pire ennemi. Lorsqu’il érige une barrière, il encourage un entrepreneur à profiter de la solution de contournement.